07/02/2023 reseauinternational.net  4 min #223693

Des réfugiés de Soledar et Bakhmout racontent comment les soldats ukrainiens détruisent ces villes

par Christelle Néant

Le 2 février 2023, j'ai pu rencontrer à Chakhtiorsk, en RPD (République populaire de Donetsk), plusieurs réfugiés venant de Soledar et Bakhmout/Artiomovsk, qui m'ont raconté leur évacuation, la destruction de ces villes par les soldats ukrainiens, et le fait qu'ils utilisent les infrastructures civiles comme point de tir.

Dès  la prise de contrôle de Soledar par les unités de Wagner, les civils ont commencé à être évacués de la ville, pour leur sécurité. Comme me le raconte Alexandre, l'évacuation était dangereuse, les civils n'avaient rien pour se protéger d'éventuels tirs de l'armée ukrainienne, alors ce sont les combattants de Wagner qui les ont couvert.

D'autres comme Evdokia, ont quitté Bakhmout dès l'été de l'année dernière, lorsqu'il est devenu évident qu'il était dangereux de rester là. Cette dernière raconte comment les soldats ukrainiens volaient l'électroménager, et ont bombardé autour de sa maison pour la pousser à partir. Evdokia rapporte aussi que,  comme à Marioupol, les soldats ukrainiens ont promis de raser Bakhmout/Artiomovsk s'ils en étaient chassés.

Voir le reportage sous-titré en français. Deux de ces réfugiés ont encore de la famille en Ukraine, leur visage a donc été flouté.

odysee.com

Le fait qu'une partie des destructions à Bakhmout/Artiomovsk et Soledar est due aux bombardements délibérés de l'armée ukrainienne est confirmé par l'interview d'autres réfugiés, interrogés par Johnny Miller de Press TV.

vk.com

Deux femmes interrogées expliquent même qu'une fois sur les lieux bombardés par l'armée ukrainienne, les journalistes, y compris occidentaux, leur demandent de mentir et de dire que c'est l'armée russe qui les a bombardées !

Une partie des destructions est aussi due au fait que les soldats ukrainiens installent leurs points de tir dans les appartements, les hôpitaux, les sanatoriums, et autres infrastructures, attirant de fait les tirs de réponse des forces russes sur ces bâtiments civils.

Si Evdokia a réussi à fuir les combats et les bombardements, des membres de sa famille sont toujours coincés en Ukraine, faute d'argent pour pouvoir sortir du pays (4000 dollars en moyenne). Elle-même a voté en 2014 pour le référendum de création de la RPD, et soutient l'opération militaire spéciale russe, qui, selon elle, devrait s'arrêter quelque part en Europe afin d'être sûr que les Ukrainiens ne reviendront plus.

Parmi les réfugiés venant de Soledar, j'interviewe Elena et Lydia, les deux femmes ont elles aussi voté pour la création de la RPD lors du référendum de 2014. Elles racontent ce vote hors norme.

« Je n'ai jamais vu une élection comme ça. Même la présidentielle. La façon dont les gens se sont rendus au référendum, tout le monde était coloré, beau, bien habillé. Tout le monde est allé voter », nous explique Elena.

Lydia et Elena nous racontent aussi comment les soldats ukrainiens ont tenté, en vain, d'imposer leur slogan néo-nazi « Gloire à l'Ukraine » jusque dans les magasins, ou tenté d'empêcher les gens de porter des signes aux couleurs de la Russie.

Lorsque je leur demande ce qu'elles pensent du fait que la France soutient et arme l'Ukraine, Elena et Lydia réagissent durement et demandent que cela cesse.

« Arrêtez de parrainer l'Ukraine avec des armes et de l'argent, cela ne fera aucune différence. Nous avons fait notre choix il y a longtemps », a déclaré Elena.

Evdokia pour sa part est bien consciente que ce soutien est décidé non par le peuple français, ni même par Emmanuel Macron, qu'elle considère à juste titre comme une marionnette du même type que Zelensky, mais par d'autres à qui « le soleil et l'air que nous avons ne leur suffit pas » et qui pensent qu'ils pourront emporter leurs milliards dans l'au-delà.

C'est pour ces bouts de papier avec des chiffres imprimés dessus que des vies sont brisées par millions dans le Donbass et en Ukraine, dans une guerre par procuration que l'OTAN mène contre la Russie.

 Christelle Néant

source :  Donbass Insider

 reseauinternational.net

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