par Erwan Castel.
En cette fin du mois de juin, à l'occasion du sommet de l'OTAN qui s'est déroulé à Madrid, les faucons de guerre étasuniens ont mené deux provocations majeures à l'encontre de la Fédération de Russie, franchissant de nouvelles lignes rouges sécuritaires et de nouvelles étapes majeures vers une nouvelle guerre totale en Europe :
• Le blocus abusif par la Lituanie du transit ferroviaire de la Russie vers son exclave de Kaliningrad des produits soumis au sanctions économiques occidentales.
• L'invitation de l'OTAN adressé à la Finlande et la Suède suivie de leur intégration immédiate dans l'alliance militaire qui double ainsi ses frontières avec la Russie.
Ce week-end, sur la télévision d'État russe réagissant à l'annonce du blocus ferroviaire de l'exclave de Kaliningrad, le lieutenant-général Andrey Gurulyov, (ainsi que le président bélarusse Loukachenko), l'a qualifié de « déclaration de guerre » et de rajouter que si la Russie devait d'attaquer la Lituanie et l'Estonie. « Londres serait frappé par une première frappe nucléaire ».
Alors que les forces ukrainiennes, ces auxiliaires consommables de l'OTAN continuent de fondre sous les frappes des forces russes et alliées dans le Donbass, les occidentaux persistent dans leur fuite en avant russophobe belliciste et qui déjà se révèle suicidaire dans le domaine économique où en réalité le résultat produit est à l'inverse du fantasme des faucons de Washington et des vrais cons de Paris, Londres, Berlin ans Co qui pensaient étouffer l'économie russe en quelques semaines.
Même le ministre Borrell des Affaires étrangères de l'Union européenne a été surpris et contrarié par cette interprétation illégale, abusive et belliciste de la Lituanie concernant les sanctions économiques visant les exportations russes. Mais Vilnius persiste et signe dans son blocus (qui est une violation du traité bilatéral de 1993 sur l'approvisionnement russe de Kaliningrad) prouvant qu'avant de défendre des intérêts nationaux et européens, il obéit aux ordres des faucons de guerre de l'OTAN. Même si Moscou peut toujours alimenter son territoire de Kaliningrad par voie maritime, ce blocus ferroviaire reste une provocation occidentale majeure.
Mais le plus grave reste sans conteste l'adhésion dans l'OTAN, avec la Suède, de la Finlande qui possède 1300 km de frontières avec la Fédération de Russie, sans compter l'accès à l'océan arctique par lequel la Russie et la Chine mènent un grand projet de routes commerciales rendu possible par le réchauffement climatique. En plus de ses 1300 kilomètres frontaliers l'OTAN via la Finlande se rapproche à 100 kilomètres seulement de Saint-Pétersbourg au Sud et de la base navale stratégique russe de Zapadnaïa Litsa (Mourmansk) au Nord, qui avait déjà été approchée par l'adhésion de la Norvège.
Un sommet de l'OTAN s'est déroulé à Madrid du 28 au 30 juin évidemment centré autour du conflit russo-ukrainien dans lequel l'alliance militaire est factuellement co-belligérante, mais aussi autour de cette région baltique où la Finlande et la Suède ont été poussées à entrer dans l'OTAN, ce qui constitue le franchissement inadmissible d'une nouvelle ligne rouge pour la sécurité de la Fédération de Russie (la Finlande à 1300 km de frontière avec la Russie et n'est qu'à 100 km de Saint-Pétersbourg).
Cette nouvelle expansion de l'OTAN est brutale, précipitant la Finlande et la Suède dans la servitude atlantiste et sous les ordres du Pentagone en quelques jours seulement car il ne fallait pas donner à la Russie l'occasion de réagir militairement sans déclencher l'article 5 de la défense collective de l'Alliance.
