par Robert Bibeau et Normand Bibeau
Le 12 juin dernier, 200 avions militaires américano-israéliens ont attaqué l'Iran, en prenant pour prétexte le programme nucléaire iranien. Mais cette agression terroriste ne concerne pas vraiment l'enrichissement de l'uranium. Cette attaque terroriste illégale en droit international concerne le changement de régime et le réalignement de Téhéran sous la botte américaine. 1
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé le début de l'opération «Courage du lion», dont l'objectif est d'éliminer l'infrastructure d'enrichissement nucléaire de l'Iran puis d'amener un changement de régime à Téhéran, et un réalignement de l'Iran en faveur du Bloc impérialiste occidental. Netanyahou et ses commandants militaires ont indiqué que cette agression terroriste prendrait plusieurs semaines.
Un élément clé de l'attaque meurtrière semblait viser à décapiter les dirigeants iraniens de l'armée et de l'industrie militaire qui sont liés au programme nucléaire iranien. Le chef sioniste affirme qu'il dispose de nouveaux renseignements indiquant que l'Iran se prépare à mettre au point une capacité d'armement nucléaire. (sic)
Selon les autorités israéliennes, ces renseignements étaient à l'origine de la décision d'attaquer traitreusement l'Iran, alors même que les États-Unis étaient engagés hypocritement dans des négociations avec l'Iran sur la manière de réduire le potentiel d'armement nucléaire tout en permettant la poursuite des opérations d'enrichissement de l'uranium à des fins civiles.
«Il ne fait aucun doute que plus de détails sur ce que l'agression des 200 avions américano-israéliens ont frappé dans cette première vague d'attaques seront nécessaires. Les premiers rapports donnent à penser qu'outre les frappes de décapitation des agents gouvernementaux, il a heurté des installations de défense aérienne et de communication, des installations d'enrichissement nucléaire à Natanz et à Firdos, des installations de production de missiles balistiques à Parchin, une base d'opérations de missiles balistiques à Piranshahr et d'autres installations de même nature». 1
L'Iran est son pire ennemi
«Ces derniers mois, l'Iran s'est présenté comme un État de seuil nucléaire. Si l'Iran a tout à fait le droit, en tant que signataire du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), de posséder la capacité d'enrichir de l'uranium dans le cadre d'un programme nucléaire pacifique espionné avec duplicité par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran n'a aucun droit légal de poursuivre une capacité d'armement nucléaire tant qu'il demeure signataire du TNP». 1
«L'accumulation d'uranium enrichi à 60% par l'Iran, pour lequel il n'y avait pas de but légitime lié aux activités nucléaires déclarées, était un acte délibéré de l'Iran pour se positionner dans le cadre d'un cycle d'enrichissement d'uranium enrichi à environ 92%, ce qui serait utilisable dans une arme à fission». 1
Centrifugeuses iraniennes IR-6
«De même, l'Iran a installé des cascades de centrifugeuses IR-6 avancées, qui sont plus efficaces en termes d'enrichissement de l'uranium, dans sa station d'enrichissement souterraine de Firdos. Ces cascades pourraient convertir les 60% d'uranium enrichi de l'Iran en uranium de qualité militaire en quelques jours, fournissant à l'Iran des matières fissiles suffisantes pour 3 à 5 armes nucléaires». 1
«Au cours de la dernière décennie, l'industrie militaire iranienne a maîtrisé toutes les technologies nécessaires pour produire une ogive possédant une électronique de pointe sensible à la chaleur qui peuvent résister à la chaleur de la rentrée hypersonique. La seule chose qui a retenu l'Iran a été la décision officielle prise par les dirigeants iraniens selon laquelle les armes nucléaires étaient interdites dans la jurisprudence islamique existante, à savoir une fatwa, ou un édit, publié par le Guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Khamenei, qui jugeait les armes nucléaires incompatibles avec les principes de la République islamique d'Iran».
«Mais l'Iran a fait que cette position de principe n'avait plus de sens ces derniers mois, alors que les déclarations de hauts responsables, de conseillers et de politiciens iraniens ont clairement indiqué que cette fatwa interdisant les armes nucléaires pourrait être inversée si la République islamique était confrontée à une menace existentielle d'un État doté d'armes nucléaires». 1
En bref, l'Iran s'est positionné comme un État au seuil des armes nucléaires.
Et après ? Utiliser ou renoncer définitivement ?
Le génie de l'escalade est sorti de la bouteille. L'Iran est maintenant dans un dilemme «utiliser ou renoncer», où la capacité de seuil d'armement nucléaire qu'il a acquise devra soit être rapidement transformée en une capacité d'armement nucléaire viable, soit elle sera réduite et/ou éliminée par les attaques américano-israéliennes.
