© ISABEL INFANTES / AFP
Panneau d'hommage à Elizabeth II dans le métro de Londres (image d'illustration).
10 sept. 2022, 13:40
Dans un communiqué publié sur son site internet, le club de football dublinois Shamrock Rovers FC a condamné le chant entonné par certains de ses supporters, lors d'un match de la Ligue Europa contre le club suédois Djurgardens IF le 8 septembre à domicile : «Le Shamrock Rovers FC a été mis au courant des chants d'un groupe d'individus lors du match d'hier soir. Des chants aussi insensibles et impitoyables ne sont pas acceptables dans notre club et vont à l'encontre des valeurs défendues par le Shamrock Rovers FC.» L'organisation a rappelé à cette occasion qu'elle ne tolérait aucune forme de «fanatisme et de discrimination» et que les responsables des chants seraient «expulsés» et «signalés» aux autorités.
En cause : des supporters du Shamrock Rovers avaient fait retentir un chant hostile à la reine, scandant : «Lizzy in a box» (Lizzy - Elizabeth - dans une boîte), comme en témoignent des vidéos diffusées sur Twitter.
Tallaght stadium in Dublin tonight
A rebours de la pluie d'hommages rendu de par le monde à la reine Elizabeth II, décédée à 96 ans le 8 septembre après un règne particulièrement long, des scènes de liesse ont également été rapportées à Derry, la deuxième ville d'Irlande du Nord (partie intégrante du Royaume-Uni).
Le journal The Irish news fait état dans la nuit du 8 au 9 septembre d'une file de voitures dont les chauffeurs célébraient en klaxonnant la mort de la reine Elizabeth - un événement qui aurait été planifié sur les réseaux sociaux et qu'un élu local unioniste, Gary Middleton, a qualifié de «démonstration de haine». Des images présentées comme celles de cet événement ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Pour rappel, l'Irlande a obtenu son indépendance du Royaume-Uni à l'issue d'une guerre entre 1919 et 1921 et l'Irlande du Nord a été le théâtre d'un grave conflit sous le règne de la souveraine entre républicains (principalement catholiques), voulant la réunification avec la République d'Irlande, et loyalistes (majoritairement protestants) voulant rester Britanniques.
Hors l'île celte, en Afrique du Sud, au Nigéria ou encore en Inde, des personnalités publiques et fils de discussion sur les réseaux sociaux ont épinglé les violences liées à la colonisation durant le règne d'Elizabeth II, à la suite de son décès, comme le relève Le Monde.