26/10/2025 ssofidelis.substack.com  16min #294497

Israël, laboratoire de l'élite milliardaire pour la domination mondiale

Un monstre qui se délecte de manipuler le monde.

Par Karim pour  BettBeat Media, le 26 octobre 2025

Le mythe de la démocratie libérale s'est effondré. Le bain de sang à Gaza a balayé les derniers vestiges du vernis humanitaire que la non-civilisation occidentale arborait depuis des décennies. Ce qui nous est révélé, ce n'est pas seulement l'hypocrisie, c'est l'Empire à nu, au cœur duquel se trouve Israël, non pas en tant qu'allié des États-Unis, mais en tant qu'enfant bâtard d'une élite capitaliste mondiale pour qui la souffrance humaine est une opportunité d'investissement rentable.

Depuis soixante-quinze ans, on nous abreuve du mythe d'Israël, démocratie assiégée et cernée par des ennemis barbares. Il s'agit sans doute de la campagne de propagande la plus réussie de l'histoire moderne. Israël n'est pas une démocratie assiégée, c'est un laboratoire. Un terrain d'essai où les techniques de surveillance, de contrôle, de torture, d'abus et d'extermination sont peaufinées avant d'être exportées aux quatre coins du globe, partout où le capital cherche à écraser toute résistance.

Psychopathie organisée

Israël en est l'incarnation absolue. C'est un modèle de société qui satisfait toutes les pulsions dépravées du mal absolu, se présentant comme le dernier rempart de la civilisation contre la barbarie. Le projet sioniste a réalisé ce qu'Orwell n'a pu qu'imaginer : l'inversion complète des valeurs morales par le biais de l'appareil d'État. Dans ce laboratoire du mensonge, le génocide devient légitime défense, le nettoyage ethnique, libération, et l'apartheid, démocratie.

Les concepteurs de cette inversion ont non seulement corrompu le langage, mais ils l'ont métamorphosé en arme, créant un piège sémantique où les victimes passent pour les bourreaux, les civilisés les barbares, et les violés les violeurs. C'est plus qu'une simple propagande : c'est la destruction systématique du principe même de vérité, la réduction de la conscience humaine à un stade où le vrai et le faux finissent par se confondre.

Mais la mascarade est terminée. Les ficelles sont désormais visibles et ne mènent pas à Washington, mais aux salles de réunion de la Silicon Valley, aux fonds spéculatifs de Manhattan et aux sociétés de capital-investissement londoniennes. Israël est leur plus grande réussite : un État-nation qui n'existe que pour servir les intérêts du capital transnational, tout en fournissant une couverture morale idéale pour des crimes qui, sinon, seraient reconnus pour ce qu'ils sont : des crimes de génocide.

Un monstre qui se délecte de manipuler le monde.

L'opium de la mythologie morale

Le génie du projet sioniste n'a jamais été militaire, mais mythologique. Après 1945, le colonialisme traditionnel avait perdu de son attrait. La solution fut ingénieuse : rebaptiser le nettoyage ethnique par "libération", le génocide par "autodéfense" et présenter l'apartheid comme une démocratie. Mais par-dessus tout, il fallait enrober toute l'entreprise dans le linceul sacré de la souffrance juive, de sorte que toute critique puisse être assimilée à une complicité dans le prochain Holocauste.

Cette stratégie ne doit rien au hasard. En 1983, Israël a officialisé cette supercherie avec  le projet  Hasbara, une campagne systématique de fabrication du consentement au colonialisme. Ils ont produit des épopées hollywoodiennes comme Exodus, mettant en scène des acteurs américains blonds aux yeux bleus, aryens et ashkénazes, dans le rôle de combattants de la liberté hébreux, inventant un récit faisant des colons européens des libérateurs indigènes apportant la civilisation à une terre barbare.

