25/04/2024 reseauinternational.net  2min #247422

 Liberté de pensée et liberté d'expression

La liberté d'expression ne se divise pas

par Régis de Castelnau

La convocation par la police de Mathilde Panot est d'une gravité exceptionnelle.

Aucun démocrate ne peut accepter ce qui est en train de se produire. La présidente du groupe parlementaire LFI est convoqué dans le cadre d'une procédure pour apologie du terrorisme pour le contenu du communiqué publié par son groupe le 7 octobre 2023.

Une officine prétendant, disposer du pouvoir d'ester en justice, a décidé de se transformer en parquet privé et de systématiquement poursuivre pour «apologie du terrorisme», toute personne qui s'oppose ou critique la politique du gouvernement israélien et notamment le massacre en cours à Gaza.

Les autorités judiciaires françaises acceptent une telle situation, puisque le Garde des Sceaux en personne a donné des instructions au parquet pour entamer des procédures qui sont autant d'atteinte à la liberté d'expression pourtant garantie par l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et par la Constitution de la république.

Plus de 650 procédures ont été diligentées sur décision des magistrats du parquet. Dont certaines ont d'ores et déjà abouti à de lourdes condamnations.

Au-delà du caractère inepte des incriminations utilisées, force est de constater que, dans le même temps, aucune procédure n'a été entamée contre les auteurs de déclarations racistes, d'apologie de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, qui ont inondé certains organes de presse.

Cette partialité, cette application d'un double standard, ce deux poids deux mesures démontrent s'il en était besoin, le caractère DIRECTEMENT POLITIQUE DES PROCÉDURES ET DES DÉCISIONS JUDICIAIRES. Force est également de constater que la justice française n'entend pas faire respecter la loi mais bien exprimer son soutien à la politique israélienne en interdisant sa critique. Par conséquent, cette partialité prive les procédures de toute légitimité.
L'application de la loi ne se divise pas.

La simple lecture du communiqué du groupe parlementaire LFI le 7 octobre démontre l'absurdité de l'accusation «d'apologie du terrorisme». La volonté d'intimider et d'empêcher la libre paroles est plus qu'évidente.

La liberté d'expression ne se divise pas et les institutions de la République n'ont pas à se mettre ainsi au service d'un gouvernement étranger.

source : Vu du Droit

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