17/09/2022 reseauinternational.net  5min #215627

 La « contre-offensive » d'Izium. Un succès/désastre

La contre-offensive ukrainienne, une victoire pas vraiment ?

par Kader Tahri.

Selon les médias occidentaux, la Russie vient de perdre la bataille de Kharkiv, l'armée russe en déroute semble-t-il sur 60 Kms dans un pays grand comme la France ça fait quand même flatter cet Occident où la doxa se veut novatrice ?

Ces médias sont toujours aussi impayables. Certains minimisent, d'autres sont dans le déni, il y a même ceux qui prennent ce retrait pour une victoire pour eux, la Russie vient de se prendre une grosse branlée, alors ils se félicitent d'une victoire sporadique, cela n'a pas de sens. Cependant faire croire que la contre-offensive a été voulue, soigneusement planifiée, la ficelle est un peu grosse...

Toujours à l'affût, voilà encore l'exemple d'une presse pas équilibrée. On peut vouloir faire croire qu'on ne fait que couvrir un conflit, mais la presse est là pour célébrer une « victoire » ukrainienne, réelle ou fictive. On est content d'avoir repris ce terrain, mais on est loin encore d'une victoire puisque dans cette conquête les pertes sont énormes tandis que les forces russes sont intactes. Mais quand on oublie que dans une guerre ce qui importe en premier lieu c'est la destruction de l'armée adverse. Cependant il est important de noter que le rapport de force demeure largement en faveur de la Russie, en termes de nombre de troupes comme sur le plan de l'armement, malgré le soutien occidental.

Mais toujours à l'affût tous ces apprentis journaleux pour crier en Chœur... « C'est notre victoire ».

On apprend des tas de choses rigolotes surtout qu'il ne faut s'opposer aux apologues d'un ensemble de fachos et de haineux identitaires qui ont transformé toute la presse en un forum défouloir où on passe son temps à cracher et déverser toute sorte de saloperies sur les musulmans, les immigrés, les noirs, les Russes, les Chinois et même les pauvres Maliens ; comble de l'ironie un Occident où le journalisme n'existe plus et ou ne règne plus que la propagande d'État, être opposé ou dénoncer la guerre en Ukraine ne relève plus d'une opinion reposant sur une conception particulière, mais d'un délit ridicule montrant ce que les autoproclamés chantres de la démocratie appellent la liberté d'expression.

L'adhésion au discours des medias par une majorité est toujours une chose très superficielle, sans compter qu'il y a beaucoup de gens qui n'y adhèrent pas mais qui se taisent pour ne pas être stigmatisés et avoir du recul, c'est déjà pas mal pour sortir de l'envoûtement de la propagande. Il ne faut donc pas s'étonner que le salut de l'Occident étant devenu l'alpha et l'oméga de la pensée journalistique, les médias soient passés sans vergogne de l'information à la propagande, autrement dit à une vaste entreprise de désinformation, alors que dans les pays du reste su Monde, on peut tout dire (à quelques exceptions près) sans risque d'aller en prison.

Alors, certes, notre monde est imparfait et perfectible, certes, il comporte des dérives inquiétantes. Mais je vous laisse sans regret allez vous asseoir au banquet du pyromane sénile Biden et ses acolytes Européens en écoutant du Mozart... Bien entendu tout est relatif.

C'est dire que la russophobie médiatique est ambiante sur les plateaux de télévision française.

D'autres se chargent d'éclairer le citoyen français, pour lui apprendre que l'armée russe face à la contre-offensive ukrainienne est en déroute, le soldat russe manque de nourriture et surtout de moyen logistique et porter à la connaissance des citoyens occidentaux que les troupes russes commencent à manquer de munitions selon les renseignements occidentaux.

Quelle belle analyse de science fiction et d'opinion personnelle sans pour autant évidemment se départir de leur parti pris systémique anti-russe...!!!

Il est agréable de constater qu'il y a des gens en Occident dont la réflexion est assujettie à la pensée unique. La désinformation est coutumière sur les chaînes soi disant d'informations et cette attitude à forte connotation atlantiste, comme pour beaucoup d'autres choses, ne tient absolument pas compte de l'opinion des citoyens en général.

L'Ukraine en plus de sa résilience peut compter sur le soutien de la communauté internationale qui lui fournit des aides militaires, humanitaires et financières supplémentaires, tandis que les troupes russes commencent à manquer de munitions selon les renseignements britanniques.

Mais pour l'Ukraine le problème c'est qu'on a beau retourné les cartes et l'histoire dans tous les sens, la partie sud-est de l'Ukraine est réellement Russe. Elle n'a appartenu à l'Ukraine que pendant trois ans durant la révolution bolchevique, et depuis décembre 1991 date de l'éclatement de l'URSS. Il faut revoir le découpage d'une nouvelle frontière plus favorable aux Russes sinon c'est la solution américaine à la sauce ex-Yougoslavie.

Les État-Unis appliquent sans vergogne la doctrine Monroe sur l'ensemble du continent américain mais ils reprochent à la Russie de vouloir disposer d'une zone d'influence qu'elle n'a pas mais qui tente de maintenir un « espace proche » sous son influence.

Par ailleurs au Moyen-Orient l'État d'Israël se dit prêt à faire la guerre à l'Iran pour l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire sans que cela ne choque qui que soit. De ce fait, je conviens parfaitement que la Russie fasse la guerre pour empêcher l'Ukraine de l'acquérir pour sa sécurité.

La doctrine Monroe que l'on peut résumer à la formule énoncée par James Monroe : « Aux Européens le vieux continent, aux Américains le Nouveau Monde », repose sur le principe que l'ensemble du continent ne peut plus être soumis à la colonisation ou à l'ingérence européenne qui sera considérée comme une menace pour la sécurité et la paix ; et de même, les États Unis s'abstiendront d'intervenir dans les affaires des pays européens. Cela n'a été qu'une manière pour les États-Unis de justifier la nouvelle forme d'ingérence servant leurs intérêts.

Quelle que soit l'issue de cette guerre, l'Union européenne aura perdu, et surtout la France d'abord pour ses valeurs si variables et adaptables aux besoins médiatiques d'instants politiques et ensuite une large frange de la population française qui pense ainsi parce qu'on lui a dit que c'était comme ça qu'il fallait penser, discours des grands médias de masse qui reflètent et façonnent les courants de pensée dominants.

C'est beau la propagande, ça donne des frissons...

 Kader Tahri

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