par Simplicius
Hier, Poutine a envoyé un message fort à l'Occident en apparaissant, pour la première fois peut-être, vêtu d'une tenue de camouflage militaire intégrale. Il lui est arrivé de porter une veste de camouflage par-dessus son costume lors d'une inspection du QG de l'état-major :
Et d'autres fois, il arborait une tenue plus décontractée, comme lors de sa visite au QG du groupe Dniepr, près de Kherson, en 2023 :
Mais c'est apparemment la première fois qu'il revêt une tenue de camouflage militaire complète pour se présenter comme commandant en chef en temps de guerre.
Le message était clair : «Nous sommes prêts à mener ce conflit jusqu'au bout, si nos exigences ne sont pas satisfaites».
Peskov, pour sa part, l'a interprété un peu différemment. Il a admis que l'uniforme était en réalité un message délibéré, mais non belliqueux, relatif à la guerre en général. Ce message est plutôt une manifestation spécifique de la détermination à vaincre l'ennemi dans la région de Koursk :
Je ne suis pas d'accord. Peskov fait preuve de diplomatie, sans chercher à bouleverser les choses. Mais il est évident que ce symbolisme fort, utilisé alors que l'équipe de négociation américaine se rendait en Russie, visait à renforcer l'idée que la Russie «a les cartes en main».
C'est d'autant plus vrai que Trump venait également d'affirmer qu'il pourrait «dévaster» la Russie économiquement si celle-ci décidait de ne pas participer au cessez-le-feu bricolé à la manière d'un amateur :
«Je peux faire des choses financièrement qui seraient dévastatrices pour la Russie».
Le choix vestimentaire de Poutine pourrait bien être une réponse aux menaces, pas si subtiles que ça, de son homologue américain.
Et avant même d'en arriver aux négociations et à la réponse de Poutine - à propos de la menace mentionnée ci-dessus -, il semblerait qu'une grande partie de ce à quoi Trump faisait référence ait déjà pris effet. Il s'agit des «exemptions» accordées par Biden autorisant les banques russes sanctionnées à traiter les paiements européens pour les ventes de pétrole jusqu'au 12 mars 2025. Trump aurait refusé de prolonger cette exemption, ce qui signifie qu'une nouvelle mesure de restriction majeure sur les ventes de pétrole russe devrait être mise en place dès hier, du moins en théorie :
ZeroHedge rapporte que la Maison-Blanche garde volontairement le silence sur le sujet, à des fins de pression, mais pourrait prolonger les exemptions, bien qu'elles soient désormais expirées.
«Pour l'instant, l'administration reste muette, mais voici ce qu'écrivait mercredi Jacqui Heinrich, correspondante principale de Fox News à la Maison-Blanche, quelques heures après l'expiration de la dérogation : On ignore si le président Trump a renouvelé la dérogation relative à la Licence Générale Russe 8L, qui permet à d'autres pays d'acheter du pétrole russe en dollars américains, système de paiement américain. La dérogation de Biden a expiré à minuit. Si le président des États-Unis ne le rééditait pas, les prix du pétrole pourraient augmenter de 5 dollars le baril selon certaines estimations... mais s'il le faisait, le président des États-Unis pourrait essuyer les mêmes critiques que Biden, estimant que car on pourrait dire que cela joue en faveur de Poutine. La porte-parole de la Maison-Blanche nous a dit qu'elle ne croyait pas à une réédition, mais qu'elle vérifierait la situation. Le Trésor, le département d'État et la Maison-Blanche n'avaient pas de réponses à nous apporter hier avant la date limite».
Selon les projections ci-dessus, cette décision pourrait faire augmenter le prix du pétrole de 5 dollars le baril, ce qui constituerait évidemment une aubaine considérable pour la Russie, à condition qu'elle continue de trouver des moyens de contourner les restrictions grâce à ses portes dérobées secrètes et à ses flottes fantômes. Il faut garder à l'esprit que couper l'UE du pétrole russe nuirait sans doute beaucoup plus à l'UE qu'à la Russie, ce qui serait un double avantage pour Poutine : non seulement les profits pétroliers russes pourraient augmenter, mais l'UE elle-même serait affectée économiquement, subirait de l'inflation et serait encore moins bien placée pour soutenir militairement l'Ukraine. Pour la Russie, comment ne pas apprécier cela ?
