par Dominique Muselet
«En un mot, le futur est relatif à ce qui va, l'avenir à ce qui vient, et il faut que ce qui va soit ouvert à ce qui vient, sous peine d'une vie qui meurt en se fixant dans un programme. Cette subordination du futur à l'avenir marque aussi la supériorité et plus encore la surprise de l'avenir par rapport au futur». ~ Fabrice Hadjaj
Le site Dedefensa de Philippe Grasset, que je consulte régulièrement depuis plus d'une décennie, s'est spécialisé dans le messianisme qui a infusé la culture occidentale sous influence étasuno-israélienne. Au début je lisais, avec un certain détachement et un peu d'incrédulité amusée, toutes ses prédictions sur la «grande crise» dont il craignait le déchaînement tout en l'appelant de ses vœux, car il voyait, et voit toujours, dans cette apocalypse la seule manière de se débarrasser du système «américaniste-occidentaliste» mondialiste qui pervertit et détruit tout ce qu'il y a d'humain dans l'homme, de vivant sur la planète et de beau et de bon partout où il en reste.
Un système mortifère qu'Andrea Zhok décrit, en ces termes, dans « L'échec historique des démocraties libérales» : «L'égoïsme individualiste promu par le libéralisme a produit des représentants autoréférentiels, la privatisation des profits et l'impuissance des peuples, du krach subprime au génocide palestinien délibérément ignoré par les médias dominants. La volonté populaire est vidée de son sens, tandis que les médias et les institutions répriment toute dissidence. Un système oligarchique déguisé se consolide».
Pour Philippe Grasset, nous assistons au combat titanesque entre les mondialistes, dont toute l'ambition est d'exploiter l'homme et la nature pour enrichir une caste détenant tous les pouvoirs (car la richesse et le pouvoir vont ensemble dans la société capitaliste), et les souverainistes qui veulent revenir aux nations, aux traditions, à la pluralité, à l'équité, à la concertation, au respect, bref aux valeurs prônées depuis les temps immémoriaux par toutes les spiritualités, mais rejetées, pour ne pas dire inversées, par la modernité américaniste. Et maintenant qu'apparaît au grand jour le messianisme des élites occidentales totalement imprégnées de l'idéologie américano-sioniste de l'Armageddon avec l'éradication totale d'Amalek (tous ceux qui les dérangent) et dont le fer de lance est leur proxy israélien, je me rends compte qu'il avait raison depuis le début. Même l'insipide, veule et impuissant couple Macron/Lecornu veut participer à l'orgie eschatologique. Faire couler le sang d'Amalek (tous ceux qui s'opposent à leur dictature) est devenu toute leur ambition...
Dans un de ses derniers articles, Philippe Grasset fait le lien entre trois récents événements «généralement tragiques, dont l'un un peu bouffe, mais trois événements qui doivent être fondus en un seul pour leur signification métahistorique. Bien entendu, ces trois événements avec les constats et hypothèses qu'ils suscitent :
• L'attaque du Qatar (pour assassiner les leaders du Hamas) qui marque la folie et la cruauté sans limites de la direction israélienne, de la secte extrémiste juive réunie autour de Netanyahou ;
• L'«attaque» de drones russo-zélenkistes (en Pologne), qui fleure bon du fumet habituel du MI6 britannique. Ce service, encore plus que la CIA, poursuit mécaniquement sa production de coups fourrés et de «false flag» ;
• L'assassinat de Kirk (probablement par Netanyahou and Co qui n'ont pas apprécié son revirement anti-Netanyahou et ses critiques acerbes contre la brutalité génocidaire d'Israël et l'attaque israélo-étasunienne de l'Iran) qui montre une fois de plus, dans les circonstances présentes fortement sinon exclusivement influencées par les forces satanistes, que les «progressistes»-sociétaux, les «antifas», les milliardaires globalistes de type-Soros et le reste, choisissent le moyen de l'assassinat comme attentat général contre l'ordre, l'harmonie, la tradition et l'équilibre.