 Cette même mécanique hollywoodienne s'est mise à dépeindre les Arabes comme des violeurs et des terroristes barbares menaçant les femmes blanches, inversant ainsi grossièrement la réalité des tortures sexuelles systématiques subies par les enfants, les femmes et les hommes arabes aux mains de ces mêmes colonisateurs européens ashkénazes aux yeux bleus et de leurs soutiens occidentaux. Cette projection est si poussée et si explicite sur le plan psychologique qu'elle révèle l'inconscient colonial, où ceux qui violent accusent la victime d'être un violeur, et ceux qui perpétuent la terreur prétendent être terrorisés par la résistance de leurs proies. Cet outil de propagande n'a pas seulement réécrit l'histoire ; il a créé une réalité parallèle où les auteurs de violences sexuelles seraient les victimes, et où les instigateurs de la terreur seraient les cibles.

Le mythe a fonctionné parce qu'il sert les intérêts de tous. Les politiciens américains ont pu soutenir un projet colonial tout en revendiquant leur supériorité morale. Les élites européennes ont pu expulser leurs populations juives, tout en préservant leur image humaniste. La classe capitaliste a quant à elle obtenu le laboratoire idéal pour tester les technologies et méthodes de contrôle à mettre en œuvre ensuite sur ses propres sujets.

Mais si habile soit-elle, la mystification ne peut indéfiniment occulter la réalité tangible. Les enfants de Gaza, filmés en direct quand ils meurent sous les bombes fournies par les États-Unis, ont brisé le miroir de l'illusion libérale. La réalité, c'est le capital contre l'humanité, et non la démocratie contre le terrorisme.

Le laboratoire de l'oppression

Gaza n'est pas une aberration, mais  un aperçu. Les systèmes de surveillance qui contrôlent les déplacements des Palestiniens sont les mêmes technologies qui traquent les dissidents à New York, les manifestants à Paris et les lanceurs d'alerte à Londres. L'intelligence artificielle qui trie les Palestiniens avant de les éliminer n'est autre que le logiciel qui détermine quels Américains sont licenciés, quels Européens sont privés de leurs avantages sociaux et quels êtres humains partout dans le monde perdent leurs droits au nom de l'efficacité algorithmique.

La classe des milliardaires a massivement investi dans ce laboratoire. Palantir, la société de Peter Thiel, qui pèse plus de 400 milliards de dollars, appelle ouvertement au changement de régime en Iran tout en développant des plateformes de surveillance qui espionnent les citoyens du monde occidental. Jared Kushner, l'héritier milliardaire du secteur immobilier, devenu négociateur de paix au "Moyen-Orient" et gendre du président des États-Unis, fantasme publiquement sur les "propriétés de bord de mer" de Gaza, tandis que la fondation de sa famille finance des colonies construites sur des terres palestiniennes volées.

Ils incarnent non pas le patriotisme au service des intérêts nationaux, mais le capitalisme cosmopolite au service du capital lui-même. Leur loyauté ne va à aucun État-nation, qu'il s'agisse des États-Unis ou de la Grande-Bretagne. Leur allégeance va au profit, et Israël est leur expérimentation la plus aboutie pour présenter le génocide comme une libération, la surveillance comme un gage de sécurité et l'apartheid comme une démocratie.

L'alliance entre Israël et ses sponsors occidentaux s'est muée en une relation symbiotique. Israël fournit une couverture morale à la barbarie occidentale, tandis que l'Occident apporte un soutien matériel à l'expansion israélienne. Ensemble, ils entretiennent un cercle vicieux où la violence enrichit les marchands d'armes, consolide l'État policier et terrorise quiconque ose résister à la logique expansionniste du capital.

"C'est pourquoi la solidarité avec la Palestine passe si aisément du statut légal à celui de délit pénal : elle menace non seulement un projet colonial, mais l'ensemble du système du capitalisme colonial".

Les coulisses de la légitimité démocratique

N'importe quel homme ou femme politique occidental qui évoque Israël illustre en temps réel le déclin de la démocratie. Ils ne peuvent même plus prétendre que leurs propres nations priment sur ce projet colonial extraterritorial. En Grande-Bretagne, 70 % des députés conservateurs sont membres du groupe "Conservatives Friends of Israel". Aux États-Unis, les sénateurs rivalisent pour se prosterner de la manière la plus abjecte devant l'AIPAC. En Allemagne, critiquer Israël est littéralement criminalisé comme de l'antisémitisme.