Il est toutefois probable que Trump dispose - ou pense disposer - d'un arsenal plus vaste, comme l'a laissé entendre Scott Bessent :
«L'administration Trump imposera «sans hésitation» les sanctions les plus sévères contre la Russie si cela est nécessaire à la réussite des négociations sur un règlement ukrainien - Secrétaire au Trésor américain Bessent».
Nous y reviendrons dans un instant.
Présentons maintenant la réponse de Poutine à l'«offre» de cessez-le-feu d'aujourd'hui, dont l'intégralité est disponible ci-dessous :
Résumé :
Premier commentaire de Poutine sur l'Ukraine : «Je remercie M. Trump d'avoir accordé autant d'attention au règlement en Ukraine». Poutine : «Nous sommes d'accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette cessation devrait conduire à une paix durable et éliminer les causes profondes de la crise». «Nous sommes favorables à un cessez-le-feu de 30 jours, mais il y a des nuances». «Sommes-nous censés laisser les forces armées ukrainiennes quitter la région de Koursk si elles y sont actuellement bloquées ? Ou le commandement ukrainien leur demandera-t-il de déposer les armes ?» «Comment l'Ukraine va-t-elle utiliser ces 30 jours ? Poursuivra-t-elle sa mobilisation ? Réarmera-t-elle son armée ?» «De manière générale, nous soutenons l'idée d'une fin pacifique du conflit, mais de nombreuses questions doivent être abordées». «Nous voulons également des garanties que, pendant les 30 jours de cessez-le-feu, l'Ukraine ne se mobilisera pas, ne formera pas de soldats et ne recevra pas d'armes». «L'armée russe «avance presque partout, on ne sait pas comment la situation sur la ligne de contact sera résolue en cas de cessez-le-feu». Et comment seront résolues les questions de contrôle et de vérification ? Qui déterminera qui a violé quoi sur les 2 000 kilomètres ? Qui donnera les ordres et quel en sera le prix ? Du point de vue du bon sens, tout le monde comprend que ce sont des questions sérieuses. Ce sont toutes des questions qui nécessitent des recherches approfondies de part et d'autre.
D'abord, Poutine soulève d'excellents arguments. Une grande partie de cette tentative de cessez-le-feu précipitée semble prometteuse sur le papier, mais elle est irréaliste en pratique. Comment pourrait-elle être appliquée, et qu'est-ce que la Russie y gagnerait ?
D'autre part, l'Ukraine vient de dévoiler ses propres «lignes rouges», qui contreviennent à la quasi-totalité des exigences les plus importantes de la Russie :
«L'Ukraine a présenté aux États-Unis ses «lignes rouges» pour les négociations de paix : Aucune restriction quant à la taille de l'armée ; Aucune restriction quant à la participation de l'Ukraine à l'UE et à l'OTAN ; La Russie ne devrait pas avoir de droit de veto sur la participation de l'Ukraine aux organisations internationales».
À quoi bon alors accorder un cessez-le-feu de 30 jours à l'Ukraine, alors qu'elle rejette expressément les conditions fondamentales de la Russie ?
L'autre point que peu de gens ont évoqué est que la Russie est la seule partie à cet «accord» qui n'y gagne pratiquement rien, et cela s'applique au règlement plus large du conflit, tel que discuté par les États-Unis. Les États-Unis partent du principe que la Russie sera «autorisée à conserver» certains territoires qu'elle détient déjà, tandis que l'Ukraine se verra octroyer de nouveaux avantages, qu'il s'agisse de son admission dans un bloc, de financements et d'aides supplémentaires, etc. Mais réfléchissez-y : la Russie contrôle déjà les territoires qu'elle a conquis ; donc personne n'a le droit de les «céder» à la Russie, par un quelconque «sceau d'approbation» ; elle les contrôle déjà. Alors, quel est l'intérêt exact de la Russie à accepter un quelconque accord ?
