par Mikhail Gamandiy-Egorov
La nouvelle tentative du régime ukrainien de s'exprimer devant les participants du Sommet de l'Union africaine, évidemment non sans l'aide de ses parrains bruxellois, a créé une onde de rejet de la part de nombre de pays membres de l'organisation continentale, mais également un rejet encore plus massif de la part de la société civile africaine à différents endroits du continent.
Il est évident que le mot honte et décence sont des notions inconnues aussi bien du côté des régimes otano-occidentaux, que de certains de leurs vassaux, dont bien évidemment le régime kiévien actuel. Mais progressivement, la dure réalité pour les nostalgiques de l'unipolarité dans le cadre du monde multipolaire contemporain les force à reprendre contact avec cette réalité. Et cette réalité n'est autre que celle de n'être qu'une extrême et arrogante minorité planétaire.
«L'Union africaine divisée face à une invitation au président ukrainien à son sommet» - titraient plusieurs instruments de propagande occidentale. Faisant référence à une «allocution vidéo» à distance que devait faire le représentant du régime ukrainien Zelensky à l'endroit des participants du 38ème Sommet de l'Union africaine qui s'est ouvert le 15 février dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Il est également précisé que ladite invitation a été faite «à la demande du président ukrainien». Les mêmes instruments occidentaux indiquent par ailleurs que plusieurs pays membres de l'UA se sont vivement opposés à ladite allocution, dont l'Angola, qui a pris la présidence tournante de l'organisation le 15 février justement.
D'un côté, une situation effectivement anecdotique. Le régime ukrainien continuant de mendier une attention internationale, en tentant d'obtenir des soutiens supplémentaires, sans succès. Mais ce qui est effectivement révoltant dans cette situation pour nombre de représentants du continent africain, de même que pour la société civile panafricaine, c'est précisément l'indécence dudit régime kiévien et de ses parrains occidentaux, notamment bruxellois. Car il est aussi pratiquement évident que cette demande d'allocution ne pouvait se faire sans une insistance des représentants européistes bruxellois, qui continuent à avoir une influence sur certains pays membres de l'UA et certains cadres de l'administration de l'organisation continentale africaine.
En effet, cette nouvelle tentative occidentalo-kiévienne d'intervenir à l'endroit des pays africains se déroule au moment où la nature terroriste du régime ukrainien a été pointée du doigt par plusieurs pays du continent, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Y compris en saisissant à cet effet le Conseil de sécurité onusien. Du côté du l'État malien, il a été également plusieurs fois réclamé quant à la nécessité de prendre des mesures à l'encontre du terrorisme pratiqué dans la région sahélienne et le continent africain de la part du régime kiévien.
Et ce n'est pas tout. Au-delà de la nature effectivement terroriste dudit régime et de ses principaux parrains, l'indécence est également dans le fait que les pays du continent africain ont de nombreux dossiers brûlants à régler en ce moment. Parmi ces dossiers - la situation au Soudan, sans oublier la RDC où les violences se poursuivent, avec le risque toujours présent d'une escalade régionale.
D'un autre côté, ces mouvements occidentalo-kiéviens confirment une fois de plus des points également plusieurs fois abordés précédemment. À savoir que malgré la zombification de la société ukrainienne par la propagande otanesque, la compréhension quant au fait que l'Ukraine n'est certainement pas le centre du monde grandit chaque jour un peu plus. D'où les nouvelles tentatives ridicules à vouloir s'adresser aux pays africains.
Aussi, le régime ukrainien dans sa version post-Maïdan comprend aujourd'hui qu'il ne peut plus faire référence à un soutien international dans sa guerre par procuration pour le compte otano-occidental contre la Russie. Sachant que le monde est tout sauf ses parrains occidentaux. Cette dernière réalité commence à s'imposer par ailleurs y compris dans les têtes vides des représentants des régimes bruxellois, qui au-delà d'être une extrême minorité planétaire, se voient rappelés aujourd'hui le rôle de vassaux qui a toujours été le leur, de la part de leur maître étasunien. Renforçant encore un peu plus, dans le cadre de ces règlements de compte intra-occidentaux, l'isolement de ce petit monde occidental dans le cadre de l'humanité tout entière.
Un isolement qui ne fera d'ailleurs que s'accentuer, n'en déplaise à cette minorité planétaire toujours aussi arrogante et à ses sous-traitants se trouvant y compris sur le continent africain. L'ordre mondial multipolaire contemporain a encore une fois le mérite non seulement de remettre les pendules à l'heure, mais aussi et surtout de rappeler la place qui revient officiellement désormais aux régimes vassaux et sous-traitants, nostalgiques d'une ère totalement révolue.
source : Observateur Continental