16/12/2025 euro-synergies.hautetfort.com  2min #299143

La République tchèque se désengage de la guerre en Ukraine

Source:  mpr21.info

Le soutien financier à l'Ukraine continue de diviser les pays membres de l'Union européenne. C'est une partie de poker. Alors que Bruxelles étudie de nouvelles astuces pour «aider» Kiev, la position annoncée à Prague par le futur chef du gouvernement contraste avec la politique d'Ursula von der Leyen et de ses alliés.

Le futur Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, a déclaré que la République tchèque ne participerait pas aux garanties que la Commission européenne envisage pour soutenir le financement de l'Ukraine. «Nous n'accepterons aucune garantie pour quoi que ce soit et nous ne contribuerons pas financièrement», a-t-il déclaré.

Cette déclaration intervient à un moment où les dirigeants de l'Union européenne s'apprêtent à débattre d'un plan de prêts, fondé sur la confiscation des actifs russes gelés, tout en intégrant des garanties nationales.

Babiš a renvoyé la question à la Commission européenne, lui indiquant qu'elle devrait explorer d'autres voies pour obtenir du soutien. La position tchèque ajoute une contrainte politique supplémentaire à un moment où plusieurs États cherchent à mettre en place un mécanisme pour prolonger autant que possible la souffrance de l'Ukraine.

Depuis le début de la guerre, les pays européens ont soutenu Kiev par divers moyens: aide budgétaire, prêts, assistance humanitaire, relogement des réfugiés, livraison d'équipements militaires via des initiatives nationales et des mécanismes européens, formation des troupes ukrainiennes, communications satellitaires, entre autres.

L'Union européenne a également mis en place des instruments financiers pour contribuer au fonctionnement de l'État ukrainien, en parallèle des efforts bilatéraux engagés par plusieurs capitales du continent.

Depuis janvier, les États-Unis se sont désengagés de l'Ukraine, estimant que la guerre est perdue. Cette situation a accru la pression sur l'Europe pour qu'elle établisse des solutions de financement plus régulières et moins dépendantes des tiers, ce qui explique l'intérêt croissant pour des accords reposant sur le vol des actifs russes et des garanties publiques.

Le refus annoncé par Prague ne met pas fin aux négociations, mais complique la recherche d'un accord solide sur un mécanisme où les États membres seraient obligés de partager une partie du risque. L'Union européenne devra désormais gérer des positions nationales tout en tentant de maintenir l'aide sans dépenser l'argent qu'elle ne possède pas.

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