Si la Russie refuse, elle conserve les territoires actuels ; si elle accepte, elle conserve... les territoires actuels, mais avec une quasi-légitimation, ce qui n'aura de toute façon aucune importance puisque l'Ukraine a expressément déclaré qu'elle ne légitimerait jamais aucun territoire annexé.
Et la situation est pire. Aujourd'hui, Trump a même suggéré que la Russie pourrait être obligée de restituer la centrale nucléaire de Zaporijia à l'Ukraine dans le cadre de l'accord de paix final :
Décidément, les Américains n'écoutent littéralement aucune des conditions ou exigences de la Russie. La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu'aucun territoire ne pouvait être cédé à l'Ukraine, car cela est désormais inscrit dans la Constitution russe. À quel point Trump doit-il être dans l'illusion pour croire, même vaguement, que la Russie céderait la plus grande centrale nucléaire d'Europe à l'Ukraine ? Cela ne fait que confirmer ce que j'ai dit la dernière fois : l'équipe américaine ne prend pas ces négociations au sérieux et se contente de préparer des pirouettes improvisées pour marquer rapidement des points politiques.
Cette mascarade souligne également l'incroyable hypocrisie de l'«ordre fondé sur des règles». Le jour même où Trump et l'Occident tentaient de culpabiliser la Russie pour obtenir un cessez-le-feu défavorable à la Russie, Trump lui-même menaçait d'annexer de force le territoire d'un autre membre de l'OTAN, devant le Reichsmarschall de l'OTAN lui-même :
Dans une autre vidéo, il déclare :
«Le Danemark est très loin et n'a vraiment rien à voir... Que s'est-il passé ? Un bateau a accosté là-bas il y a environ 200 ans et ils prétendent y avoir des droits. Je ne sais pas si c'est vrai. Je ne le pense pas, en fait».
Les informations persistantes selon lesquelles une action militaire pour s'emparer du Groenland serait «toujours d'actualité».
Même le président de la commission de défense danoise a été contraint de réagir à cet acte hostile :
«Rasmus Jarlov, président de la commission de défense danoise, réagit à la déclaration du président américain Donald J. Trump, lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l'OTAN, dans laquelle il affirmait croire à l'annexion du Groenland par les États-Unis. Jarlov a déclaré : «Cela signifierait une guerre entre deux pays de l'OTAN. Le Groenland vient de voter contre l'indépendance immédiate du Danemark et ne veut jamais être américain»».
Jarlov fait référence aux nouveaux sondages qui montrent que 85% des Groenlandais ne souhaitent pas intégrer les États-Unis. L'hypocrisie est d'autant plus scandaleuse que, dans la vidéo ci-dessus, Trump évoque même un éventuel référendum sur l'adhésion du Groenland aux États-Unis. Ainsi, les référendums ne sont «pas démocratiques» lorsqu'il s'agit de la Russie en Crimée, dans le Donbass et ailleurs, mais sont acceptables lorsque les États-Unis les organisent.
L'ironie n'a pas échappé à de nombreux observateurs, qui ont noté que les États-Unis représentent désormais une menace plus directe pour l'OTAN que la Russie ne l'a jamais été. La Russie n'a jamais même évoqué la possibilité de s'emparer par la force d'un territoire de l'OTAN, tandis que les États-Unis le suggèrent mais n'en parlent pas ouvertement. Rappelons que l'objectif supposé de l'OTAN est de «protéger ses membres» - un fait dont l'alliance se targue avec tant d'orgueil, lorsqu'elle nous rappelle constamment que l'OTAN ne vise pas principalement la Russie.
En réalité, rien ne prouve mieux le contraire : l'OTAN a désormais démontré sans l'ombre d'un doute que son seul but est de menacer la Russie et de lui faire la guerre, alors que la partie «défense» est une fausse piste, car l'un des membres fondateurs de 1949 est désormais menacé d'invasion hostile, et le chef de l'OTAN lui-même n'a pas pris la peine de manifester la moindre inquiétude.
