Source: AFP
Le président turc Recep Tayyip Erdogan à New Delhi le 10 septembre, lors du sommet du G20 (image d'illustration).
«L'Union européenne cherche à s'éloigner de la Turquie. Nous conduirons notre propre évaluation de la situation et nous aussi pourrions-nous prendre une autre direction», a déclaré Recep Tayyip Erdogan le 16 septembre, alors qu'il s'apprêtait à décoller pour New York, afin de prendre part à l'Assemblée générale des Nations unies.
Erdogan était interrogé par la presse après que le commissaire européen à l'élargissement a réclamé à Ankara des progrès en matière de démocratie.
«Les négociations d'adhésion sont actuellement au point mort. Pour qu'elles reprennent, il y a des critères très clairs (...) qui devront être pris en compte, liés à la démocratie et à l'Etat de droit», avait prévenu le commissaire hongrois, Oliver Varhelyi, en visite le 6 septembre à Ankara.
La Turquie, toujours officiellement candidate à l'UE, a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion entamées en 2005 sont à l'arrêt depuis plusieurs années.
Les relations s'étaient très fortement tendues depuis la tentative manquée de putsch de juillet 2016 en Turquie et les purges massives contre les opposants et des journalistes qui avaient suivi.
Avant le sommet de l'OTAN en juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait conditionné son feu vert à l'entrée de la Suède dans l'organisation atlantique à la reprise des négociations d'adhésion de son pays à l'UE, dont sont membres la plupart des pays de l'Alliance atlantique. Visiblement sans succès.