Immédiatement, le président Poutine a réagi dans une position pour le moins surprenante par rapport à ses discours argumentés de janvier et février où il expliquait clairement que Moscou ne tolérerait plus aucun élargissement de l'OTAN à ses frontières :
Réaction du président russe à l'adhésion de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN
blogger.comJ'avoue avoir été moi-même choqué par ce qui apparait immédiatement comme une nouvelle reculade russe face à l'hégémonie étasunienne en Europe, mais il est important de prendre du recul et surtout d'être pragmatique dans un inventaire de priorités et d'urgences géopolitiques.
Car la brutalité de cette intégration des pays scandinaves dans l'OTAN est surtout, comme le blocus lituanien évoqué plus haut une provocation grossière cherchant à venir au secours de l'Ukraine agonisante, en agitant des chiffons rouges sur d'autres fronts potentiels. Mais un ours n'est pas un taureau qui fonce où et quand son adversaire le décide.
Le président Poutine sait mieux que personne qu'il n'y a pas 2 alliances militaires occidentales, une agressive qui veut faire de l'Ukraine un bélier offensif contre la Russie et une autre protectrice qui veut juste étendre un parapluie défensif au-dessus des pays scandinaves. Il n'y a qu'une seule OTAN dont le T est celui du Terrorisme mondialiste, totalitaire, hégémonique, menteur et criminel, et qu'il est important de ne jamais lui laisser imposer la précipitation d'un affrontement, même inévitable, entre Russie et Occident.
Le temps que l'OTAN, comme à son habitude installe ses bases offensives en Finlande, le cadavre de l'Ukraine sera empaillé sur les murailles de la Russie, et le complexe militaro-industriel atlantiste affaibli par sa collaboration inutile au bandérisme kiévien. Alors Moscou pourra s'occuper du problème scandinave et en amuse-gueule des moustiques baltes.
Ce que je retiens de cette nouvelle extension de l'OTAN qui est un « casus belli » à retardement, c'est qu'une fois encore l'impérialisme occidental qu'a dénoncé le président Poutine sacrifie des peuples libres sur l'autel des intérêts de la ploutocratie mondialiste et amorale.
• Ainsi du peuple kurde dont les résistants réfugiés dans les pays scandinaves ont été livrés à l'ottoman Erdogan pour qu'il lève son veto à l'adhésion. Pourtant il y a seulement quelques mois encore les Macron, BHL and Co rendaient hommage au courage et à la résistance des combattantes peshmergas qui en Syrie luttent contre le terrorisme islamique. Leur liberté est bafouée par ceux qui prétendent la défendre.
• Ainsi du peuple finlandais qui a élu une coalition politique sur un programme qui garantissait en autres le maintien de la neutralité de leur pays sur le grand échiquier international. La décision de se soumettre à l'OTAN, au lieu de s'appuyer sur un sondage qui n'a aucune valeur démocratique devait recevoir l'assentiment référendaire du peuple et non s'imposer à lui par un coup de force totalitaire.
Les populations européennes devraient commencer à ouvrir les yeux et prendre des armes car elles sont elles aussi dans le troupeau mené aux abattoirs de la marchandise.
Biden a annoncé le déploiement de 100 000 soldats étasuniens (et probablement canadiens) en Europe qui constitueront avec 160 000 autres soldats occidentaux la nouvelle force de réaction rapide atlantiste dirigée vers la Russie, ce qui porterait les effectifs de l'OTAN potentiellement offensifs à 300 000 hommes (puisqu'il y a déjà 40 000 hommes en état d'alerte).
À part cela l'Europe n'est pas militairement occupée et aux ordres de Washington !
La cobelligérance de l'OTAN dans le conflit en Ukraine
En plus du soutien politique et financier total des occidentaux à une domestication de l'Ukraine aux intérêts de la ploutocratie mondialiste, l'implication de l'OTAN dans le conflit ukrainien russophobe date de 2014, lorsque des membres des services étasuniens ont participé à envenimer les manifestations du Maïdan jusqu'à ce quelle digérèrent en coup d'État. Ce fait a été rapporté par des mercenaires géorgiens et suédois ayant joué le rôle de tireurs en février 2014 aux ordres de Iasenouk qui deviendra ensuite Premier ministre.
