Après des années de bons et loyaux services, Dom Kiris (Dominique Le Bourhis), animateur star de Oüi FM depuis sa création, rend l'antenne pour un départ à la retraite bien mérité. Pour fêter cela, Mélanie Bauer et Josquin lui ont concocté une soirée festive au Café de la Danse. Un véritable défi technique puisque la scène a vu défiler une dizaine de groupes en trois heures. Côté public, on en a pris plein les yeux ! Entre influences blues, rock voire franchement punk, chacun a pu trouver son bonheur !
C'est Marc Loy qui ouvre le bal avec une chanson des plus appropriées « J'ai passé l'âge de vieillir - Marc Loy », extrait de son dernier album Nu(e), sorti en avril 2022. En formation réduite, seulement deux guitares, Marc et son compère installent une ambiance cosy de country française. Un petit air de dépaysement envahit la salle !
Excellent guitariste de blues, Karim Albert Kook vient éveiller l'auditoire avec une interprétation de « Good day for the blues ». Accompagné de sa compagne Iness, ils reprennent également « Faut que j'me tire ailleurs Bill Deraime ». Dom les rejoint pour un dernier titre, « Neil Young - Heart of Gold (Full HD) », un peu de Neil Young, ça fait toujours plaisir ! Et belle perf, Dom à la guitare, alternant chant et harmonica, nous laisse sans voix !
Le groupe de Stéphane Grangier jouait en formation très réduite, simplement accompagné de Yan Péchin à la guitare. Des tenues de rockeurs et des textes de paroliers, Nórd nous a livré en avant-première quelques titres de son nouvel album Dans l'œil, qui sortira en mars prochain, dont le single « Où est ma vie », disponible dès le mois de janvier ! Toujours armé de son harmonica, Dom grimpe sur scène pour accompagner le duo sur un dernier morceau. Les mots laissent place aux sons chauds !
Quoi ? une parenthèse sur le club de foot de Birmingham ? mais cet article n'a aucun sens !
Eh non, bien qu'excellente chroniqueuse sportive (comment ça il y a une coupe du monde en ce moment ?), on parle bien évidemment du groupe Astonvilla, du même nom, qui s'est reformé pour venir secouer un peu le Café de la Danse ! Ce groupe de rock français des années 1990, a plus d'une fois croisé la route de Dom Kiris puisque ce dernier a même déjà fait leur première partie avec son groupe Les Troubadours du désordre. En parlant de désordre, après plusieurs duos fort sympathiques dans des univers plus doux, ça ne fait pas de mal de voir arriver un batteur déchaîné ! Les autres membres du groupe ne sont pas en reste, ensemble ils dégagent une belle énergie ! Pour la première fois, on entend le public jusqu'ici timide chanter le refrain !
Si Dom prévoit de passer sa retraite à la plage, ce ne sera pas sans un peu de surf music et quoi de mieux que les Wave Chargers ! Guitares, basse, batterie, une instru hyper dynamique et une danseuse venue égailler le show, je pense qu'on est au climax de la soirée !
En plein décembre, ils nous rapportent les rayons du soleil et le vent dans les cheveux. Lumières rouges sur la scène et projection de vagues sur le mur, comment rester statique face à cette déferlante de bonnes mélodies ! Dans la salle, les têtes commencent à onduler. Astonvilla les a fait chanter, les Wave Chargers les feront danser !
The Wave Chargers, c'est la musique qu'il faut écouter en hiver parce qu'il fait froid et qu'on veut s'évader en pensant à des destinations exotiques ; la musique qu'on écoute au printemps quand on prépare notre voyage ; la musique qu'on écoute en été quand on est enfin sur la plage ; la musique qu'on écoute en automne en repensant à nos vacances, nostalgiques... Bref, ça s'écoute tout le temps, c'est renversant, et si vous n'écoutez pas déjà, foncez !
On passe la soirée à écouter du blues, du rock, comme si on était aux States, mais le véritable américain ce soir-là, le seul, l'unique, c'est Elliott Murphy ! Celui qui autrefois a partagé des duos avec Bruce Springsteen est aujourd'hui accompagné de son fidèle guitariste, Olivier Durand.
Alors que la salle se couvre de lumières bleues sous les notes de blues, Dom rejoint la scène, invitant Belkacem Bahlouli (Rolling Stone Magazine), à la guitare, et Paul Mercier ( Troubadours du désordre), à la basse. Le petit groupe formé dans l'effervescence des concerts se lance dans « Neil Young - Hey Hey, My My (Live at Farm Aid 1985) ».
Petit intermède chic et pop avec Gaspard Royant, son costume et sa chevelure laquée !
D'ailleurs, en cette période hivernale, si vous êtes las des chants de Noël classiques, laissez-vous tenter par « GASPARD ROYANT X MAXWELL FARRINGTON & LE SUPERHOMARD - XMAS & THE 3 WISE MEN (Lyrics Video) », cadeau de Gaspard Royant, Maxwell Farrington et Le Super Homard !
Didier Wampas est le roi ! Et le roi fait ce qu'il lui plaît : Mathias Malzieu (Dionysos) qui passe par-là est nommé bassiste (alors qu'il n'en a jamais joué), un batteur se greffe à cette joyeuse bande, Dom vient slamer sur la foule... Hormis Florian Gauvin, aka Effello, le guitariste habituel du groupe, on peut dire que la formation est surprenante ! Le Café de la Danse est sens dessus-dessous alors que l'enfant terrible de la soirée scande son « Manu Chao » !
Et voici venir les Shaggy Dogs dans leurs costumes rouge et noir ! Un chanteur qui fait swinguer son micro, ça c'est du rock'n'roll old school qui donne envie de danser ! D'ailleurs, le public, bien chauffé par le passage de Didier Wampas (et peut-être un peu par l'alcool aussi), bat le rythme de ses mains et chantonne les refrains.
Bien décidés à garder cette énergie, les Shaggy invitent Audrey Lurie qui, de sa voix puissante participe à l'euphorie qui règne sur scène.
Déjà, c'est la fin de la soirée, mais pas question de finir sans un rappel ! Impossible de faire monter tous les artistes sur scène ? Que nenni ! Tous les guitaristes sont appelés à la rejoindre avec leur instrument. Évidemment, tous ne tiennent pas, mais une bonne partie est là : Shaggy Dogs, Effello, Wave Chargers, Marc Loy...
Dom Kiris a connu 4 déménagements de Oüi FM, 5 directions, il était bien logique qu'il y ait 10 groupes à sa fête de départ ! Plusieurs générations de la radio étaient rassemblées ce soir-là, autour de lui. Des plus anciens aux plus jeunes, on sent que la relève est assurée ! Longue oüi au rock !
Texte : LUCIE VOGEL /// Croquis : NICOLAS BARBERON