Sans parler de cette prétendue nouvelle :
L'autre contradiction flagrante de la position absurde de Trump a été révélée aujourd'hui lorsqu'il a choisi d'intensifier les sanctions et les «pressions» contre la Russie. En effet, Trump affirme que les États-Unis n'ont aucun intérêt dans le conflit et ne sont fondamentalement ni d'un côté ni de l'autre, Trump ayant même précédemment suggéré que le conflit n'était pas la faute de la Russie. Il s'est présenté comme un acteur neutre dont le seul désir était de mettre fin au bain de sang, peu importe comment cela se ferait ou qui serait déclaré vainqueur.
Mais ses actions ont révélé cette fraude manifeste. S'il souhaitait mettre fin au conflit au plus vite, il cesserait d'approvisionner l'Ukraine. Le bain de sang auquel il prétend tant se soucier cesserait alors rapidement, l'Ukraine étant contrainte de capituler. Au lieu de cela, il a ouvertement choisi de prolonger le conflit, sachant qu'en fournissant l'Ukraine, la Russie ne ferait qu'enhardir les deux camps, les combats se poursuivant indéfiniment.
Certes, de nombreuses actions en coulisses sont en cours, dont nous ignorons le contenu, et qui pourraient à terme justifier les manigances «superficielles» de Trump. Trump pourrait se sentir contraint, voire obligé, de soutenir ostensiblement l'Ukraine pour l'instant, tout en maintenant ses plans pour affaiblir Zelensky et tenter de mettre fin à la capacité de combat de l'Ukraine. Après tout, la «reprise de l'aide américaine» n'est pas une nouvelle aide en armes, mais simplement la reprise du maigre montant que Biden avait déjà prévu.
Pour en revenir au rejet «diplomatique» du cessez-le-feu par Poutine, une dernière remarque s'impose. J'ai déjà indiqué que la Russie opère de la manière suivante : les diplomates et les fonctionnaires subalternes jouent les méchants et exposent la dure réalité plus directement, tandis que Poutine joue un rôle plus subtilement ambigu d'homme d'État et de pacificateur, notamment pour préserver son image auprès d'alliés importants comme la Chine et les BRICS. Son rejet de l'accord a été perçu comme une acceptation par beaucoup, suscitant un tollé parmi les prophètes de malheur. Mais comme toujours, ce sont les conseillers et les fonctionnaires qui ont transmis le sentiment direct.
Dans ce cas précis, Ouchakov, conseiller de Poutine pour la politique étrangère, a déclaré à Skabeeva :
«Commentaire de Youri Ouchakov, assistant du président russe : • Cessez-le-feu avec la prétendue Ukraine : • La Russie ne souhaite pas un cessez-le-feu temporaire, mais une résolution à long terme du conflit. • Ouchakov a qualifié l'idée d'un cessez-le-feu temporaire dans le contexte de l'offensive des forces armées russes d'action précipitée et préjudiciable à la paix à long terme. • Ouchakov considère la proposition d'un cessez-le-feu temporaire de 30 jours en Ukraine comme une ruse et une tentative d'accorder un répit à l'armée ukrainienne. • L'attitude finale de la Russie à l'égard de l'idée d'un cessez-le-feu temporaire sera formulée par Vladimir Poutine. • Relations Russie-États-Unis : • Un «échange d'opinions normal et serein» existe entre la Russie et les États-Unis. • Les Américains comprennent que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne peut être discutée dans le cadre d'un règlement pacifique. • Les États-Unis ont désigné un médiateur pour les négociations avec la Russie ; il ne s'agit pas de Steve Witkoff. • Witkoff s'est rendu en Russie pour discuter non seulement de la question ukrainienne, mais aussi des relations bilatérales entre la Russie et les États-Unis».
Il affirme sans détour que la proposition actuelle de cessez-le-feu n'est rien d'autre qu'un répit pour permettre à l'Ukraine de se renforcer, ce que Poutine a sous-entendu, même s'il tourne autour du pot.
L'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Andreï Kelin, a réaffirmé ce point :
Kelin :«Nous examinerons la proposition américaine de cessez-le-feu. Nous ne cesserons les actions militaires que lorsque nous aurons conclu un accord complet et global. La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu'un cessez-le-feu temporaire n'est pas une option pour résoudre la situation».
