27/01/2023 dedefensa.org  7 min #223071

Cette guerre occidentale contre la Russie est-elle simplement de la stupidité ?

La Guerre Mondiale-Woke

• Voici un texte qui définit la situation actuelle, la "politique" suivie et la guerre contre la Russie par le mot "stupidité". • En gros, "stupidité" et "bêtise" s'équivalent, et le mot "bêtise" est celui que nous avons employé pour définir le mouvement du wokenisme. • Cette proximité symbolique est en fait significative d'une définition commune, pour caractériser les grands courants actuels et leurs issues catastrophiques. • Le titre de l'article de Crooke dit tout à cet égard : « La guerre de l'Occident contre la Russie n'est-elle pas tout simplement stupide ? ». • Contribution d'Alastair Crooke.

Nous précisons cela pour conserver le terme "stupidité" utilisé dans le texte cité d'Alastair Crooke, et le terme "bêtise" comme nous l'avons déjà employé, et rapprocher les deux. Crooke utilise en effet le terme de "stupidité" en citation d'un auteur sur lequel il appuie son texte, dans le titre autant que dans le texte...

On conviendra aisément qu'on peut faire équivalence des deux termes de "stupidité" et de "bêtise". Nous précisons cela pour conserver le terme "stupidité" utilisé dans le texte cité d'Alastair Crooke, et le terme "bêtise" comme nous l'avons déjà employé, et rapprocher les deux. Crooke utilise en effet le terme de "stupidité" en citation d'un auteur sur lequel il appuie son texte, dans le titre autant que dans le texte...

« La guerre de l'Occident contre la Russie n'est-elle pas tout simplement stupide ? » - « Peter Ramsay, professeur de droit à la London School of Economics, explique comment Abelow évite le récit simpliste 'Poutine a envahi l'Ukraine' et attribue la responsabilité première de la guerre à des causes moins immédiates : "la stupidité et l'aveuglement du gouvernement américain". »

L'emploi par nous du terme de "bêtise" renvoie à diverses notes et analyses concernant le wokenisme dès les années 2020-2021. Ce fut notamment ce texte du  9 mars 2021 : « la bêtise comme élément métahistorique », où le wokenisme était analysé notamment comme un comportement relevant de la bêtise et acquérant ainsi sa place dans l'histoire

« On a trop négligé de considérer le rôle de la bêtise dans l'histoire, comme le notait Raymond Aron. Mais la bêtise la plus redoutable, parce qu'elle passe inaperçue, c'est la bêtise des élites intellectuelles, soumises aux modes idéologiques et rhétoriques, conformistes dans leurs rêves de "radicalité" et fascinées par la violence des supposés "damnés de la terre", censés avoir "toujours raison". ( Pierre-André Taguieff)

Ainsi sommes-nous amenés à établir un lien de parenté extrêmement serré entre la crise sociétale du wokenisme et la crise psychologique et communicationnelle de la guerre d'Ukraine ('Ukrisis' et antirussisme). On y retrouve effectivement toutes les marques de la stupidité-bêtise, caractérisée par une fermeture complète des esprits, un peu comme l'on baisse un rideau de fer sur une devanture de magasin. On y retrouve ces logiques intégrées dans des cercles et tournant en boucle, passant de la fonction de cause à la fonction d'effet sans le moindre doute ni souci. La "stupidité fondamentale" définissant le rôle de l'OTAN par la responsabilité totale de la Russie dans ce qui est produit par l'OTAN, vaut bien la "bêtise fondamentale" du wokenisme sur la responsabilité fondamentale de l'inégalité faisant qu'un homme n'est pas une femme et qu'il s'agit de réparer cela autant par la chirurgie que par la psychologie terrorisée et le langage robotisé.

« Au fond, la « stupidité monumentale » - pour laquelle Abelow cite l'universitaire britannique Richard Sakwa - n'est pas quelque chose de caché, mais plutôt l'une de ces "vérités" qui sont "là, au grand jour". Il s'agit du fait que l'existence de l'OTAN est validée par la gestion des "menaces" perçues qui, dans un processus de pensée circulaire, ont été précisément provoquées par l'élargissement de l'OTAN - un élargissement effectué ostensiblement pour gérer ces "menaces".

