12/10/2021 francais.rt.com  4min #196359

 Treizième samedi de mobilisation contre le pass sanitaire (En Continu)

Italie : nouvelles manifestations contre le green pass après les violences du 9 octobre (Videos)

Le 11 octobre, de nouvelles manifestations contre le green pass (pass sanitaire) et l'obligation vaccinale se sont tenues en Italie. A Rome, des centaines de grévistes ont défilé à l'appel des syndicats contre l'extension de cette mesure à  tous les lieux de travail, prévue le 15 octobre. Les manifestants redoutent en effet que cette politique se traduise par de nombreuses suspensions de postes.

C'est plus généralement la gestion de la crise sanitaire par les autorités qui était pointée du doigt par les manifestants. «Ils n'ont pas ouvert une seule unité de soins intensifs, ils n'ont pas ouvert un seul hôpital et en ont fermé des centaines ces dernières années», a ainsi déploré l'un d'entre eux, interrogé par Ruptly.

Auteur: RT France

Dans la ville de Trieste également, des manifestants se sont rassemblés, assimilant le «green pass» à une forme de «discrimination».

Impressionante marea umana a Trieste contro l'obbligo del passaporto sanitario: "Voi bloccate la nostra vita, noi la città!"

Des étudiants de Padoue et de Venise ont également battu le pavé pour protester contre l'obligation du pass sanitaire pour accéder aux universités.

Studenti universitari di Padova e Venezia contro l'obbligo del passaporto sanitario.
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La classe politique condamne les violences de la précédente manifestation

Ces nouveaux rassemblements se sont déroulés pacifiquement, quelques jours après  les scènes de chaos observées lors des protestations du 9 octobre à Rome, à propos desquelles la classe politique italienne a exprimé sa désapprobation. De nombreux responsables politiques ont également condamné le mouvement Forza Nuova qualifié de «néofasciste» après le saccage par certains de ses militants du siège de la CGIL (Confédération générale italienne du travail), principale confédération syndicale du pays située à gauche.

Matteo Renzi, ancien président du Conseil italien (centre-gauche) a fustigé «une agression contre le pays» et la Constitution après ces violences.

Ciò che è accaduto ieri è una vergogna squadrista contro un sindacato, un'aggressione contro il Paese e contro la Costituzione@matteorenzi

Même son de cloche au centre-droit de l'échiquier politique. Silvio Berlusconi a exprimé sa solidarité avec le syndicat : «J'ai téléphoné au secrétaire général de la CGIL, Maurizio Landini, pour lui faire part, ainsi qu'à tout le syndicat, de ma sympathie et ma solidarité pour les violences inacceptables qui n'ont rien à voir avec la politique et la démocratie.»

Ho telefonato al segretario generale della Cgil, Maurizio Landini, per manifestare a lui e a tutto il sindacato vicinanza e solidarietà per l'inaccettabile violenza che nulla ha a che fare con la politica e con la democrazia.

Matteo Salvini, le leader de la Ligue, a également fait part de son soutien : «Solidarité avec la CGIL pour l'attaque subie, je suis proche des travailleurs qui défendent, pacifiquement, leurs droits et libertés.»

Solidarietà alla CGIL per l'attacco subito, sono vicino a lavoratrici e lavoratori che difendono, pacificamente, i loro diritti e le loro libertà.

Le député et économiste Claudio Borghi, figure de proue de la Ligue contre le pass sanitaire, a également lancé un avertissement aux manifestants au sujet de Forza Nuova : «Chères familles qui manifestez légitimement contre le green pass ; la prochaine fois que vous voyez quelqu'un de Forza Nuova s'agréger à vous, chassez-le, par tous les moyens. Ils ne sont pas avec vous, ils sont là pour anéantir la légitimité de toute protestation.»

Care famiglie che legittimamente stavate manifestando contro il #greenpass
La prossima volta che vedete qualcuno di forza nuova aggregarsi a voi cacciatelo via, con ogni mezzo. Loro non sono con voi, sono lì apposta per incenerire la legittimità di ogni protesta.

Le président du Conseil Mario Draghi s'est, quant à lui, rendu au siège de la CGIL, sous les applaudissements. Il a promis que le gouvernement allait se pencher sur la question «de la dissolution des forces néofascistes». «Les syndicats pour protéger la démocratie et les droits des travailleurs ; aucune tolérance contre l'intimidation et la violence», a tweeté le compte officiel du Palais Chigi, siège de la présidence du Conseil italien. Un communiqué a par ailleurs  été publié sur le site de cette dernière, promouvant l'action du gouvernement en matière de vaccination contre le Covid-19. A ce titre, Mario Draghi n'avait pas fait mystère  de sa volonté de la rendre obligatoire dès que possible.

Il Presidente del Consiglio Draghi ha incontrato il segretario della @Cgilnazionale #Landini. Draghi: sindacati presidio di democrazia e dei diritti dei lavoratori; nessuna tolleranza contro intimidazioni ed episodi di violenza

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