par Jacques Vuillemin.
La victoire de Georgia Meloni était attendue et les commentaires l'étaient aussi.
Cette victoire renforce l'axe extrémiste que formaient déjà la Hongrie et la Pologne et puis la Suède, hier paradis de la sociale démocratie, a fait le même choix.
Au delà des commentaires, des analyses un peu rapides, il est des questions auxquelles il importe de répondre : le pourquoi et le comment d'un tel choix par les Italiens.
Il y a des causes immédiates et des causes plus lointaines.
Abandonnée à des comptables, l'Europe a oublié ses citoyens.
Le déficit de démocratie, le manque de solidarité, l'amoncellement de textes, de directives qui ignorent l'accroissement des inégalités, du chômage, de la précarité ont précipité la crise sociale en Europe.
Il y a quelques années, la crise grecque fut lourde de conséquences.
Fallait-il humilier le peuple grec ?
La démocratie européenne s'est brisée sur le mur de l'intransigeance financière.
Et puis, l'idée selon laquelle le résultat d'une élection, d'un référendum peut-être invalidé par des instances supérieures non élues s'est répandue dans les opinions.
On ne peut à la fois prôner l'Europe des citoyens et ignorer leurs attentes ;
L'un des défis majeur de l'Europe est de retrouver la confiance des citoyens.