30/10/2022 reseauinternational.net  6min #218098

 La Russie suspend sa participation à l'accord sur les exportations de céréales d'Ukraine

L'Otan en guerre contre la Russie

par Erwan Castel.

L'évènement militaire de ce 29 octobre 2022 est une nouvelle série d'attaques ukro-atlantistes réalisées contre la base navale de Sébastopol en Crimée.

Je ne reviendrai pas ici sur la stratégie exponentielle d'équipement des pays occidentaux au profit des forces armées ukrainiennes mais sur la stratégie d'engagement des forces de l'OTAN sur le théâtre d'opérations russo-ukrainien et qui vient de franchir ce 29 octobre 2022 un nouveau cap avec une série d'attaques contre la base de la flotte russe de la mer Noire, à Sébastopol.

Cette nuit une vague de drones aériens (entre 12 et 16 selon les sources) a attaqué sans succès la base de la flotte de la mer Noire, abattus par la défense antiaérienne de Sébastopol.

L'artillerie antiaérienne de Sébastopol en action

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Plus tard, aux premières heures matinales, une seconde attaque a été lancée cette fois avec des drones marins dont certains ont réussi à traverser la défense russe pour toucher 2 bâtiments de surface : la frégate lance missiles de classe 11356R Amiral Makarov, qui a été endommagée ainsi que le dragueur de mines « Ivan Golubets » qui escortait les exportations céréalières quittant Odessa. En outre une digue du port a été également touchée dans la baie voisine de Yuzhnaya.

Or il s'avère dès à présent que cette attaque contre la base navale russe de Sébastopol a été non seulement faite avec l'assistance d'un soutien aérien électronique de l'OTAN, mais également avec des drones d'attaque marins britanniques très vraisemblablement pilotés à distance par des spécialistes de sa majesté le roi de la perfide Albion.

Attaque des drones marins britanniques

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Alors que les propagandistes pro-russes racontaient comme à leur habitude ridiculement contre productive que tous les drones avaient été abattus ou pire que les fumées qui s'élevaient sur la côte étaient celles de pneus brulés pour un exercice des mobilisés, les propagandistes ukro-atlantistes tentaient de nous faire croire que la flotte de la mer Noire n'existait plus pour donnait plus de crédit à une victoire médiatique certaine.

Ce qui est sûr, c'est que l'OTAN est ici l'acteur principal des attaques, tout comme lors de celle contre  le croiseur Moskva le 13 avril dernier et qui devait provoquer son naufrage.

1. L'assistance aérienne électronique

Les  aéronefs de renseignement de l'OTAN reniflent le conflit depuis 2015, drones d'observation stratégiques ou avions de guerre électronique, de plus en plus fréquemment et en plus grand nombre jusqu'à assurer une permanence quotidienne le long des frontières russes et de la ligne du front du Donbass pendant 8 ans. Le Pentagone a reconnu plusieurs fois que les informations collectées par ses ressources aériennes mais aussi satellitaires été transmises à l'état-major ukrainien lorsqu'elles le concernaient.

Depuis février les aéronefs de l'OTAN qui au dessus de l'Ukraine ont passé le relais à une constellation de satellites militaires et privés, se sont repliés dans l'espace international de la mer Noire ou ceux de pays de l'OTAN (Pologne, Roumanie, pays baltes etc).

Ainsi, au même moment que se déroulaient les attaques contre Sébastopol des aéronefs de l'OTAN étaient en mission dans le même secteur !

2. L'armement spécialisé de l'OTAN

Concernant les drones marins qui ont atteint leurs cibles, ce ne sont pas des armes ukrainiennes comme l'étaient par exemple les missiles anti-navires « Neptune » qui ont frappé le « Moskva » en avril, mais des drones « high tech » de la Royal Navy.

A priori le type de drone utilisé est un modèle de drone « ultra » perfectionné de conception britannique et dont il est hautement improbable que le service maitrisé soit assuré par des opérateurs ukrainiens mais bien par des spécialistes de l'OTAN.

Comme pour les drones aériens, plusieurs drones marins semblent avoir été lancés vers leurs cibles certainement pour obtenir plus d'effet destructeur mais aussi saturer les systèmes de défense russe et réussir pour quelques uns d'entre eux à traverser leurs boucliers.

Ici un drone marin britannique qui a été détruit par un hélicoptère MI 8 des gardes côtes russes

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De la co-belligérance à la belligérance

Non loin de la Crimée se trouve la base d'Ochakov (dans l'embouchure du Boug Méridional à l'Ouest de Kherson) qui abrite le « 73e centre des opérations spéciales maritimes », qui avant février était encadré par environ 300 membres des SBS et SAS britanniques, officiellement « instructeurs ». Cette base officieuse de l'OTAN a ouvert en 2017 et je doute fort que tous les SBS soient partis en février !

En réaction à cette nouvelle attaque contre Sébastopol, la Russie a décidé de suspendre sa participation à « l'accord sur les céréales » et a interpeller l'ONU au sujet de cette attaque d'aujourd'hui et celle contre les  North Stream I et II de la Baltique qui portent sans conteste la signature de l'OTAN dans leur exécution et constituent donc de facto un « casus belli » contre la Russie.

L'OTAN participe directement depuis avril à des attaques « ukrainiennes » contre les ressources et les forces russes, dans une probabilité croissante devenue aujourd'hui certitude. Quelle sera la réponse de la Russie sachant qu'elle a été déjà promise en cas de ce type de scénario.

Moscou se doit de réagir vite et fort car sinon les discours forts du Kremlin sur la défense forte du sanctuaire national se dégonfleront comme des ballons de baudruche invitant les ukro-atlantistes à pousser toujours plus loin dans l'inadmissible leurs attaques provocatrices.

Le temps des « opérations spéciales » est bel est bien terminé, celui de la guerre doit commencer !

source :  Alawata Rebellion

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