Puis une partie émergée de l'intervention de l'OTAN en Ukraine a été officialisée : conseillers militaires, normalisation occidentale de l'armée ukrainienne, multiplication des exercices interalliés en Ukraine et mer Noire, aménagement et création aux normes de l'OTAN de bases terrestres et navales, de dépôts logistiques, de centres de commandement ukrainiens...
• Depuis 2015, au-dessus du front militaire du Donbass, en plus des satellites de surveillance (Sentinel 1 Sentinel 2 Maxtar...) des ressources aériennes de renseignement de l'OTAN ont commencé à faire des apparitions de plus en plus régulières (drones stratégiques, avions de reconnaissance et guerre électronique...) jusqu'à assurer à partir du printemps 2021 une permanence H24 dans le ciel ukrainien ou international.
• À partir de 2017 les aides militaires occidentales à l'Ukraine deviennent létales, évoluant en 2019 du pansement compressif à l'obusier automoteur de 155mm en passant par les missiles antichars Javelin, des bases opérationnelles sous commandement occidental et avec elles, des bataillons d'instructeurs militaires de l'OTAN, dont l'appartenance quasi systématique aux forces spéciales laisse à penser que leurs missions ne se limitent pas aux centres de formations militaires.
• En 2021, alors que des rumeurs circulaient depuis un moment, la présence de « conseillers militaires » de l'OTAN sur le front du Donbass est confirmée (secteur Marioupol et Gorlovka) ainsi que celle de groupes de spécialistes appartenant à des Sociétés militaires privées étasuniennes, polonaises... et qui complètent les effectifs mercenaires occidentaux de plus en plus nombreux au sein des bataillons spéciaux ukrainiens.
• En janvier 2022, alors que le président Poutine, dans des discussions avec son homologue étasunien, tente une dernière fois de négocier une sécurité collective garantissant la Paix en Europe, l'OTAN intensifie ses livraisons d'armes et munitions offensives à l'Ukraine et Kiev radicalise son discours russophobe et ses menaces militaires contre les républiques du Donbass.
• Aujourd'hui, après avoir dans un premier temps évacué ses conseillers militaires nationaux du territoire ukrainien, l'OTAN y revient en force avec la livraison d'armes lourdes aux forces ukrainiennes, le déploiement de contingent de mercenaires et de sociétés militaires officiellement « privées » mais financées, équipées et encadrées par des membres de forces spéciales mis en disponibilité contractuelle
En conclusion
L'adhésion de la Finlande et de la Suède doit certainement exciter les kamikazes ukrainiens qui sont persuadés d'être les prochains sur la liste, ce qui ne changerait rien puisqu'aujourd'hui à défaut d'avoir pu intégrer l'OTAN, c'est l'OTAN qui a intégré factuellement l'Ukraine.
La conséquence majeure pour le conflit en Ukraine, et les ukropithèques ne semblent pas avoir compris cela, c'est que l'adhésion dans l'OTAN, et avec effet immédiat, de la Finlande et de la Suède rend impossible pour Moscou tout traité de paix avec Kiev, car aussitôt, ce qui restera de l'Ukraine entrera officiellement dans l'alliance et la guerre mondiale totale sera définitivement inévitable.
En intégrant la Finlande et la Suède dans l'OTAN, les occidentaux n'ont pas seulement mis en danger les populations scandinaves qui n'avaient aucun problème avec leur voisin russe mais ils ont tout simplement condamné à mort l'Ukraine quand elle pouvait encore s'en sortir avec une capitulation honorable.
Et cela confirme bien le projet de destruction de l'Europe mené par les mondialistes et les nationalises occidentaux.
source : Alawata Rebellion