Il ne s'agit pas là des effets d'un lobbying, mais de la manifestation d'une emprise. La classe des milliardaires s'est payé le système politique tout entier, et Israël en est le bras armé. Tout politicien osant remettre en cause leurs intérêts apprend à ses dépens que soutenir les droits des Palestiniens met fin à une carrière, tandis que soutenir l'expansion israélienne est le passeport pour la richesse, le pouvoir et les orgies sexuelles à volonté d'Epstein.

Cette mythologie perd toute crédibilité lorsque les institutions démocratiques servent ostensiblement les intérêts des oligarques étrangers plutôt que ceux de leurs populations nationales. Lorsque les contribuables américains financent les allocations familiales israéliennes alors que des enfants américains souffrent de la faim, lorsque la police britannique arrête des retraités en fauteuil roulant pour avoir arboré des drapeaux palestiniens, tandis que des colons israéliens perçoivent des subventions gouvernementales, la mascarade de la représentation gouvernementale est démasquée, exposant le vrai visage de l'oligarchie.

Mais l'aspect le plus insidieux de cette arrestation consiste à assimiler la résistance à l'antisémitisme. L'élite milliardaire a instrumentalisé la souffrance juive, faisant de la critique légitime du colonialisme un préjugé contre le judaïsme. Non seulement ils protègent ainsi leurs investissements, mais ils criminalisent également la solidarité, faisant du soutien à la libération palestinienne un crime d'opinion dans l'ordre démocratique libéral.

"Leur alliance ne repose pas sur des valeurs, mais sur des pathologies communes : la psychopathie du pouvoir et le narcissisme suprématiste".

La fabrique des monstres

Israël a été conçu pour servir de mandataire docile aux États-Unis, mais les monstres, une fois conçus, développent leurs propres penchants. Les dirigeants israéliens n'hésitent plus à afficher leur mépris pour leurs sponsors occidentaux, les espionnant plus efficacement que leurs prétendus ennemis, humiliant publiquement leurs politiciens et se livrant à des pratiques qui embarrassent même leurs alliés les plus serviles.

La réaction de Netanyahou au 11 septembre, qualifié de "bonne chose" parce que suscitant de la sympathie pour Israël, révèle le calcul psychopathique qui sous-tend cette relation. Cette célébration froide du meurtre de masse confirme également l'analyse du professeur David Miller, selon laquelle l'islamophobie moderne n'est pas un préjugé spontané, mais  une arme de contrôle impérial fabriquée de toutes pièces. Le projet sioniste avait besoin d'ennemis pour justifier son existence. Il les a donc créés via une propagande systématique faisant passer la résistance au colonialisme pour du fanatisme religieux dans l'imaginaire occidental. Les dirigeants israéliens se réjouissent des souffrances des Américains lorsque cela sert leurs intérêts, tout comme les dirigeants américains se réjouissent des souffrances des Palestiniens quand cela sert les leurs. Cette alliance n'est pas fondée sur des valeurs, mais sur des pathologies communes : la psychopathie du pouvoir et le narcissisme suprématiste.

Cette dynamique était inévitable. Un État fondé sur la suprématie ethnique et maintenu par une violence permanente ne peut qu'engendrer des dirigeants incapables de toute forme de solidarité. Le projet sioniste a créé une société où la violence est vertu, l'occupation est libération et le génocide est légitime défense. Une telle société ne peut être l'alliée de l'Amérique - elle n'est que son reflet, un miroir de la barbarie de l'empire sous une forme exacerbée.

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L'élite milliardaire l'a compris dès le départ. Elle n'a jamais voulu faire d'Israël une démocratie pérenne, mais l'a conçu comme un laboratoire où tester les limites du seuil de tolérance de ses propres populations. Toutes les techniques perfectionnées en Palestine, allant de la surveillance algorithmique à l'assassinat algorithmique, finissent par se répandre à Amsterdam, Paris, New York et Berlin.

