Auteur(s): FranceSoir
Jeudi 5 mai, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié un communiqué rapportant "14,9 millions de décès attribuables à la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021". Considérable, le nombre dépasse largement les rapports gouvernementaux qui estimaient le total des décès du Covid-19 à 5,4 millions. Sans surprise, la presse s'affole !
Voilà ce que le communiqué indique :
De nouvelles estimations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) montrent que le nombre total de décès associés directement ou indirectement à la pandémie de Covid-19 (décrit comme "surmortalité") entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 était d'environ 14,9 millions (fourchette de 13,3 millions à 16,6 millions).
La nuance se trouve évidemment dans les termes "associés directement ou indirectement", qui laissent place à un flou relativement conséquent. L'OMS explique ce que cette "surmortalité" englobe :
La surmortalité comprend les décès associés au Covid-19, directement (en raison de la maladie) ou indirectement (en raison de l'impact de la pandémie sur les systèmes de santé et la société). Les décès liés indirectement au Covid-19 sont attribuables à d'autres problèmes de santé pour lesquels les gens n'ont pas pu accéder à la prévention et au traitement parce que les systèmes de santé ont été surchargés par la pandémie. Le nombre estimé de décès excédentaires peut également être influencé par les décès évités pendant la pandémie en raison de la diminution des risques de certains événements, comme les accidents de la route ou les accidents du travail.
"Ces chiffres très attendus permettent de donner une idée plus réaliste des effets dévastateurs (y compris indirects) de la pire pandémie depuis un siècle, qui continue de faire des milliers de morts chaque semaine", peut-on lire dans Le Monde et sur BFMTV. En réalité, toujours pas de surprise. En regardant les graphiques liés au communiqué de l'OMS, l'on peut voir aisément que le nombre de "surmortalité" est hors-sol :
À droite, on observe que la courbe des déclarations officielles semble atteindre 5,4 millions de morts, tandis que la courbe des "excès" s'envole. Pas plus de précisions quant aux causes de ces "excès". À gauche, on se concentre sur le Covid-19 et l'on comprend que les attentes initiales ("expected") de l'OMS se sont avérées relativement proches des déclarations officielles ("reported"), et que même la courbe des prédictions ("predicted") est très loin des 14,9 millions mis en avant dans le titre. Pourquoi se fier davantage aux "excès", très difficilement mesurables et surtout inqualifiables, alors que déjà nous avions toutes les peines du monde à quantifier les décès dus au Covid-19 à proprement parler ? Les scientifiques ont de nombreuses fois alerté quant au fait que les statistiques pouvaient être biaisées, notamment en attribuant la simple étiquette "mort du Covid" à toute personne qui trépasse en ayant été testée positive au virus, sans prendre en considération ses comorbidités (diabète, obésité, grand âge, etc.)
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Si les "excès" varient en fonction "d'autres problèmes de santé pour lesquels les gens n'ont pas pu accéder à la prévention et au traitement" ainsi qu'aux mesures sanitaires, doit-on comprendre que l'explosion du taux de suicide et les décès post-vaccination sont compris aussi ? Si oui, ces derniers ne devraient-ils pas faire l'objet d'une comptabilisation distincte, relative à la réponse sanitaire plutôt qu'à la maladie elle-même ? L'angle adopté ici semble déresponsabiliser totalement les gouvernements et laboratoires en expliquant dans les grandes lignes que tout est à cause du Covid-19 et de ses effets... secondaires.
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L'OMS indique par ailleurs que "le nombre total de décès était plus élevé chez les hommes que chez les femmes (57 % pour les hommes et 43 % pour les femmes) et plus élevé chez les personnes âgées", et que "la plupart des décès en excès (84 %) sont concentrés en Asie du Sud-Est, en Europe et en Amérique". Ajoutant que "quelque 68 % des décès excédentaires sont concentrés dans dix pays seulement au niveau mondial", sans toutefois préciser lesquels. Il est d'autant plus important de considérer la question des effets secondaires de la vaccination qu'à en croire les récents graphiques de la plateforme Our World In Data, ces trois régions du monde sont aussi les plus vaccinées :
N'étions-nous pas en droit de nous attendre à ce que ces régions comptent le moins de décès ? À en croire les récentes déclarations d'Ursula von der Leyen, nous en sommes encore loin, puisque l'Union européenne se prépare au contraire pour " la prochaine phase de l'épidémie".