Par la rédaction de The Cradle, le 26 décembre 2024
L'armée israélienne a tiré une balle dans la tête d'un citoyen libanais à Wadi al-Hujayr et l'a détenu avant de le remettre à la FINUL et à l'armée libanaise.
Les forces israéliennes ont intensifié leurs violations du cessez-le-feu au Liban le 26 décembre, poussant leurs troupes plus avant dans le sud du Liban, kidnappant un citoyen libanais.
"L'ennemi israélien continue de violer l'accord de cessez-le-feu, d'attaquer la souveraineté et les citoyens libanais et de détruire les villages et les villes du sud",
a déclaré l'armée libanaise dans un communiqué, jeudi.
"Dans ce contexte, le 26 décembre 2024, les troupes de l'ennemi israélien ont pénétré dans plusieurs zones des secteurs de Qantara, d'Adshit al-Qusayr et de Wadi al-Hujayr. L'armée libanaise a renforcé son déploiement dans ces zones, tandis que le commandement de l'armée suit l'évolution des opérations en coordination avec la FINUL et le comité de cinq membres chargé de superviser l'accord de cessez-le-feu", ajoute le communiqué.
Des images vidéo ont montré des soldats et des véhicules de l'armée israélienne se déplaçant dans la ville de Wadi al-Hujayr, dans le sud du pays, jeudi.
Le correspondant d'Al-Akhbar a rapporté plus tôt jeudi que les forces israéliennes ont avancé depuis son projet Taybeh vers les villes d'Adshit al-Qusayr et Al-Qantara jusqu'à atteindre Wadi al-Hujayr aux premières heures du jour.
L'armée libanaise a coupé la route menant à Wadi al-Hujayr tandis que des chars Merkava parcouraient la vallée, participant à des opérations de fouille dans les forêts.
Les troupes israéliennes ont également tiré sur un citoyen libanais et l'ont enlevé à Wadi al-Hujayr. Il a finalement été libéré et remis à la FINUL avant d'être transféré dans une ambulance de l'armée libanaise. Le citoyen, Hussam Fawaz, a été blessé par balle à la tête.
The force also abducted and shot a Lebanese citizen, Hossam Fawaz, in the…
Israël a lancé tôt le 25 décembre la première frappe aérienne sur l'est de la vallée de la Bekaa au Liban depuis le début du cessez-le-feu le mois dernier. Quelques heures plus tard, les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un convoi de la FINUL et de la Croix-Rouge libanaise et ont fait exploser des maisons à Mays al-Jabal, dans le sud du Liban.
Israël a violé le cessez-le-feu - qui repose sur la mise en œuvre de la résolution 1701 des Nations unies - plus de 300 fois depuis son entrée en vigueur par des frappes aériennes meurtrières, des arrestations de citoyens libanais, des progressions de troupes et des vagues de dynamitage dans des villages du sud du pays. Tel-Aviv prétend viser les infrastructures du Hezbollah dans le sud, qui relèvent de la responsabilité de l'armée libanaise, conformément à l'accord.
Le 23 décembre, des sources de sécurité libanaises ont déclaré à The Cradle que l'armée israélienne est mécontente des mesures prises par les forces armées libanaises pour mettre en œuvre le cessez-le-feu et qu'elle prévoit de maintenir sa présence dans le sud du pays.
"Les Français ont fait savoir à l'armée libanaise que les militaires israéliens ne sont pas satisfaits de ce qui se passe [au Sud-Liban] et qu'ils ne partiront pas avant d'avoir détruit toutes les infrastructures du Hezbollah [au Sud du fleuve Litani, même après la fin de la période de mise en œuvre de 60 jours]", ont déclaré les sources.
Les troupes israéliennes doivent se retirer du Liban dans les 60 jours suivant l'annonce du cessez-le-feu. Jusqu'à présent, quatre semaines se sont écoulées, ce qui ne laisse qu'un mois avant que l'armée israélienne ne se retire, conformément à l'accord.
"L'incursion des unités de l'ennemi israélien en territoire libanais, jusqu'à Wadi al-Hujayr, constitue une évolution extrêmement dangereuse. Cette incursion constitue une menace sérieuse quant aux procédures exécutives annoncées pour la résolution 1701 et sape la faible crédibilité du comité chargé de superviser sa mise en œuvre",
a déclaré jeudi le député du Hezbollah Ali Fayyad.
"Ce développement témoigne d'un comportement israélien totalement hors accord et procédure, comme si l'accord ou les engagements n'avaient été signés. L'État libanais, le gouvernement, l'armée et les parties concernées doivent réévaluer la situation de toute urgence",
a-t-il ajouté, appelant à ce que le dispositif tripartite dirigé par les États-Unis pour superviser les violations soit "réexaminé", condamnant son "échec désastreux" à stopper les violations israéliennes.