par Andrew Korybko.
Loin d'être le prétendu « fasciste » que ses ennemis ne cessent de décrire, Orban est objectivement le dernier praticien de la vraie démocratie occidentale dans le monde.
Plus d'un mois et demi après que « la ministre allemande des Affaires étrangères a discrédité le concept entier de démocratie occidentale » en déclarant obstinément que son gouvernement continuera à sanctionner la Russie malgré les difficultés que cela a entraînées pour le peuple allemand, la Hongrie est montée au créneau pour sauver ce même concept par le biais de sa prochaine consultation nationale sur cette question. Le Premier ministre Orban, qui est un véritable visionnaire conservateur et multipolaire et qui a juré, après avoir été réélu, de redoubler d'efforts en matière de politique étrangère indépendante, au mépris total des ennemis politiques de son pays, sollicitera l'avis de ses concitoyens sur sept questions pertinentes pour leur bien-être national :
1. Êtes-vous d'accord avec les sanctions pétrolières de Bruxelles ?
2. Êtes-vous d'accord avec les sanctions sur les fournitures de gaz naturel ?
3. Êtes-vous d'accord avec les sanctions sur les matières premières ?
4. Êtes-vous d'accord avec les sanctions sur le combustible nucléaire ?
5. Êtes-vous d'accord pour que les investissements de Paks soient couverts par les sanctions ?
6. Êtes-vous d'accord avec les sanctions qui ont pour effet de restreindre le tourisme ?
7. Êtes-vous d'accord avec les sanctions qui ont pour effet d'augmenter le prix des denrées alimentaires ?
En envoyant un sondage par courrier à chaque foyer afin d'évaluer la position de ses citoyens sur la position que leurs représentants élus devraient avoir vis-à-vis de cette question, la Hongrie pratique la forme la plus pure de la démocratie occidentale. Elle cherche également à éviter les manifestations qui ont secoué la ville de Prague au début du mois de septembre et qui n'ont pas été causées par la « propagande russe », comme l'ont faussement prétendu les responsables tchèques, mais par les politiques contre-productives de ces mêmes responsables liées aux sanctions anti-russes. Loin d'être le prétendu « fasciste » que ses adversaires ne cessent de décrire, Orban est objectivement le dernier praticien de la véritable démocratie occidentale dans le monde.
Cette observation conduit à plusieurs conclusions « politiquement incorrectes ». Premièrement, l'État le plus favorable à la Russie est aussi le plus démocratique du bloc. Deuxièmement, ses dirigeants considèrent avec sincérité les réactions de leurs citoyens lorsqu'ils formulent leur politique à l'égard des sanctions anti-russes de l'UE. Troisièmement, si une majorité de la population rejette les exigences de Bruxelles, il serait antidémocratique pour l'Union de punir la Hongrie pour son refus de s'y conformer. Quatrièmement, l'exemple de Budapest pourrait inspirer d'autres sociétés de l'UE à se mobiliser pacifiquement pour des consultations similaires sur cette question. Et enfin, à en juger par l'entêtement du ministre allemand des Affaires étrangères, Berlin pourrait encourager ses vassaux à réprimer violemment ces manifestations.
Les États qui suivent une trajectoire radicalement anti-russe sont aussi les moins démocratiques, malgré leur rhétorique contraire, ce qui montre que ce concept est creux chaque fois qu'il est évoqué par leurs représentants. Ils ont pris pour acquis que leur peuple avait subi avec succès un lavage de cerveau qui l'a amené à considérer la démocratie occidentale comme une « religion séculaire » dont les « prêtres politiques » ne peuvent être remis en question, alors que cette « foi » artificiellement fabriquée n'a jamais été qu'une illusion qui n'a été démasquée que lorsque les gens ont finalement dû choisir entre le sacrifice pour ce « système de croyance » et la préservation de leur propre bien-être socio-économique.
Au lieu de s'en remettre à leur propre peuple en le laissant décider démocratiquement de la manière dont leurs représentants élus devraient formuler les politiques correspondantes, l'élite de l'UE (dont beaucoup n'ont jamais été élus directement) croit qu'« elle sait mieux que les autres » et n'a pas peur d'imposer par la force sa volonté à tous les autres au cas où ces mêmes personnes se mobiliseraient pacifiquement pour leurs propres consultations nationales. Dans ces conditions, il ne fait aucun doute que la démocratie occidentale n'existe plus dans la pratique nulle part dans le monde, à l'exception de la Hongrie, et qu'elle s'est transformée en une dictature unipolaire-libérale qui est aujourd'hui complètement déconnectée des désirs des gens ordinaires, comme l'a récemment fait remarquer le président Poutine.
source : One World
traduction Réseau International