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Femme soutenant le Hezbollah au sud-Liban
L'administration de Donald Trump fait pression sur le gouvernement libanais pour que le Hezbollah soit totalement désarmé d'ici un mois. En cas d'échec, une force internationale pourrait être envoyée au Liban pour procéder à cette mission.
Outre le dossier gazaoui, l'administration de Donald Trump prend à bras le corps la question du désarmement du mouvement paramilitaire libanais.
En effet, Donald Trump a lancé un ultimatum d'un mois au gouvernement libanais, selon des informations rapportées le 18 février par le quotidien libanais Al-Liwa. La Maison Blanche exige le déploiement de l'armée libanaise et le désarmement des milices, en particulier du Hezbollah, ainsi que celui des groupes armés palestiniens dans les camps de réfugiés au Liban. Le Jihad islamique et le Hamas, les deux partis islamistes gazaouis, ont leurs entrées au Liban et ont mené plusieurs opérations contre l'État hébreu au cours du dernier conflit.
Israël maintient une présence dans le sud du Liban
En cas de non-respect de ces conditions, l'administration Trump demandera au Conseil de sécurité de placer le Liban sous le chapitre 7, autorisant l'envoi de forces internationales pour appliquer les résolutions 1701 et 1559 de l'ONU. Cette dernière résolution onusienne prévoyait notamment la fin de la tutelle syrienne du Liban et la démilitarisation de toutes les milices, le Hezbollah y compris.
Selon les clauses de l'accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne, le parti chiite doit se retirer au nord du fleuve Litani et doit rendre le gros de son arsenal militaire pour ne plus constituer une menace pour l'État hébreu. Or, malgré la trêve et le déploiement de l'armée libanaise dans les zones septentrionales du pays du Cèdre, Tsahal a décidé de maintenir une présence dans cinq positions le long de la frontière.
«Nous restons temporairement dans cinq positions stratégiques en hauteur nécessaires à notre sécurité. Une fois que le Liban aura pleinement mis en œuvre sa part de l'accord, il ne sera plus nécessaire de maintenir ces points», a indiqué le 18 février le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.