... Ces trois événements détestables ont la vertu paradoxale de poursuivre et d'accroitre les subcrises qui forment la structure de la GrandeCrise (...) Toutes ces subcrises sont liées presque comme des appendices siamois à leur destin commun qui est leur participation à la structuration de la GrandeCrise jusqu'au point de rupture. Qui veut ignorer ce lien, ou l'ignore par simple inattention, ignore le fondement des événements en cours, et donc se trouve complètement aveugle, avec l'esprit peu développé, l'âme piètre et l'intuition absente quant aux perspectives, et concernant une prospective intuitive sur notre avenir sans s'attarder à un futur problématique»...
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Alexandre Douguine - La civilisation occidentale est possédée par un démon
Sur le même site, on trouve un article d'Alexandre Douguine, dont la fille a été assassinée par les mêmes suspects, selon le philosophe pour qui «le Parti démocrate est l' Ukraine de l'Amérique. Ou vice versa». Douguine est un chrétien fervent qui a certainement longuement médité l'Évangile où sont rapportées plusieurs scènes d'exorcisme comme celle-ci : «Sors de cet homme, esprit impur ! dit Jésus (au démon qui a pris possession de l'homme). Et, il lui demanda : Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs» (Marc 5.10).
Comme dit Douguine : «...Lorsqu'on observe les dirigeants occidentaux d'aujourd'hui, il est difficile de se défaire de l'impression qu'ils sont possédés. Pour formuler une hypothèse sur leur possesseur, nul besoin de reptiliens ou d'extraterrestres. Ils sont possédés par des démons. Un démon est une entité familière, bien connue et bien comprise. La possession par des démons est tout à fait caractéristique.
Si une personne réclame un changement de genre, elle est possédée par un démon. Si une personne est libérale, elle est possédée par un démon. Si une personne croit au progrès et à l'évolution, elle est possédée par un démon. Si une personne est matérialiste, athée et partisane de la vision scientifique moderne du monde, elle est possédée par un démon. Voilà votre réponse : la civilisation occidentale est possédée par un démon. Les dirigeants occidentaux de cette civilisation sont possédés par un démon - en fait, par une véritable légion de démons bien concrets».
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Les livres pornos du CDI
Les exemples de la possession par des démons tous plus horribles les uns que les autres de nos soi-disant élites ne manquent pas, hélas. J'ai entendu l'autre jour sur Tocsin une mère à qui sa fille de 13 ans est venue demander, très mal à l'aise, si «elle se mettait les doigts dans les fesses ?» Elle avait lu ça dans un livre écrit par une asso LGBT qu'elle avait pris au centre de documentation et d'information (CDI) de l'école ! La mère a lu le livre et, horrifiée, l'a «confisqué» pour qu'il ne soit pas remis dans le circuit. Du coup, elle a été convoquée par le «Conseil de laïcité» (je ne blague pas !) de l'école, qui a nié qu'il y avait des éléments pornographiques dans le livre et qui lui a dit, en substance, : «si des enfants sont choqués/perturbés/traumatisés par ce qu'ils lisent, à l'instar de sa fille qui depuis refuse de parler de tout ce qui a trait à la sexualité, on a des psychologues pour les écouter !»
«Oui, voilà, conclut la mère, l'Éducation nationale casse et puis dit : Ce n'est pas grave, on a des psychologues ! Incroyable, non ?»
Cela aussi me rappelle une parole de Jésus : «Malheur à celui qui scandalise un de ces petits qui croient en moi, il aurait mieux fallu pour lui qu'il ait été jeté dans la mer avec une meule de moulin autour du cou» ( Marc 9:42).
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Le choix de l'Occident pour enrayer son déclin : la barbarie eschatologique
Toujours sur le site Dedefensa, on trouve une analyse d'un article d' Alastair Crooke du 26 août dernier : «Crooke rapporte que le quotidien israélien de gauche Haaretz résume, dans un article récent, la nouvelle «politique étrangère» d'Israël d'un seul mot : «barbarie», cela suffit».
L'article d'Haaretz dresse un parallèle entre les déclarations qu'on entendait dans l'Allemagne nazie et celles qu'on entend actuellement en Israël :
««Une guerre d'extermination» - «Quand le chef de la direction libérale du renseignement militaire tient de tels propos, le débat sur l'existence ou non d'un génocide à Gaza est clos».