» En bref, il s'agit d'un argument circulaire en boucle fermée. Non seulement il n'y a pas de menace russe indépendante de la politique américaine, mais c'est aussi l'élargissement de l'OTAN pour "répondre à la menace russe" qui crée la menace même que l'élargissement était censé combattre. »

Du wokenisme, l'essayiste Anne-Sophie Chazeaud décrit dans son livre 'Liberté d'inexpression' (L'Artilleur, Paris 2020) ce constat de la fermeture complète des esprits conquis par le wokenisme, exactement selon une dynamique similaire

« Alors et enfin, on comprend que ce qui nous arrête c'est l'extraordinaire et catastrophique ingénuité de ces pensées, leur bêtise abyssale, qui décourageraient aisément la critique par leur aspect complètement déformé, vide, complètement dépourvu de la moindre ontologie ; au point, c'est vrai, où l'on serait tenté de dire "à quoi bon ?" ("A quoi bon répondre de façon argumentée à ces théories pour démontrer leur inanité par ailleurs évidente ?") Il y a évidemment de la logique dans ce constat de l'impossibilité de dialoguer, puisque c'est exactement ce que promeuvent les indigénistes et autres BLM : le refus du dialogue. »

Les deux, - stupidité et bêtise, - recherchent le même but de la  déconstructuration, que ce soit des mœurs ou de l'espace politique dans la mesure où l'un et l'autre structurent une culture et des traditions qu'il faut réduire à néant. Leur nihilisme est parallèle, l'un débouchant sur le néant d'une 'utopie d'un égalitarisme totalement réducteur à une non-identité totale, l'autre sur une hégémonie globalisatrice fondée sur une marchandisation absolue qui définit une sorte de "Rien" de tout ce pourquoi l'esprit est fait. Aucune de ces démarches ne peut être même identifiée comme idéologique et si elles sont nécessairement totalitaires, elles renvoient totalement et totalitairement au néant et au rien. Bien entendu, toutes les fonctions et nécessités objectives sont balayées et le simulacre est la principale fonctionnalité de leur communication.

Là où se manifeste d'une façon exemplaire pour notre séquence de ces temps-devenus-fous, la bêtise-stupidité, c'est, - justement grâce à la communication qui est le facteur essentiel de la séquence, - dans l'absence complète de dissimulation. Cette absence se justifie par la logique tournant en boucle dans un cercle évidemment fermé et interdit à tout regard critique, à toute réflexion indépendante ; comme les fameux "cons" d'Audiard, "la bêtise-stupidité ça ose tout, c'est même à ça qu'on la reconnaît". Pour l'occasion, nous reprenons une citation déjà faite plus haut, pour la centrer sur cette espèce d'innocence totale du vide et du rien, "à ciel ouvert" :

« Au fond, la "stupidité monumentale" - pour laquelle Abelow cite l'universitaire britannique Richard Sakwa - n'est pas quelque chose de caché, mais plutôt l'une de ces "vérités" qui sont "là, au grand jour". Il s'agit du fait que l'existence de l'OTAN est validée par la gestion des "menaces" perçues qui, dans un processus de pensée circulaire, ont été précisément provoquées par l'élargissement de l'OTAN - un élargissement effectué ostensiblement pour gérer ces "menaces". »

Nous sommes moins partisans de donner aux neocon (qui sont aussi des partisans du wokenisme) le rôle créatif d'initiateurs des entreprises qu'ils lancent, - tel que cela est proposé dans le texte. Ptour nous ce sont plutôt des outils, des petits-soldats du courant de déstabilisation et de de déconstructuration, plutôt "idiots utiles" que brillants concepteurs malgré le rôle qu'on attribue à Leo Strauss. La question de savoir qui ou quoi est à l'origine de ce courant se pose de toutes les façons, même si les neocon ont l'importance qu'on leur attribue. La présence de la stupidité-bêtise fait irrésistiblement penser à la phrase fameuse de René Guénon que nous citons souvent, tant elle résume bien ce que nous jugeons être la situation, tant elle pourrait être notre devise...

« L'on dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu'il ne peut s'empêcher de laisser échapper toujours quelque [bêtise], qui est comme sa signature... »

Nos reprenons ci-dessous le texte d'Alastair Crooke de 'Almayadee.net' du  22 janvier 2023 (traduction de 'Réseau International' du  23 janvier). (Le titre est de notre fait.)

 dedefensa.org

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Sam 2023-01-27 #13037

Comme d'habitude DD fait preuve de toute la stupidité, et plus encore, qu'il prête aux autres.
Les woke représentent une toute petite minorité aux USA, comme ailleurs. Et la pensée, le système d'évaluation du monde nommé "Woke" n'est pas mauvais en soi, au contraire. Il tente de rester éveillé devant les régressions, les conservatismes, les renaissances permanentes du fascisme qui cherche toujours des victimes sur le dos desquelles il prospèrera. Ce sont certains qui se disent "woke" qui l'utilisent à mauvais escient avec leurs esprits contournés.