• Les gangs de la communauté de sécurité nationale US et l'excellent Zelenski grognent contre la France qui a confirmé la version russe de l'Il-76 abattu par un 'Patriot'. • C'est pourtant du pur Macron..• Avec un texte d'Andrew Korybko.
« Scandal in the family », disait la chanson des années 1960 dont quelques ancêtres se souviendront. La "famille", c'est l'Occident-dépressif et les membres honorables qui sont concernés sont les USA et Zelenski d'une part, la France de Macron de l'autre, - qu'on retrouve (la France) au côté de l'im-monde Poutine. On aura tout vu, ce qui est la norme avec le Macron du "en même temps", l'homme qui dégaine vers la droite aussi vite qu'il dégaine vers la gauche au gré des aléas de la communication.
L'affaire est simple... La voulez-vous en quelques mots, en même temps qu'un calmant pour éviter l'ivresse des virages trop rapides des slaloms 'géants-spéciaux' ?
• Un transport Il-76 russe volait près de la frontière ukrainienne, sans précaution parce qu'il transportait 65 prisonniers ukrainiens vers un lieu d'échange avec des prisonniers russes détenus par les Ukrainiens.
• En principe, tout le monde était au courant et l'Il-76 était donc à l'abri de tout mauvais coup.
• Pas du tout : un missile sol-air est tiré contre lui et l'abat. Tout le monde à son bord est tué.
• Réaction immédiate des Ukrainiens : ce sont les Russes qui ont monté un faux-drapeau en abattant leur propre avion et nos hommes pour nous faire porter le chapeau.
• Personne ne croit plus de 15 secondes à cette version, sauf l'essentiel de la presseSystème du bloc-BAO, qui suit aveuglément Zelenski. Sauf les Français, qui restent prudents.
• Washington concède que ce ne sont pas les Russes, mais un missile tiré (par erreur, c'est sûr, ah les braves gens, 'errare human est').
• Quel missile ? Washington reste vague. Certains disent : il y a des missiles français qui peuvent faire ce sale travail.
• Les Russes enquêtent et confirment leur première impression : il s'agit bien d'un 'Patriot' tiré par les Ukrainiens. "Les 'Patriot' font du bon boulot", aurait pu dire Fabius, rattrapé au dernier moment.
• Les Français n'en restent pas là. Ils enquêtent de leur côté (comment ? Avec la bénédiction des Russes ?) et confirment : c'est bien un 'Patriot'.
• Moscou fait la grosse voix : comment, un missile US a descendu un transport russe au dessus du territoire russe ?
• Zelenski, qui voulait faire le chapeau à Zalouzhnyi, broie du noir de son côté, son simulacre s'avérant désormais bancal.
Et c'est ainsi que la France a remporté une victoire de communication sur les USA en plantant un couteau, préalablement aiguisé par les Russes, dans le dos du couple Zelenski-'Patriot'. C'est ainsi, également, que Macron a une fois de plus développé sa stratégie du "en même temps" : après avoir inondé les Ukrainiens de mercenaires français et d'un nouveau lot d'armements, il montre qu'il est capable de se conduire en scélérat antiaméricaniste en absolvant la version russe, comme s'il coopérait avec la Russie.
Il est difficile de savoir qui il faut applaudir et qui il faut féliciter, et qui il faut vouer aux gémonies. La seule chose qu'on peut éventuellement admettre, pour tirer un enseignement de quelque intérêt, c'est d'avancer l'hypothèse que Macron n'aurait pas osé faire ça il y a deux ans, et qu'il l'ose aujourd'hui parce qu'il sent qu'on peut prendre quelque liberté avec un Biden chancelant et un Pentagone qui s'inquiète plus de la Garde Nationale du Texas et du vote de la Chambres des Représentants que des batteries de 'Patriot' en Ukraine. Macron est bien ce personnage fameux en qui n'importe qui, y compris son capo du tutti capi de Washington, peut en toute confiance ne faire aucune confiance. Les Français qui l'élisent seront les derniers à la comprendre... Il n'empêche : en cette occurrence, slalom spécial oblige, Macron est notre ami de circonstance et d'infortune.
Andrew Korybko met les pieds dans le plat ce 3 févier 2024, sous le titre, que nous nous permettons de lestement raccourcir, de « Pourquoi la France a-t-elle informellement confirmé que c'est bien un missile US 'Patriot' qui a descendu un Il-76 russe le mois dernier ?».. Ce qui est, - comme dit Gérard Depardieu dans un film de Philippe Labro, - « une putain de bonne question ».