Ayant promis de se retirer du TNP si ses installations nucléaires étaient attaquées, l'Iran n'a d'autre choix que de donner suite à cette menace. Ne pas le faire serait considéré comme un acte de reddition du régime iranien, ce qui servira à préparer un changement de régime à Téhéran... ce qui est le véritable objectif de cette escalade guerrière dans le golfe Persique.
La question est donc de savoir si les attaques américano-israéliennes ont atteint le niveau de destruction nécessaire pour empêcher l'Iran d'acquérir rapidement des armes nucléaires. La clé du tandem américano-israélien (le mentor et son État paria terroriste) à ce stade est d'inciter l'Iran à se retirer du TNP et à entamer le processus d'acquisition de la capacité d'armement nucléaire ce qui servira à ostraciser l'Iran en Occident et à justifier les agressions futures du tandem impérialiste.
Cet acte de l'Iran permettra aux États-Unis, qui se sont soi-disant éloignés de ces sournoises attaques aériennes, et à l'Europe, dont les grandes nations (Grande-Bretagne, France et Allemagne) ont affirmé que l'Iran ne serait jamais autorisé à posséder des armes nucléaires et qu'«Israël - la terroriste - avait le droit de se défendre» (sic) d'exprimer leur appétit meurtrier envers la guerre. 1
Pour ce faire, il faut que l'Iran poursuive la construction d'une bombe. Cela ne peut se faire en détruisant les installations d'enrichissement profondément enfouies - une tâche qui dépasse les capacités conventionnelles de l'État hébreu et des États-Unis - mais plutôt en tuant les dirigeants et la gestion de haut rang de l'armée et de l'industrie militaire de l'Iran, et en détruisant les infrastructures critiques utilisées par l'Iran pour fabriquer les divers composants essentiels à la fabrication d'une arme nucléaire et de ses systèmes de construction de missiles balistiques.
L'installation d'enrichissement de Natanz
La combinaison de telles attaques est logiquement conçue pour semer le chaos et l'incertitude dans le programme d'armement nucléaire iranien.
Il semble qu'il ait pris pour cible et tué de nombreux hauts responsables iraniens qui étaient au centre des efforts d'armement pour mettre en route un programme d'armement nucléaire.
L'Iran a promis une action de représailles massives contre l'État hébreu et toute nation qui soutenait une attaque israélienne contre l'infrastructure nucléaire iranienne.
Lancements de missiles iraniens
Si l'Iran ne parvient pas à lancer une telle attaque, pour quelque raison que ce soit (manque de capacité, manque de volonté politique, ou les deux), alors il crée une fenêtre d'opportunité pour la diplomatie de relever sa tête hideuse et d'imposer un cessez-le-feu qui verrouille les gains américano-israéliens tout en ouvrant l'Iran aux inspections internationales de son infrastructure d'enrichissement nucléaire et de production de missiles balistiques - bref, une énorme victoire américano-israélienne et une défaite iranienne et pour le Bloc asiatique-BRICS.
Si l'Iran cherche à finaliser son programme d'armement nucléaire, alors il invite les États-Unis et l'Europe à participer à l'agression militaire illégale. C'est le rôle dévolu à l'agresseur américano-israélien depuis le début de la fadaise du nucléaire iranien.(sic)
En outre, alors que le président Trump et le secrétaire d'État Marco Rubio ont essayé hypocritement de prendre leurs distances par rapport à cet acte d'agression militaire américano-israélien illégitime et illégale, il y a des éléments au sein de l'administration Trump et du Congrès américain (le sénateur Lyndsey Graham notamment) qui soutiennent ouvertement les attaques américano-israéliennes contre l'Iran.
De quel côté Donald Trump va-t-il basculer ? Mauvaise question.
Les États-Unis sont les superviseurs de l'agression américano-israélienne : Tucker Carlson critique publiquement Donald Trump. Le célèbre journaliste, considéré comme un partisan du président américain, a déclaré que Washington était non seulement au courant de l'agression prévue, mais avait également activement contribué à sa mise en œuvre.