Plusieurs autres personnalités, dont Lavrov, ont également réitéré ce point. Notez également que le titre du WSJ ci-dessus reconnaît l'inanité d'un cessez-le-feu négocié sans aucun argument, la Russie ayant toutes les cartes en main et aucune motivation. Rappelons le raisonnement puéril de Rubio : la Russie devrait simplement rendre service aux États-Unis et faire un «geste de bonne volonté».
En fin de compte, le rejet de Poutine a été bien résumé par un analyste :
Comment la Russie a-t-elle réagi à l'initiative américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours ? Poutine a poliment remercié Trump pour son attention au problème et a répondu en détail à cette question : «La balle est-elle dans le camp de la Russie ?» En bref, «l'idée est bonne, mais irréalisable». En quelques minutes seulement, Poutine, après avoir soutenu la proposition, a posé tellement de questions pratiques que les auteurs de l'initiative devront y répondre pendant un très long moment.Et la première tentative sera faite aujourd'hui par l'émissaire de Trump, Witkoff, qui s'est rendu à Moscou et qui était censé répondre à ces questions. Avant de lancer la balle à la Russie, il faut la motiver. Résumé : il n'y aura pas de trêve dans un avenir proche.
D'ailleurs, Yermak a également annoncé que l'Ukraine «n'accepterait jamais un conflit gelé» :
Alors, de quoi parlons-nous ? Dans ce contexte, quel peut être l'objectif d'un cessez-le-feu de 30 jours, si ce n'est de permettre à l'Ukraine de souffler un peu, de reconstituer ses réserves et de réaliser des avancées décisives sur le front ?
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Le dernier numéro du Financial Times affirme que Zelensky est dans son «dernier acte» :
«Pourtant, des spéculations naissent dans les cercles politiques de Kiev quant à la durée du mandat de Zelensky. «Nous sommes dans le dernier acte [de la présidence de Zelensky]», déclare un haut responsable ukrainien. «Et la phase chaude de la guerre»».
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Enfin, un point sur le champ de bataille.
Soudja est désormais entièrement libérée :
De fait, la quasi-totalité de Koursk est presque entièrement prise, seule une petite partie à l'ouest et au sud restant aux mains des Ukrainiens :
Remarquez le cercle jaune ci-dessus. Dans la vidéo d'introduction des déclarations de Poutine à Gerasimov, il a «chargé» le général d'envisager la création d'une zone de sécurité le long de la frontière russe, ce qui signifie une zone tampon du côté de Soumy. Nous venions de discuter de la poursuite de l'avancée des troupes russes vers Soumy, et il semble qu'elles l'aient fait, s'emparant déjà de larges portions de territoire de l'autre côté de la frontière.
Certes, certaines des positions mentionnées ci-dessus avaient déjà été prises au cours des dernières semaines et des derniers mois, mais les forces russes ont progressé et gagné davantage de territoire depuis hier :
Nous verrons quelle est l'ampleur de la «zone tampon» envisagée par Poutine, ou s'il s'agit simplement d'un euphémisme pour désigner la poursuite de l'assaut vers Soumy.
En fin de compte, les forces russes auront probablement pour priorité de reconquérir l'intégralité des territoires russes légitimes, c'est-à-dire les restes de Lougansk, Donetsk, Zaporojie et Kherson. Il serait illogique de donner la priorité à la libération de Soumy et Kharkov avant la libération des citoyens russes des quatre régions susmentionnées. Mais bien sûr, en fonction des réserves et des capacités restantes de la Russie, une pression accrue sur Kharkov et Soumy peut toujours être utilisée pour faciliter la prise des autres régions légalement reconnues.
Malgré le déclin de l'opération ukrainienne à Koursk, Zelensky a d'ailleurs officiellement déclaré qu'elle avait été un grand succès :
Peut-être utilise-t-il un certain degré de succès que nous ne connaissons pas - accordons-lui le bénéfice du doute.
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source : Simplicus