20/07/2022 2 articles francais.rt.com  4 min #212445

L'opération militaire russe en Ukraine s'étend aux régions de Kherson et Zaporojié, indique Lavrov

20 juil. 2022, 18:41

«Maintenant, la géographie est différente. Il ne s'agit pas seulement de la RPD [République populaire de Donetsk] et de la RPL [République populaire de Lougansk], mais aussi des régions de Kherson et Zaporojié et d'un certain nombre d'autres territoires», a déclaré ce 20 juillet le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à propos de  l'opération militaire russe en Ukraine lancée en février dernier, qui s'était concentrée sur le Donbass. Les régions de Kherson et Zaporojié, elles, se trouvent au sud de l'Ukraine.

L'opération militaire russe en Ukraine s'étend aux régions de Kherson et Zaporojié, indique Lavrov

Il ne s'agit pas seulement de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk, mais aussi des régions de Kherson et Zaporojié et d'un certain nombre d'autres territoires

«A mesure que l'Occident, avec une sorte, je dirais, de colère impuissante ou dans le désir d'aggraver la situation le plus possible, fournit à l'Ukraine des armes à portée de plus en plus longue... Eh bien, cela signifie donc que les tâches géographiques seront repoussées encore plus au-delà de la ligne actuelle», a complété Sergueï Lavrov,  lors d'un entretien accordé à la rédactrice en chef monde de RT, Margarita Simonian. Pour le ministre, la Russie ne peut pas tolérer la présence d'armes dans les territoires sous contrôle de Kiev, qui constitueraient «une menace directe» pour le territoire de la Russie ou des deux républiques du Donbass.

Une offensive dénoncée par les Occidentaux

Pour rappel, Moscou a lancé le 24 février 2022 son offensive en faisant valoir la nécessité de protéger les populations du Donbass, les autorités locales étant en conflit avec Kiev depuis 2014. La Russie avait reconnu quelques jours avant les Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, considérant que Kiev ne respectait pas les accords de Minsk, censés garantir aux régions du Donbass un statut particulier au sein de l'Ukraine.

Moscou a fait également valoir la nécessité de «dénazifier» et désarmer l'Ukraine,  le président russe Vladimir Poutine dénonçant la menace que représenterait l'afflux d'armes depuis les pays de l'OTAN et la constitution en Ukraine d'une «anti-Russie» sous contrôle étranger.

Kiev, de son côté, dénonce une guerre d'invasion, de même que ses alliés occidentaux qui ont multiplié les sanctions anti-russes et livré de nombreux équipements militaires aux autorités ukrainiennes.

Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement d'avoir commis des crimes de guerre.

Où en est l'«opération militaire spéciale» russe ?

Deux mois après le lancement de l'opération, le 19 avril, la Russie, par le biais de son ministre de la Défense Sergueï Choïgou,  avait annoncé la mise en œuvre d'un «plan de libération des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk», laissant entendre une concentration des opérations dans le Donbass. Depuis, l'armée russe et ses alliés des Républiques populaires de Lougansk (RPL) et Donetsk (RPD) ont conquis un certain nombre de villes - Moscou annonçant, le 4 juillet,  la «libération» de la RPL après le retrait des forces ukrainiennes de la ville de Lissitchansk.

Par ailleurs,  l'armée russe a elle-même pris le contrôle de la majeure partie de la région ukrainienne de Kherson et d'une partie de la région de Zaporojié.

En ce qui concerne la suite de l'opération militaire, enfin : le 7 juillet,  Vladimir Poutine avait assuré que «rien de sérieux» n'avait encore commencé.

 francais.rt.com

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2 articles 21/07/2022 lesakerfrancophone.fr  6 min #212449

L'opération militaire russe en Ukraine s'étend aux régions de Kherson et Zaporojié, indique Lavrov

Lavrov. Donner des armes à longue portée à l'Ukraine conduira à ce que le pays perde plus de territoire

Par Moon of Alabama - Le 20 juillet 2022

Aujourd'hui, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergei Lavrov, a annoncé les terres ukrainiennes que la Russie a l'intention de capturer.

