Le Gilet jaune Eric Drouet est apparu en marge de la manifestation de la marche nationale de la colère organisée par les syndicats policiers. Le militant a dit faire «acte de présence» pour rappeler les «violences policières».
Les syndicats de police revendiquaient une manifestation sans égal depuis 20 ans, avec 22 000 fonctionnaires participant à une marche nationale de la colère, le 2 octobre à Paris. Des Gilets jaunes, dont Eric Drouet, se sont invités à l'événement, comme l'a constaté un reporter de RT France présent sur place.
Vite encerclé par les gendarmes mobiles, le groupe de Gilet jaunes a tout de même pu se montrer et échanger avec les nombreux journalistes présents.
«[On est venu] faire acte de présence [et rappeler qu']il y a aussi eu des violences policières depuis dix mois», a ainsi déclaré le chauffeur routier originaire de Melun, Eric Drouet, à l'AFP. «Ça fait 10 mois qu'ils auraient dû nous rejoindre», a-t-il par ailleurs déclaré dans des propos recueillis par un journaliste de 𝕏 L'Express.
Selon le journaliste de RT France sur place, Eric Drouet a tenté de rejoindre le cortège avant d'être stoppé sur le côté par des gendarmes mobiles.
Une scène similaire a eu lieu un peu plus loin : des contre-manifestants, visiblement des militants contre les «violences policières», brandissant des portraits de visages blessés, ont vite été encadrés par les gendarmes.
Les policiers entonnent une Marseillaise en réponse
Passant à la hauteur d'Eric Drouet et d'autres Gilets jaunes, les policiers du cortège syndical Alliance ont entonné une Marseillaise.
Une autre séquence montre un homme vêtu d'un gilet jaune, brandissant une pancarte indiquant : «Forces de l'ordre dénoncez vos corrompus» devant les policiers, et se faire copieusement huer par des manifestants du cortège d'Alliance.
Cinq points sont au cœur des revendications des policiers : la qualité de vie au travail, une véritable politique sociale pour les agents du ministère de l'Intérieur, une réponse pénale «réelle, efficace et dissuasive», la future loi d'orientation et de programmation et les retraites. Les syndicats policiers craignent ainsi une remise en cause de leur avantageux système de bonifications.
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