"Les populations occidentales toléreront des souffrances infinies infligées à d'autres peuples, à condition que ces souffrances soient présentées comme une intervention humanitaire contre des populations non blanches, non chrétiennes et non européennes".

Le laboratoire mondial

Le génocide à Gaza est le test pilote de techniques qui seront déployées à l'échelle mondiale. Les systèmes d'intelligence artificielle qui servent à trier les Palestiniens pour les éliminer sont perfectionnés avant d'être utilisés contre les dissidents partout dans le monde. Les technologies de surveillance qui contrôlent les déplacements des Palestiniens sont déployées dans les villes occidentales. Les techniques de propagande justifiant les souffrances des Palestiniens permettent de justifier l'austérité, l'autoritarisme et la destruction de l'environnement.

Mais surtout, Gaza est un laboratoire où l'on fabrique le consentement au massacre de masse. L'élite milliardaire voulait savoir : à partir de combien d'enfants tués les gens cesseront-ils de croire à notre rhétorique humanitaire ? Jusqu'où pouvons-nous aller dans la souffrance infligée avant que les populations ne se rebellent contre leurs propres gouvernements ? Jusqu'où pouvons-nous corrompre les institutions démocratiques avant que la démocratie n'implose ?

Les réponses provenant de ce laboratoire devraient terrifier quiconque croit en la dignité humaine. Les populations occidentales sont prêtes à tolérer des souffrances presque infinies subies par d'autres peuples, à condition que ces souffrances soient présentées comme une intervention humanitaire envers des peuples « différents » car non blancs, non chrétiens et non européens. Les institutions démocratiques ne se rebelleront pas si elles sont prises en main par des oligarques étrangers. Et l'appareil médiatique fait si bien la promotion du génocide comme légitime défense que les victimes deviennent bourreaux dans l'imaginaire collectif.

Nous ne parlons pas ici de découvertes sur la résilience palestinienne ou la brutalité israélienne, mais de révélations sur la décadence occidentale et le déclin de la démocratie. L'élite milliardaire sait qu'elle peut commettre n'importe quel crime, proférer n'importe quel mensonge et infliger n'importe quelle souffrance, à condition de contrôler la machine narrative et de soudoyer la classe politique en échange de sa complicité.

L'effondrement du mythe libéral

Les images provenant de Gaza ont révélé ce que des décennies d'analyse de la gauche n'ont pas pu prouver : l'ordre démocratique libéral n'est qu'une façade dissimulant la barbarie. Lorsque les dirigeants européens criminalisent la solidarité avec les victimes du génocide alors qu'ils arment les auteurs de ce dernier, le mythe des droits de l'homme s'effondre. Lorsque les politiciens américains envoient des milliards pour financer le meurtre d'enfants tout en revendiquant un leadership moral, la mythologie de la responsabilité démocratique s'effondre.

Ce processus ne peut être enrayé par des réformes ou la politique politicienne. L'élite milliardaire a trop investi dans le laboratoire israélien pour faire machine arrière. Elle réprimera la dissidence avec une violence croissante, criminalisera la résistance à une échelle toujours plus massive et fabriquera le consentement avec une sophistication toujours plus poussée. Le choix auquel l'humanité est confrontée ne porte pas sur l'alternative entre démocratie et autoritarisme, mais entre résistance et soumission à un système d'apartheid mondial qui considère la plupart des êtres humains comme des êtres sacrifiables.

Le "cessez-le-feu" en cours n'est pas une victoire, mais un repli tactique. L'élite milliardaire a réalisé que son expérience de laboratoire suscite trop de résistance, mettant en péril l'ensemble du système de domination mondiale. Elle fait une pause, se regroupe et se prépare au prochain assaut : intégrer pleinement les techniques israéliennes à la machine de gouvernance mondiale.

L'arme de la vérité.