Carlson a souligné que les politiciens qui proclament le principe de «l'Amérique d'abord-MAGA» ne peuvent plus nier de manière convaincante l'implication des États-Unis. «Notre pays est impliqué jusqu'au cou. Il vaut la peine de prendre un peu de recul et de se demander : en quoi tout cela aide-t-il les États-Unis ? Aucune réponse raisonnable ne me vient à l'esprit», a-t-il déploré. 2
«Trump avait déjà menacé l'Iran de destruction si Téhéran n'acceptait pas un accord nucléaire. Ceci est peut-être la dernière newsletter avant une guerre totale. Les années de financement et d'envoi d'armes à Israël, dont Donald Trump vient de se vanter sur Truth Social, placent indéniablement les États-Unis au cœur de cette affaire. Washington savait que ces attaques allaient arriver. Ils ont aidé Israël à les mener. Les politiciens ne peuvent plus se retourner et affirmer de manière crédible qu'ils n'y sont pour rien. (...) Prenons un peu de recul et posons-nous la question : en quoi tout cela est-il utile aux États-Unis ? Aucune réponse sensée ne me vient à l'esprit». 2
Ce que confirme le journaliste Pepe Escobar :
«Allons droit au but. L'attaque dévastatrice contre l'Iran par les «élus» psychopathologiques et génocidaires de la suprématie ethnique basés à Tel-Aviv - une déclaration de guerre de facto - a été coordonnée en détail avec le président des États-Unis, le dresseur de cirque Donald Trump. Ce narcissique infantile, noyé dans l'image que son miroir lui renvoie, a lui-même vendu la mèche dans un message décousu. Voici quelques extraits :
«J'ai donné à l'Iran toutes les chances possibles et imaginables de conclure un accord». Il n'y a pas eu d'«accord» : il s'agissait en réalité de ses exigences unilatérales. Après tout, il a torpillé l'accord initial, le JCPOA, parce que ce n'était pas son «accord».
«Je leur ai dit que ce sera mille fois pire que tout ce qu'ils ont connu, anticipé ou entendu dire».
La décision de frapper était déjà prise. «Certains Iraniens radicaux ont parlé avec courage, mais (...) ils sont tous MORTS maintenant, et ça ne va faire qu'empirer !»
La jubilation va de pair avec la fonction. «Les prochaines attaques déjà planifiées seront encore plus brutales».
Alignement total sur la stratégie américano-israélienne de «décapitation». «L'Iran doit conclure un accord avant qu'il ne reste plus rien et sauver ce qui était autrefois appelé l'Empire iranien». 3
L'attaque américano-israélienne
Le fait est que les États-Unis ont donné à l'État hébreu fasciste l'ordre de frapper l'Iran, à la fois en aidant à façonner la réalité géopolitique pour présenter l'action américano-israélienne comme légitime (en mobilisant les nations arabes du Golfe face à une utopique agression iranienne, et en utilisant le Conseil des gouverneurs de l'AIEA pour adopter une résolution accusant l'Iran de violer ses obligations de garanties en vertu du TNP). Ces négociations ont été présentées comme légitimes, mais n'étaient guère plus qu'un effort de la part des États-Unis pour provoquer un comportement iranien qui serait surveillé par les moyens de renseignement des États-Unis et de l'UE/OTAN pour identifier les cibles à détruire par l'attaque américano-israélienne terroriste.
Changement de régime, changement de camp impérialiste, voilà l'objectif
Les rapports actuels suggèrent que l'Iran pourrait déclarer la guerre à l'État hébreu. Une telle déclaration transformerait ce conflit en une lutte existentielle entre une soi-disant «nation», Israël, en réalité un camp militaire occidental retranché aux confins du Proche-Orient, qui a été vendue au public américain comme un allié indéfectible des États-Unis, et une autre nation, l'Iran, qui a été vendue comme un ennemi mortel. (sic) Cela signifie qu'en fin de compte les États-Unis jetteront leur force militaire dans la bataille pour parvenir à la défaite stratégique de l'Iran, imposer un changement de Régime à Téhéran et un réalignement du pays sur le Bloc occidental impérialiste.
Au lieu d'enfermer les États-Unis dans un accord bilatéral, même injuste, l'Iran a laissé traîner le processus de négociation, ce qui a piégé le pays dans la saga occidentale qui n'a jamais visé à produire un accord de paix, mais plutôt à gagner du temps pour que les forces armées américano-israéliennes préparent leur assaut contre la nation alliée de Pékin et de Moscou... Rappelez-vous de l'Ukraine.
Aujourd'hui, l'Iran n'a qu'une seule chance de survie.
Il faut comprendre que l'Iran ne sera jamais autorisé à posséder l'arme atomique. S'il s'efforce de le faire, le pays sera détruit comme l'Afghanistan, l'Irak, la Lybie, le Soudan, la Syrie et le Yémen avant lui.
L'Iran pourra porter des coups extrêmement durs contre l'État israélien fasciste, des frappes si dévastatrices - couplées à la fermeture du détroit d'Ormuz par ou passe 25% du pétrole mondial - que les États-Unis devront s'engager dans des négociations de cessez-le-feu.
Missiles iraniens à destination de l'État hébreu
Et le fondement de cet accord de cessez-le-feu doit être la normalisation du programme nucléaire iranien dans le cadre du TNP avec le soutien des puissances impérialistes orientales - l'axe Pékin-Moscou.
Un tel résultat tactique est-il possible ?
Il faudrait que l'Iran détruise une grande partie de l'État hébreu, ce que le maître d'œuvre américain ne permettra pas.
