Les organisateurs de la manifestation qui devait partir de la place d'Italie lors de l'acte 53 des Gilets jaunes, ont fustigé la gestion de la préfecture, lui reprochant notamment sa décision d'interdire le rassemblement, «attentatoire» aux libertés.
Dans un communiqué le 19 novembre, Priscillia Ludosky, 𝕏 Faouzi Lellouche et empty , le trio organisateur de la manifestation parisienne de Gilets jaunes qui devait partir de la place d'Italie de Paris le 16 novembre, estiment que les autorités ont «prémédité l'annulation de [cette] manifestation légalement autorisée». Ils dénoncent une décision «attentatoire» aux libertés.
Cette interdiction a, selon les trois Gilets jaunes, suscité «incompréhension et stupéfaction de la part des milliers de manifestants venus de toute la France» pour l'acte 53, premier anniversaire du mouvement. Elle a débouché, disent-ils, sur une «garde à vue à ciel ouvert pendant plus de trois heures» pendant laquelle les moyens employés par les forces de l'ordre ont «entraîné des blessures physiques, dont certaines très graves».
La place d'Italie a été le théâtre de flambées de violences sporadiques : voitures retournées ou incendiées, jets de pavés et feux de poubelles ont provoqué un déluge de lacrymogènes.
Lors de ces événements, un manifestant de 41 ans a perdu un œil après avoir reçu un projectile, ce qui a provoqué l'ouverture d'une enquête de l'IGPN.
Le trio regrette que la préfecture ait «imposé» le parcours partant de la place d'Italie
Le trio déplore que «les autorités entendent se dédouaner de toute la responsabilité qui leur incombe au titre de la protection des personnes et de la liberté de manifester». Les trois Gilets jaunes reprochent également à la préfecture «d'avoir imposé, après un refus d'un premier parcours, le rassemblement sur la place d'Italie, et ce en dépit des réserves du maire du XIIIe arrondissement, compte tenu des importants chantiers en cours et du mobilier urbain entreposé».
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La gestion du préfet de police Didier Lallement a également suscité de vives tensions à l'Assemblée nationale, le 19 novembre, entre les députés de la France Insoumise (LFI) et le gouvernement. Face à eux, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a défendu une doctrine de maintien de l'ordre «définie au niveau du gouvernement» et a assuré qu'il n'y avait pas eu de volonté «d'empêcher le libre exercice du droit de manifester».
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon avait déjà accusé, au lendemain de l'acte 53 des Gilets jaunes, le préfet de Paris d'avoir «créé les conditions du débordement» place d'Italie, en demandant un départ de manifestation à cet endroit.
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