La Palestine est devenue l'arme que les opprimés peuvent brandir contre leurs oppresseurs. Non seulement parce que les Palestiniens sont particulièrement héroïques, mais aussi parce que leurs souffrances ont été si minutieusement documentées, si largement diffusées en direct et si incontestablement rapportées qu'elles détruisent tous les mythes utilisés par les puissants pour justifier leur domination.

Lorsque les dirigeants occidentaux soutiennent le meurtre d'enfants tout en revendiquant leur autorité morale, ils passent pour ce qu'ils sont : des monstres dépourvus de toute morale. Lorsque les instances démocratiques servent les intérêts des oligarques étrangers tout en négligeant les souffrances nationales, elles révèlent leur nature subalterne au service de l'oligarchie. Lorsque les médias dépeignent le génocide comme de la légitime défense, ils ne sont plus que des organes de propagande.

Cette révélation ne peut être contenue ni contrôlée. Quiconque a vu la machine du pouvoir sans son masque humanitaire ne peut plus l'ignorer. Quand la population comprend que ses gouvernants servent les intérêts des milliardaires plutôt que les intérêts humains, l'illusion libérale s'effondre. Quand on réalise que la démocratie n'est qu'une mascarade et que les droits humains ne sont qu'un produit marketing, l'illusion libérale s'effondre irrémédiablement.

L'élite milliardaire a perçu cette menace, c'est pourquoi elle réagit avec une telle hystérie. Elle criminalise la solidarité, militarise la dissidence et instrumentalise l'antisémitisme, pas par crainte de la libération des Palestiniens, mais par crainte du réveil des consciences suscité par la résistance palestinienne.

L'alternative à la complicité

Le génocide à Gaza a imposé un choix à l'humanité consciente : la complicité, ou la résistance. Entre soutenir le meurtre d'enfants et s'y opposer, il n'y a pas d'entre-deux. Pas plus qu'il n'y a de neutralité entre la barbarie et l'humanité. Pas de compromis entre libération et domination.

Ceux qui choisissent la résistance doivent comprendre qu'ils ne soutiennent pas seulement la libération palestinienne, mais qu'ils s'opposent au système de domination mondiale que l'élite milliardaire a conçu autour du laboratoire israélien. C'est la raison pour laquelle la solidarité avec la Palestine est si rapidement devenue un délit pénal : elle menace non seulement un projet colonial, mais aussi l'ensemble du système du capitalisme colonial.

La voie à suivre implique l'abandon du mythe de réforme démocratique au profit de la réalité d'une transformation fondamentale. L'élite milliardaire ne peut être dépossédée des institutions de la démocratie libérale, car celles-ci ont été conçues pour servir le capital plutôt que l'humanité. Elles ne peuvent être réformées, car elles fonctionnent exactement comme prévu. Elles ne peuvent qu'être remplacées.

Ce remplacement ne se fera pas par le biais du processus électoral ou d'un changement institutionnel. Il passera par la construction de systèmes de pouvoir alternatifs, fondés sur les besoins humains plutôt que sur l'accumulation de richesses. Il impliquera la création de médias indépendants, de communautés autonomes et d'organisations révolutionnaires capables de remettre en cause non seulement les politiques individuelles, mais aussi toute la logique de la domination capitaliste.

Les enfants de Gaza nous ont montré ce que le courage veut dire dans des circonstances extrêmes. Ils ont conservé leur humanité alors que leurs oppresseurs se comportent en monstres. Ils ont gardé espoir alors que leurs souffrances ont exposé le désespoir de l'ordre démocratique libéral.

Leur exemple montre la voie à suivre : non pas vers une réforme du système qui les assassine, mais vers sa refonte complète. Pas vers un arrangement avec leurs oppresseurs, mais vers l'émancipation de la logique même de l'oppression.

Le laboratoire de Gaza nous livre un verdict sans appel, celui du discrédit total de la civilisation qui l'a engendré. Deux options émergent des décombres : un système de domination amélioré ou les prémices d'une véritable émancipation humaine.

Le choix nous appartient.

Traduit par  Spirit of Free Speech

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