«Yigal Sarna (fondateur de La Paix Maintenant) republie Heinrich Himmler : «Nous en finirons avec eux dans 5 à 6 semaines... Varsovie sera rayée de la carte et servira d'exemple dissuasif pour toute l'Europe»».
Et Philippe Grasset de prédire lugubrement : «C'est le cas israélien mais il n'est nullement assuré que nombre de pays du bloc-BAO ne sont pas sur la voie d'adopter de telles positions, - vis-à-vis des Palestiniens, mais aussi d'autres populations, la russe en tête. Il s'agit donc d'une tendance générale dans les pays américanistes-occidentalistes. La cause de cette évolution est à la fois psychologique, - pathologie exacerbée et hystérique, - avec comme cause fondamentale le refus de plus en plus catégorique de l'effondrement de l'hégémonisme-suprémacisme, avec un mépris total de la réalité des vérité-de-situation concernant les forces permettant ces entreprises d'extermination de ceux (par milliards) qui refusent cette voie. Cela aussi, le déni, fondé sur un simulacre total, est un fait qui pèse d'un poids colossal, - et le résultat dans les événements est évident et peut sans aucun doute susciter exactement l'inverse de ce qu'on attend».
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La bataille d'Armageddon
Armageddon est le nom du lieu de la bataille finale entre le Bien et le Mal dans l' Apocalypse de St Jean. La limite entre l'ancien monde arrivé à son terme et le nouveau en passe de s'accomplir, est marquée par l'intervention divine, qui juge les impies et récompense les élus.
Il est clair que dans l'Apocalypse tout comme aujourd'hui, les deux camps se considèrent comme le camp du bien et accusent l'autre camp d'être le camp du mal. Mais la réalité est têtue et il y a vraiment un camp du bien. C'est, à mes yeux, celui qui s'interdit de détruire ce qu'il ne sait pas créer, et au premier chef, la vie, celui qui choisit la vérité, la paix et la concorde, celui qui se contrôle et s'empêche, celui qui reconnaît humblement ses erreurs.
Au chapitre 13 de l'Apocalypse, «Jean voit émerger deux bêtes horribles, l'une de la mer, l'autre de la terre. Ces deux bêtes sont des créatures du Diable, destinées à régner sur la Terre. La deuxième bête agit au service de la première : elle joue le rôle de faux prophète (ou antichrist), marquant les gens sur le front ou la main droite, comme le ferait un vrai prophète. Le signe marqué est 666 : la marque de la bête, évoquant souffrance, soumission, malheur et malédiction».
Macron nous a lui-même solennellement annoncé l'arrivée de la bête , il y a 5 ans : «Notre génération doit savoir que la bête de l'événement est là !»
Au chapitre 16 de l'Apocalypse,«Les esprits des démons rassemblent leurs alliés et leurs dernières forces dans un lieu appelé Armageddon».
Au chapitre 19, enfin, les armées du bien et du mal se font face : «Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval (Le représentant de Dieu) et à son armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre.
Puis, dit Jean, je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus (...) et chacun fut jugé selon ses œuvres.
Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem» (chapitre 21).
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Notre Armageddon sera-t-il l'Iran ?
Le lieu où, dans la vision de St Jean, les esprits des démons rassemblent leurs alliés et leurs dernières forces pour se débarrasser définitivement de Dieu et prendre sa place, sera-t-il pour nous l'Iran ? C'est ce que croient beaucoup d'analystes.
Alexander Mercouris, toujours cité par Philippe Grasset, déclare dans une vidéo du 29 août 2025 : «Nous devons nous préparer à un nouveau conflit entre Israël, probablement les États-Unis, et l'Iran au plus tard cet automne. Je vais aussi dire que je pense que cette fois, l'attaque sera plus forte. Je pense que les Iraniens seront mieux préparés à l'attaque lorsqu'elle aura lieu. Je ne crois pas que ce conflit durera seulement 12 jours».
