© FAMa
Forces armées maliennes (photo d'archives)
Les forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé ce 9 janvier avoir repoussé la veille une attaque terroriste contre la localité de Diangassagou, dans la région de Mopti au centre du pays, précisant avoir neutralisé 14 terroristes sur les lieux des combats grâce à une «riposte terrestre combinée aux appuis aériens».
Lors de cette opération, l'armée a réussi à saisir neuf motos et divers équipements militaires des djihadistes, ajoutant que des frappes aériennes des FAMa avaient détruit par ailleurs une colonne de terroristes en repli à 15 kilomètres au sud de la localité.
Depuis plusieurs mois, l'armée malienne, réorganisée et renforcée, mène avec succès plusieurs opérations visant à détruire les infrastructures terroristes, tout en multipliant les frappes de précision visant notamment les chefs terroristes et les dirigeants des groupes séparatistes.
Cependant, ces victoires sur le terrain ne masquent pas l'intensité des défis. Les groupes armés exploitent les tensions communautaires, les vulnérabilités économiques et les ingérences étrangères pour maintenir leur emprise sur certaines régions.
Ingérences étrangères
Dans ce contexte sécuritaire complexe, marqué par des avancées significatives mais aussi des défis persistants, le chef de l'État, Assimi Goïta, a souligné que la lutte contre le terrorisme restait une priorité absolue pour garantir un avenir stable aux générations futures.
Assimi Goïta a également dénoncé les complots orchestrés par certaines puissances occidentales, accusées de soutenir les groupes terroristes et séparatistes pour maintenir leur influence, en complicité avec des pays voisins.
Malgré les tentatives de déstabilisation, le Mali reste déterminé à défendre son territoire et son peuple. Le rejet des diktats étrangers, couplé à une vision stratégique axée sur la souveraineté et le développement, fait du Mali un modèle de résilience en Afrique.
Défis communs au Sahel
Le Mali, dirigé par le général Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso.
Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s'est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet la création de la confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), dans la continuité d'un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier 2024, leur retrait de la Cédéao, une organisation qu'ils jugent instrumentalisée par la France et l'Occident, justifiant cette décision par l'ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.