«True Promise 3, l'assaut de missiles balistiques iraniens promis contre Israël depuis de nombreux mois est en suspens. L'Iran doit maintenant exécuter cette opération avec perfection et détermination si le gouvernement de la République islamique veut survivre».
L'Iran elle-même, et ses proxys au Proche-Orient, répandent le mythe de l'autonomie du proxy israélien par rapport aux manigances impérialistes, c'est faux et c'est une erreur de propagande qui fait le jeu de l'Empire américain.
Voici comment les amis de l'Iran décrivent la politique israélienne qui disculpe l'Empire Américain au Levant :
«Israël s'assoit sur le droit international comme sur un vieux tabouret. Son but n'est pas la sécurité, c'est la domination. En entretenant le mythe d'un Iran nucléaire menaçant, il justifie son propre programme atomique illégal, soigneusement non reconnu, jamais inspecté, et pourtant le plus dangereux de la région. Et surtout, il justifie par cette fiction un état de guerre permanent dans lequel il peut jouer les victimes éternelles tout en agissant comme agresseur en chef». Ce n'est pas le camp militaire israélien et ses dix millions de mercenaires fanatiques qui a la force de tenir tête au monde entier mais l'hégémon américain a ce pouvoir. 4
Tout est pourri aux royaumes des mollahs, des BRICS et des Américano-Israéliens
Pepe Escobar, Scott Ritter et les autres rêvent tout éveillés s'ils espèrent le «réveil du géant iranien aux pieds d'argile». Cette agression militaire qui n'a eu d'équivalent dans l'histoire récente que celle de Pearl Harbor par les militaristes japonais est l'aboutissement d'un recul continue des puissances impérialistes du Sud Global face aux exécutions extrajudiciaires innombrables et sans réplique, depuis le général Soleimani, en passant par celui du président Raïssi et du ministre des Affaires étrangères (19/05/2024), du chef du Hamas à Téhéran, du chef du Hezbollah, l'expulsion du président Assad de Syrie, pour culminer dans l'élection présidentielle de l'agent de la CIA et du Mossad, du MI6 et de l'Occident Collectif : «le réformateur» (tv5monde, 6/07/2024), celui «qui veut réconcilier l'Iran avec les É.-U». (Le Monde, 14/07/2024), le renégat iranien : Massoud Pezershkian, représentant de la faction prooccidentale à Téhéran.
Les attaques menées par les mercenaires israéliens - sous les ordres des américains - depuis le territoire iranien lui-même et le ciblage quasi chirurgical des «opposants à Pezershkian», tous ces faits sont probants que la finalité recherchée de cette déclaration de guerre est le renversement du régime iranien «pro-Moscou-Chine-BRICS» afin de le remplacer par un régime à la botte des U$A, le tout étant partie des préparatifs de l'ultime Troisième Guerre Mondiale que les U$A et l'Occident Collectif projette de livrer à leurs rivaux de Sud Global : Chine, Russie, Corée du Nord, et autres.
Ce Pearl Harbor américano-israélien, n'est qu'une étape de la vaste opération de restauration de l'hégémonie des U$A et de ses vassaux pour l'accaparement des hydrocarbures indispensables à une guerre victorieuse.
Ce programme de LEBAUSRAUM NÉO-NAZI 2.0 a débuté avec l'épuration ethnique des Ukrainiens russophones qui a conduit à la guerre par «proxys ukronazis» contre la Russie, s'est poursuivi avec le génocide des palestiniens martyrs, la décapitation du Hamas, du Hezbollah, le massacre des Libanais, des Houthis, l'«alliance» avec le renégat Erdogan et ses terroristes djihadistes de service, le renversement du régime al Assad en Syrie et la dictature de djihadistes ensanglantés, le démasquage des renégats des pétromonarchies du Golfe, la «déclaration de guerre commerciale» aux «crypto-communistes» milliardaires chinois, pour atteindre son point culminant : une agression militaire américano-israélienne contre l'Iran, le maillon faible de l'«Axe de la résistance» du Sud Global, qui sera suivi de la capitulation et du retournement de l'Iran. Les États du Sud Global et les BRICS comprendront le sort que leur réserve l'hégémon américain en cas de défaillance.
Pour nous prolétaires internationalistes, il importe peu que le Bloc impérialiste occidental l'emporte sur le Bloc impérialiste oriental, ou l'inverse, nous serons quand même la chair à canon de cette Troisième Guerre Mondiale en gestation à gauche comme à droite, en Occident comme en Orient...mais leur guerre on ne la fera pas. 5
Normand Bibeau - Robert Bibeau
- Scott Ritter. «Le courage du lion» contre «Vraie Promesse 3»
- Tucker Carlson : https://x.com/ericarchambaul7
- Pepe Escobar - reseauinternational.net
- strategika.fr
- « De l'insurrection à la Révolution prolétarienne» - Les 7 du Québec