«Je pense que ce sera un conflit plus long, plus difficile à terminer. Je pense que les parties de chaque côté seront plus déterminées à le mener à terme et que nous devrons attendre de voir comment cela se déroule et comment cela se termine. Quoi qu'il en soit, c'est mon point de vue sur la situation. Maintenant, permettez-moi de revenir à l'autre sujet de cette émission, celui qui va prendre le plus de temps [l'Ukraine]. Je dirais toutefois rapidement que si nous assistons à une reprise des combats entre Israël et l'Iran à l'automne et si les États-Unis s'impliquent, la crise sera extrême dans le système international, avec des conséquences potentiellement majeures sur l'économie mondiale. Et franchement, ce sera une crise plus grave, encore bien plus grave que celle que nous observons actuellement en Ukraine».
Crooke, cité ci-dessous par Philippe Grasset, insiste, selon lui,«sur l'adhésion de l'Ouest à la vision eschatologique sioniste et en prend comme exemple Macron, le dirigeant occidental le plus vide et donc le plus susceptible de se laisser imprégner de cette idéologie barbare pour se donner de l'importance :
«Je ne sais pas si vous avez vu ça récemment avec Macron quand il parlait de Poutine. Il a dit que Poutine est extrêmement dangereux. La Russie est une menace. Il l'a exprimé ainsi : «La Russie doit manger. C'est un prédateur. C'est un prédateur à notre porte». Je veux dire, c'est un langage symbolique très fort. Vous savez la bête sur le seuil, il a dit c'est un prédateur. C'est un prédateur, un cannibale. Il a utilisé le mot cannibale (en fait, il a dit ogre). Poutine est le prédateur, le cannibale, assis sur notre seuil, menaçant l'Europe.
«Je veux dire, nous savons à quoi il fait référence. Cela remonte à toute l'imagerie chrétienne de l'antéchrist. Vous savez, Poutine est l'antéchrist. Il est l'opposé de tout ce que nous valorisons et défendons. La Russie incarne tout ce qui est dangereux. Il commence par dire à quel point il est dangereux, à quel point il est menaçant ce prédateur, ce cannibale prêt à le dévorer. Vous pouvez voir les interviews à la télévision française. Mais un tel langage touche à certaines des images les plus profondes, même si nous sommes laïques, occidentalisés, à bien des égards.
«Et nous nous souvenons tous de ces images du passé représentant le diable, poussant les gens en enfer. Et de ces choses, vous savez, en vivant en Italie, il est impossible d'entrer dans une église sans voir ces images magnifiques, très vives, de l'opposition manichéenne noire aux valeurs européennes et à ce genre de choses. Donc, je veux dire, c'est de l'eschatologie».
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L'Iran sait qu'il doit se préparer à la Grande Guerre alors que le Léviathan «surgit»
Dans un autre article, Alaistair Crooke cite Gideon Levy, le courageux journaliste israélien qui a écrit dans Haaretz que nous devrions remercier l'ancien chef du renseignement militaire, Aharon Haliva, pour avoir admis sur Channel 12 : «Nous avons besoin d'un génocide toutes les quelques années ; le meurtre du peuple palestinien est un acte légitime, voire essentiel».
«Voilà ce que dit un général «modéré» de Tsahal, s'indigne l'intrépide et intègre reporter ; tuer 50 000 personnes est «nécessaire».
Smotrich a déclaré cette semaine, continue Alaistair Crooke, que le peuple juif expérimente «physiquement» le processus de rédemption et le retour de la présence divine à Sion, alors qu'il s'engage dans la «conquête de la terre».
Ainsi, alors que le sionisme se transforme en ce que Yossi Klein a défini comme une «barbarie tardive», la question se pose de savoir si la «guerre sans limites» pourra fonctionner. Une telle «terreur» israélienne pourrait-elle imposer au Moyen-Orient une reddition inconditionnelle «qui lui permettrait de changer profondément, militairement, politiquement et culturellement, et de se transformer en satellites israéliens au sein d'une Pax Americana globale ?»
