Par la rédaction de The Cradle, le 6 avril 2025
Téhéran a affirmé sa volonté d'engager des négociations indirectes avec les États-Unis concernant son programme nucléaire.
Suivi de Washington déploie un 2è système THAAD en Israël alors que les tensions entre États-Unis & Iran s'intensifient
Un haut responsable iranien a déclaré que Téhéran a averti six pays qu'ils feraient face à de "graves conséquences" s'ils apportaient leur soutien à Washington dans une attaque militaire contre la République islamique, a rapporté Reuters le 6 avril.
"L'Iran a averti l'Irak, le Koweït, les Émirats arabes unis (EAU), le Qatar, la Turquie et Bahreïn que tout soutien à une attaque américaine contre l'Iran, y compris l'utilisation de leur espace aérien ou de leur territoire par l'armée américaine durant l'attaque, sera considéré comme acte hostile",
a déclaré le responsable à Reutersa sous couvert d'anonymat.
Le responsable a souligné qu'une telle action
"aura de graves conséquences pour ces pays", ajoutant que "le guide suprême iranien Ali Khamenei a placé les forces armées iraniennes en état d'alerte maximale".
Les porte-parole des gouvernements irakien, koweïtien, émirati, qatari et bahreïni n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Le ministère turc des Affaires étrangères aurait déclaré ne pas être au courant de l'avertissement iranien, mais que de tels messages peuvent être transmis par d'autres canaux.
Le 30 mars, le président américain Donald Trump a menacé l'Iran de bombardements et de nouveaux droits de douane si Téhéran ne parvient pas à un accord avec Washington sur son programme nucléaire.
"S'ils ne concluent pas d'accord, nous bombarderons" a déclaré Trump lors d'un entretien téléphonique. "Et ce seront des bombardements comme ils n'en ont encore jamais vus".
Le haut fonctionnaire s'exprimant auprès de Reuters a ajouté que l'Iran rejette la demande du président américain Donald Trump de discussions directes sur son programme nucléaire. Cependant, il souhaite poursuivre les négociations indirectes par l'intermédiaire d'Oman, où des négociations indirectes entre les deux pays ont eu lieu dans le passé.
"Les pourparlers indirects offrent une chance d'évaluer le sérieux de Washington quant à une solution politique avec l'Iran", a déclaré le responsable.
Outre les menaces verbales proférées contre l'Iran, Trump a ordonné un renforcement militaire majeur dans la région, notamment l'envoi d'un escadron de bombardiers B-52 à la base américaine de Diego Garcia, dans l'océan Indien.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a confirmé que
"les conditions de reprise des pourparlers entre Téhéran et Washington concernant le programme nucléaire iranien sont fondées sur le principe de confiance entre les deux pays", a-t-il déclaré."Nous sommes prêts à poursuivre le dialogue concernant notre programme nucléaire et la levée des sanctions contre l'Iran, sur la base d'une logique de renforcement de la confiance",
a déclaré M. Araghchi dans des déclarations rapportées par l'agence de presse iranienne Fars News Agency.
Suite à la menace de Trump, Ali Hajizadeh, le commandant de la division aérospatiale des Gardiens de la révolution (IRGC), a directement menacé les bases américaines en Asie occidentale.
"Les Américains possèdent une dizaine de bases militaires dans la région, tout du moins à proximité de l'Iran, qui comptent 50 000 soldats",
a déclaré Hajizadeh lundi à la télévision d'État iranienne.
"C'est comme s'ils étaient assis sur des œufs. Et quand on est assis sur des œufs, on ne jette pas de pierres aux autres".
L'Iran a longtemps rejeté les allégations selon lesquelles il chercherait à produire une arme nucléaire, affirmant qu'une telle démarche est contraire à l'islam en raison de la menace que ces armes représentent pour les civils.
Cependant, les experts suggèrent que l'Iran pourrait rapidement développer des armes nucléaires si les menaces américaines et israéliennes de bombarder et d'envahir le pays se poursuivent.
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Washington déploie un 2è système THAAD en Israël alors que les tensions entre États-Unis & Iran s'intensifient
Par la rédaction de The Cradle, le 6 avril 2025
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit arriver à Washington, où il s'entretiendra de la "menace iranienne" avec le président Donald Trump.
Les États-Unis ont transféré un deuxième système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) à Israël, a rapporté le média saoudien Al-Hadath le 6 avril, alors que l'on ne cesse d'entendre Washington menacer d'attaquer l'Iran.
Selon le rapport, le système THAAD est arrivé en Israël samedi.
Selon les sites web de suivi des vols, un avion de transport américain C-5M Super Galaxy a atterri à la base aérienne de Nevatim dans le Néguev, l'un des sites visés par l'Iran lors de ses deux attaques de missiles balistiques contre Israël l'année dernière.
Le premier système THAAD a été envoyé en Israël à la fin de l'année dernière, avec des troupes américaines pour sa mise en service.
Les informations concernant ce nouveau déploiement interviennent alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit arriver à Washington le 6 avril pour s'entretenir avec le président américain Donald Trump.
Trump et Netanyahu discuteront des
"mesures à prendre pour parvenir à un accord sur les otages, des relations entre Israël et la Turquie, de la menace iranienne et de la question de la Cour pénale internationale",
a déclaré le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
Il s'agit du quatrième voyage de Netanyahu à Washington depuis octobre 2023 et du deuxième depuis l'entrée en fonction de Trump en janvier.
Trump a rétabli sa politique de "pression maximale" de sanctions contre l'Iran. Le président américain fait pression sur Téhéran pour qu'il accepte des négociations sur le nucléaire en le menaçant d'une attaque et en maintenant une pression économique.
"S'ils ne concluent pas d'accord, on peut s'attendre à des bombardements. Il est toutefois possible que, s'ils ne concluent pas d'accord, je leur impose des droits de douane secondaires comme je l'ai fait il y a quatre ans",
a déclaré le président dimanche dernier. L'Iran a déposé une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité des Nations unies et a déclaré qu'il répondrait à toute menace.
Trump a envoyé une lettre aux dirigeants iraniens début mars, menaçant de lancer une attaque si Téhéran ne revient pas à la table des négociations.
Les responsables iraniens ont déclaré qu'ils ne négocieront pas sous la menace et les sanctions économiques. Cependant, la récente réponse de Téhéran à la lettre de Trump montre sa volonté d'ouvrir des négociations indirectes avec l'Oman comme médiateur.
"Nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à emprunter la voie des négociations indirectes. L'Iran se tient prêt à faire face à tous les événements possibles ou probables, et de même qu'il prend au sérieux la diplomatie et les négociations, il sera également déterminé et résolu à défendre ses intérêts nationaux et sa souveraineté",
a déclaré le 6 avril le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté samedi que Tel Aviv espère s'assurer que toute négociation ou accord potentiel entre Téhéran et Washington donne la priorité aux intérêts israéliens. Dans le cas contraire, Israël devra consulter les États-Unis avant toute attaque éventuelle contre l'Iran et ses installations nucléaires.
En réponse aux récentes menaces américaines, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Hossein Salami, a déclaré que l'Iran est
"prêt à la guerre psychologique et aux actions militaires de ses ennemis"."Nous ne sommes nullement inquiets. Nous ne déclencherons pas de guerre, mais nous y sommes prêts", a-t-il ajouté.
Washington a renforcé sa présence dans la région ces dernières semaines. L'armée américaine a procédé à son plus grand déploiement offensif en Asie occidentale depuis le début de la guerre d'Israël à Gaza et au Liban en octobre 2023, a rapporté Haaretz le 2 avril.