Source: AFP
Manifestation en faveur de TikTok devant le Congrès américain, le 12 mars 2024 (image d'illustration).
TikTok est depuis plusieurs mois dans le collimateur des autorités américaines, de nombreux responsables accusant l'application de vidéos courtes de permettre à Pékin d'espionner et de manipuler ses 170 millions d'utilisateurs aux États-Unis, ce que l'entreprise nie farouchement.
La Chambre des représentants doit se prononcer sur un projet de loi qui obligerait l'application à couper tout lien avec sa maison-mère ByteDance et plus largement avec la Chine, faute de quoi elle serait interdite aux États-Unis.
À quelques heures du vote, la Chine a fustigé une campagne d'«intimidations» à l'encontre de TikTok. «Les États-Unis n'ont jamais trouvé de preuves que TikTok menace leur sécurité nationale», a souligné un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, interrogé sur le sujet ce 13 mars.
Interdire TikTok «sapera la confiance des investisseurs internationaux [...] ce qui reviendrait pour les États-Unis à se tirer une balle dans le pied», a mis en garde le porte-parole lors d'un point presse régulier.
Des parlementaires des États-Unis s'inquiètent des liens entre TikTok et les autorités chinoises, y voyant pour les utilisateurs américains un risque de voir leurs données personnelles transférées vers la Chine.
À plusieurs reprises, le groupe a assuré ne pas avoir reçu de demandes du gouvernement chinois en ce sens et assuré que, le cas échéant, il refuserait.
En dépit de suspicions aux États-Unis, le président américain Joe Biden en campagne pour un deuxième mandat a rejoint en février l'application TikTok, très populaire auprès des jeunes et qui permet de toucher de potentiels électeurs.