Dans son livre Philosophie de la Guerre, le Dr Hude montre que la guerre sans limites ne peut pas être la solution, car elle ne peut pas assurer une «dissuasion» ni une déradicalisation durable :
Au contraire, c'est la cause la plus certaine de la guerre. Pour qu'un Léviathan (monstre mythologique qui incarne le mal et même la fin des temps) fonctionne, il doit rester rationnel et puissant. S'il cesse d'être rationnel, s'il méprise des adversaires plus rationnels que lui, et suscite des adversaires encore moins rationnels que lui, le Léviathan tombera ; et tant qu'il n'est pas tombé, personne ne sera en sécurité».
Pour Hude, une telle «volonté de puissance» extrême et sans limites a des relents d'autodestruction.
C'est précisément pourquoi l'Iran, surtout maintenant, sait qu'il doit se préparer à la Grande Guerre alors que le Léviathan «surgit». Et il en va de même pour la Russie car il s'agit d'une seule et même guerre menée contre les récalcitrants au nouvel ordre américain».
Tout ce messianisme biblique occidental n'est sans doute, au départ, qu'une couverture pour un simple projet de colonisation/domination du monde, mais à force de croire à leurs mensonges et de s'exciter les unes les autres, les élites occidentales sont devenues aussi fanatiques et irrationnelles que les croisés qui on fait couler des rivières de sang en Palestine pour soi-disant libérer le tombeau du Christ...
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Peiman Salehi - L'Iran et l'essor de sa défense aérienne
Cité aussi par Philippe Grasset, Peiman Salehi s'interroge sur le concept de souveraineté au XXIe siècle. «Dans l'univers libéral occidental, elle est souvent réduite à la conformité avec un ordre «fondé sur des règles» écrites par les puissants. Pour l'Iran, au contraire, la souveraineté est un droit inhérent, non négociable, et sa défense aérienne en est la manifestation concrète. Elle symbolise une résistance civilisationnelle, au même titre que les programmes médicaux de Cuba ou la résilience énergétique du Venezuela. La défense aérienne n'est pas seulement une barrière physique, mais aussi une proclamation philosophique : nous avons le droit d'exister et de nous protéger sans demander l'autorisation des puissances libérales.
Certes, des vulnérabilités persistent. Le système iranien n'est pas encore équivalent aux standards occidentaux ou russes les plus avancés. Les sanctions ralentissent l'acquisition de composants essentiels, et la fuite des cerveaux prive parfois les programmes de compétences. Mais chaque obstacle est retourné en catalyseur : la pénurie a stimulé la recherche locale ; l'isolement a favorisé les alliances avec la Russie, la Chine et d'autres acteurs du Sud global ; la pression occidentale a nourri un sentiment d'unité nationale face à l'agression. Loin d'écraser l'Iran, la guerre invisible des sanctions et des blocus l'a poussé à inventer ses propres chemins.
En définitive, l'Iran avance sur un chemin difficile, entre vulnérabilités persistantes et gains stratégiques, mais son message demeure clair : aucun peuple ne doit être condamné à une dépendance militaire éternelle. Dans un monde en transition, où le monopole occidental s'effrite, la défense aérienne iranienne est plus qu'un instrument technique ; elle est devenue le cœur battant d'une résistance civilisationnelle et le symbole d'une souveraineté qui, malgré toutes les pressions, refuse de céder».
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Une flottille de 40 bateaux en route vers Gaza
Pendant que l'Iran se prépare à repousser les forces du mal qui, Israël en tête, se préparent à l'attaquer pour une ultime bataille qui décidera sans doute du sort du monde, une nouvelle flottille tente à nouveau de briser le blocus de Gaza : ««Sumud» en arabe peut se traduire par «persévérance inébranlable». C'est le nom que s'est donné, en hommage à la résilience dont fait preuve, depuis des décennies, le peuple palestinien, la flottille partie de Barcelone, ce 31 août. La Global Sumud Flotilla porte bien son nom. Rien ne semble pouvoir arrêter ses participants, ni les menaces du gouvernement israélien, ni les déboires rencontrés en mer».
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Et pour ne pas nous-mêmes sombrer dans la barbarie
Un peu de beauté
«Milonga Para As Missões» de Renato Borghetti, dansé par Sabrina and Ruben Veliz avec tellement de maestria, de plaisir et de malice que cela réjouit le cœur (FI Tango Festival Porto, 2023, Porto, Portugal).
et d'humour
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