
• L'Iranienne Mahdieh Esfandiari a été relâchée, le 22 octobre. Elle a été placée sous contrôle judiciaire et transférée à l'ambassade d'Iran à Paris. Elle était en détention provisoire pour « apologie des attentats commis en Israël le 7 octobre 2023, provoquant à des actes de terrorisme et injuriant la communauté juive ».
• Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris ont été libérés sous condition, le 4 novembre, et transférés à l'ambassade de France à Téhéran. Ils y sont en sécurité après 3 ans de détention pour « espionnage ».
☞ Ces mouvements interviennent alors que, depuis 8 ans, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni interprètent le JCPoA (accord nucléaire avec l'Iran) comme s'il comprenait une interdiction de tester des missiles qui pourraient transporter des bombes atomiques. Depuis cet été, ces trois pays font mine de considérer qu'ils peuvent actionner le mécanisme de snapchat permettant de rétablir les sanctions qui ont été abrogées par le JCPoA. La Russie et la Chine s'y sont plusieurs fois opposé, observant que le JCPoA est désormais validé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité. Cependant, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a feint de comprendre que le Conseil avait voté à l'unanimité le rétablissement des sanctions, le 26 septembre dernier. Il a même fait distribuer des instructions pour les faire appliquer, soulevant de vives remontrances de la Russie et de la Chine indignées par cette interprétation du droit international.
Cet article est extrait du numéro 150 de "Voltaire, actualité internationale". Le monde change vite. Abonnez-vous à notre lettre confidentielle hebdomadaire ; une source exceptionnelle d'information sur la transition vers un monde multipolaire.