17/11/2023 francesoir.fr  2min #237462

Israël-Palestine : Yassine Belattar à l'Élysée, un rendez-vous qui fait scandale

France-Soir

L'humoriste Yassine Belattar s'exprime lors de la présentation par le gouvernement de ses mesures pour les banlieues le 22 mai 2018 à Paris.

© LUDOVIC MARIN / POOL/AFP/Archives

Quelques jours avant la marche contre l'antisémitisme du dimanche 12 novembre, deux conseillers de l'Élysée se sont entretenus avec l'humoriste Yassine Belattar pour prendre la température des banlieues vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Ce rendez-vous a été vertement critiqué, même au sein de la majorité. Et pour cause !

Franco-marocain de 41 ans, Yassine Belattar a été chroniqueur et animateur radio avant de devenir humoriste. Engagé dans la défense des banlieues depuis plusieurs années, il en a été le porte-voix auprès d'Emmanuel Macron, celui-ci l'ayant nommé membre de l'instance du Conseil présidentiel des villes en 2018.

Le hic, c'est que l'année suivante,  l'homme a été poursuivi en justice pour menaces de mort à l'encontre d'autres personnalités du spectacle. Lundi 18 septembre 2023, le tribunal correctionnel de Paris a confirmé les faits et condamné l'humoriste à quatre mois d'emprisonnement avec sursis. Par ailleurs, en 2019, l'humoriste avait subtilement mis en garde Jean-Michel Blanquer suite à ses propos sur le port du voile : "Si j'étais lui, j'éviterais de mettre les pieds dans le 93…"

Cela n'a pas empêché le préfet Frédéric Rose, conseiller intérieur et sécurité, et Bruno Roger-Petit, le conseiller mémoire, de recevoir Yassine Belattar pour échanger sur le conflit israélo-palestinien qui s'est déclenché le 7 octobre dernier. L'idée était notamment de prendre le pouls des banlieues afin d'éviter une exportation des tensions en France, en prévision de la marche civique contre l'antisémitisme. Un sujet explosif, donc... Et cela n'a pas manqué d'enflammer les réseaux sociaux.

Sur X (Twitter), l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, membre des Républicains, s'est désolé :

C’est donc à Yassine Belattar, "ni Charlie ni Nice", égérie du CCIF, condamné pour menaces de mort, que l’Élysée a demandé si le président devait marcher contre l’antisémitisme. Pour être avertis que ce serait une "erreur irréparable". La honte absolue...
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Il n'est évidemment pas le seul. Au sein-même de la majorité, le président de Renaissance à l'Assemblée nationale Sylvain Maillard 𝕏 a déclaré : "Je le regrette." Et d'ajouter : "Sa place n'est pas d'être reçu à l'Élysée, je pense que le président n'a rien à voir dans cette initiative."

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