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L'Assemblée nationale
Pierre Guiraud, habitant de Lodève, a envoyé 600 préservatifs aux députés pour protester contre la baisse du niveau des débats à l'Assemblée. Inspiré par Coluche, cet activiste atypique, auteur de gestes militants, veut interpeller sur les débats stériles dans l'enceinte de l'hémicycle et sur la dégradation parlementaire.
Le 11 septembre 2025, Pierre Guiraud, habitant de Lodève, dans l'Hérault, connu pour ses actions symboliques et provocatrices, a adressé un colis contenant 600 préservatifs à l'Assemblée nationale.
Écrivant sous le pseudonyme de « Pierrot le Zygo » sur les réseaux sociaux, il s'inspire de l'humoriste Coluche pour exprimer son ras-le-bol face à ce qu'il perçoit comme une dégradation alarmante des débats parlementaires. Cette nouvelle initiative s'inscrit dans une série de gestes militants, destinés à interpeller les élus sur leur comportement et leurs propos.
Coluche 2.0
Pierre Guiraud critique vivement la forme des échanges à l'Assemblée : « Quand on voit les élus crier, d'autres à moitié affalés, ceux qui ne se serrent pas la main, qui s'insultent », déplore-t-il. Il pointe aussi du doigt des déclarations qu'il juge absurdes et extrêmes, comme « la police, c'est des assassins » de certains, « les Arabes sont la cause de la situation actuelle » d'autres, ou encore l'idée portée par des écologistes « qu'il ne faut plus manger de viande ».
Pour lui, « c'est ridicule et ça n'a pas lieu d'être ». Il estime que « le niveau de l'Assemblée à chaque élection législative descend de plus en plus, là, on n'est plus au niveau, on est au caniveau ». Bien qu'il nuance en précisant « ils ne sont pas tous comme ça », il vise« une bonne partie » des députés, qualifiant l'ensemble de « pitoyable » et d'inédit dans l'histoire parlementaire.
Pierre Guiraud n'est pas un novice : en 2012, il s'est présenté aux élections législatives dans l'Hérault ; en 2016, il a « mis en conserve les derniers souffles du socialisme » au siège du PS rue de Solférino ; et en 2019, il a envoyé un pyjama des Dalton à Patrick Balkany en prison. Ces actions, souvent humoristiques mais mordantes, cherchent à dénoncer les dysfonctionnements du système. Dans un contexte de tensions politiques post-élections, ce type de protestation symbolique met en lumière les attentes d'un renouvellement éthique et qualitatif au sein de l'institution législative.