Cela dépendra de la portée maximale des armes que l'Ukraine aura sous son contrôle.

Via RIA Novosti (traduction automatique) :

[ria.ru

Note à Washington : Si vous livrez des missiles HIMARS à l'Ukraine avec une portée étendue (300 km au lieu de 80 km), la Russie devra s'enfoncer davantage en Ukraine pour sécuriser ses propres frontières et celles des républiques du Donbass.

Cette décision fait suite aux appels lancés en Ukraine pour que des missiles HIMARS à portée étendue frappent le pont de Kertch, celui qui relie la Crimée à la Russie. Le point le plus proche de la zone que l'Ukraine détient encore se trouve à environ 260 kilomètres du pont.

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Des rumeurs indiquent que l'Ukraine aurait déjà reçu de tels missiles. Via Naked Capitalism  :

[Zelensky Orders Troops to Hold Siversk Despite Heavy Losses, Purges More Officials; Putin in TehranZelensky Orders Troops to Hold Siversk Despite Heavy Losses, Purges More Officials; Putin in Tehran - Alexander Mercouris.

Notez en particulier qu'à partir de 10:10, Mercouris rapporte que le responsable de la RPD, en.wikipedia.org

Mercouris a tort lorsqu'il affirme que le missile HIMARS à longue portée n'aurait qu'une petite ogive, car il doit être tiré à partir de l'un des six tubes de la cartouche HIMARS ordinaire. Le missile à longue portée est l'ATACMS. Il est livré dans une boîte différente qui ne comporte qu'un seul tube pour un missile d'un diamètre de 610 mm. Il peut être tiré par tous les systèmes qui utilisent habituellement la boîte de 6 missiles.

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La version du missile MFM-140 ATACMS la plus susceptible d'être utilisée est le M57 (ATACMS TACMS 2000) :

[Il transporte une tête explosive pénétrante à fragmentation WDU-18/B de 500 livres, portée par le missile antinavire Harpoon de la marine américaine, qui a été redésignée WAU-23/B lorsqu'il a été utilisé dans l'ATACMS.]

Ce n'est pas l'ogive idéale pour attaquer une cible dure, mais elle est suffisamment importante pour au moins endommager lourdement le pont de Kertch.

Si elle est utilisée, l'Ukraine perdra toutes les terres situées à moins de 300 kilomètres de la Crimée, des oblasts de Donbass et de Louhansk et de la frontière nord de l'Ukraine avec la Russie. Odessa n'est qu'à 180 kilomètres de la Crimée et Kiev à quelque 200 kilomètres de la frontière russe la plus proche. Si l'on prend au sérieux les propos de M. Lavrov, ces villes passeraient sous occupation russe en cas d'utilisation d'un missile HIMARS à longue portée.

Lavrov a cité plusieurs oblasts ukrainiens qui figurent déjà sur la liste des souhaits de la Russie :

[C'est loin d'être seulement la RPD et la RPL, c'est aussi la région de Kherson, la région de Zaporozhye et un certain nombre d'autres territoires,.]

Le nombre d'autres territoires devra inclure les oblasts de Kharkiv et de Dnipropetrovsk pour protéger la frontière de Donetsk et de Luhansk des armes à longue portée. Il faudra peut-être prendre Mykolaiv et Odessa pour protéger les installations pétrolières et gazières de la Russie à l'ouest de la Crimée. L'Ukraine a déjà attaqué celles-ci avec des armes à longue portée.

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Si j'étais un décideur ukrainien, je prendrais la menace de Lavrov très au sérieux.

L'arme à longue portée que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont livrée à l'Ukraine jusqu'à présent est le missile antinavire Harpoon, d'une portée de 124 kilomètres, proche de celle des missiles ukrainiens Tochka-U, qui est de 120 kilomètres. Le ministère russe de la défense avait précédemment affirmé qu'au moins deux lanceurs Harpoon avaient été détruits. Selon son rapport quotidien, un autre a été éliminé hier près d'Usatovo, dans la région d'Odessa.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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