© HANNAH MCKAY / POOL / AFP
Des membres des Royal Marines en tenue de parade à Londres (image d'illustration).
Celui qui fut jusqu'en novembre le commandant général des Royal Marines britanniques, le lieutenant-général Robert Magowan, s'est livré à des confessions sibyllines sur l'action des forces spéciales britanniques en Ukraine, dans le contexte de l'opération militaire russe.
Selon le haut gradé, qui s'exprimait dans le Globe and Laurel, une revue militaire citée par le Times, environ 350 Marines britanniques sont arrivés en janvier en Ukraine depuis la Norvège pour l'évacuation des membres de l'ambassade du Royaume-Uni. Ces forces spéciales sont revenues dans le pays en avril, après le lancement en février de l'«opération spéciale» russe, afin d'assurer entre autres la «protection du personnel critique». Mais selon le général, «au cours des deux phases», ces commandos auraient participé à des «opérations discrètes dans un environnement extrêmement sensible et avec un haut niveau de risque politique et militaire». On n'en saura pas plus.
Un engagement britannique sans limite ?
Depuis le lancement de l'opération russe en Ukraine, la plupart des pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, se sont mobilisés en faveur de Kiev. Cela s'est traduit en particulier par des livraisons massives d'armes à la partie ukrainienne et la formation de combattants ukrainiens. En juillet, le Royaume-Uni a annoncé qu'il formerait jusqu'à 10 000 soldats ukrainiens sur son territoire pour les redéployer contre l'armée russe.
La présence de mercenaires britanniques combattant pour le compte de Kiev a par ailleurs été rapportée et plusieurs d'entre eux ont été capturés ou tués.
Plus encore, la Russie a accusé le 29 octobre Londres d'être impliqué dans une attaque de drones sur la Crimée contre des navires de la flotte de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée. «La préparation de cet acte terroriste et la formation du personnel militaire du 73e centre ukrainien des opérations maritimes spéciales ont été menées par des spécialistes britanniques basés à Otchakov, dans la région de Mykolaïv en Ukraine», avait affirmé le ministère de la Défense russe.
La diplomatie russe a par ailleurs convoqué l'ambassadeur britannique de Moscou début novembre, afin de lui remettre des preuves de l'implication de Londres dans les actes de sabotage contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique.