22/10/2025 ssofidelis.substack.com  4min #294169

Il n'y a plus de pillage de l'aide humanitaire à Gaza depuis le début du cessez-le-feu

(Crédit photo © PAM)

Par la rédaction de  The Cradle, le 22 octobre 2025

Bien que le flux global de l'aide reste très limité, les livraisons organisées ont repris sans incident sous le contrôle renouvelé du Hamas.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a confirmé le 22 octobre qu'aucun convoi d'aide humanitaire n'a été pillé à Gaza depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, marquant un changement radical par rapport au chaos des mois précédents.

S'exprimant à Genève, la porte-parole du PAM, Abeer Etefa, a déclaré :

"Nous n'avons constaté aucun pillage de nos convois depuis le cessez-le-feu".

Elle a ajouté que les camions d'aide humanitaire circulent désormais "de manière organisée et digne", les habitants étant plus confiants en l'acheminement de l'aide humanitaire.

Mme Etefa a expliqué que

"nous ne constatons aucune mainmise par des groupes armés sur le terrain qui ont auparavant) participé à des pillages".

Les quelques convois transportant du carburant et du gaz restent "largement insuffisants", les responsables accusant Israël de mener une "politique d'étranglement, de famine et de chantage" vis-à-vis de près de deux millions d'habitants.

Les incidents de pillage antérieurs ont été largement attribués aux gangs hors-la-loi et milices soutenues par Israël qui ont pris pour cible les convois d'aide, notamment près du passage de Kerem Shalom.

(Crédit photo © PAM)

NEW: The World Food Programme says “we haven’t seen looting actually of our convoys since the ceasefire” as Hamas reasserts security control in Gaza.
WFP spokesperson Abeer Etefa told reporters: “We are not seeing any looting by armed groups on the ground who had [previously]…

Le PAM a déclaré que les livraisons quotidiennes ont augmenté, mais qu'elles restaient bien en deçà de l'objectif de 2 000 tonnes par jour fixé par l'agence, avec seulement environ 750 tonnes entrant à Gaza et seulement deux passages actuellement opérationnels.

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré le 21 octobre que seuls 986 camions, soit à peine 15 % de l'aide promise, sont entrés depuis le début du cessez-le-feu.

Au début de l'année, un  examen interne réalisé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID) a confirmé les dires du PAM, ne trouvant aucune preuve que le Hamas ait détourné l'aide humanitaire à Gaza.

Le Bureau de l'aide humanitaire a examiné 156 cas de disparition ou de vol d'aide humanitaire signalés entre octobre 2023 et mai 2024 et a conclu qu'aucun d'entre eux ne concerne le Hamas, selon des documents cités par Reuters le 25 juillet.

Au contraire, l'analyse a révélé que les actions militaires israéliennes ont directement ou indirectement causé des dizaines d'incidents, contredisant ainsi les affirmations de Tel-Aviv selon lesquelles le Hamas aurait pillé ou détourné des fournitures humanitaires.

L'analyste politique et journaliste Robert Inlakesh  a écrit que la campagne du Hamas contre les groupes rivaux s'est intensifiée après le cessez-le-feu, les milices soutenues par Israël et les clans armés cherchant à compromettre la sécurité sous prétexte de contrôler les flux d'aide.

Les forces Sahm et de sécurité de la résistance (Amn al-Muqawamah) nouvellement formées par l'administration de Gaza ont été déployées dans toute la bande de Gaza pour traquer et affronter ces milices utilisées par l'armée israélienne pour créer de l'instabilité et s'emparer des convois d'aide humanitaire.

Ces unités spéciales, composées d'officiers des branches civile et militaire du Hamas ainsi que de combattants du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), du Jihad islamique palestinien (JIP) et du Fatah al-Intifada, ont été chargées d'éliminer les collaborateurs, de rétablir l'ordre et de protéger les livraisons d'aide humanitaire.

Selon des sources locales, leurs opérations visent des gangs tels que la milice Abu Shabab, dont les membres ont été impliqués dans le pillage de l'aide humanitaire et ont ensuite été rebaptisés par Israël "Forces populaires".

Dans la ville de Gaza, les forces de sécurité du Hamas ont affronté des clans armés tels que la famille Doghmush, accusée de collaborer avec ces groupes pour semer le chaos. À la suite du  meurtre du journaliste Saleh al-Jaafarawi, le Hamas a lancé une vaste campagne de répression, arrêtant des dizaines de personnes et exécutant plusieurs collaborateurs identifiés.

Ces mesures sont considérées comme nécessaires pour rétablir la sécurité dans le processus de distribution de l'aide.

Depuis le début des mesures de répression, les rapports faisant état de pillages à grande échelle ont cessé et les convois humanitaires ont repris sous la supervision organisée des autorités locales de Gaza.

Traduit par  Spirit of Free Speech

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