10/03/2025 reseauinternational.net  4min #271227

 Roumanie : le candidat Calin Georgescu interpellé par la police (Vidéo)

La Roumanie a interdit à Calin Georgescu de se présenter à l'élection présidentielle

par Le Média en 4-4-2

Călin Georgescu, candidat à la présidentielle, vient d'être écarté par le Bureau électoral central. Officiellement, une question administrative. Officieusement, un candidat trop menaçant pour le pouvoir en place. La démocratie européenne est-elle en train de disparaître sous nos yeux ?

Un vent glacial souffle sur l'Europe, et ce n'est pas seulement méteorologique. Dimanche soir, le Bureau électoral central (BEC) de Roumanie a rejeté la candidature de  Călin Georgescu à la présidentielle, déclenchant une vague d'indignation et un parfum de dictature à peine voilée. La raison officielle ? Des irrégularités dans sa déclaration de patrimoine. La raison réelle ? Il aurait trop de chances d'être élu, ce qui contrarie les cercles européens qui veulent garder la mainmise sur le pays.

Une élimination arbitraire sous couvert de «règlement»

Avec 10 votes contre 4, le BEC (Bureau Électoral Central) a tranché : Georgescu n'aura pas le droit de se présenter. Le prétexte ? Des désaccords entre sa déclaration de patrimoine actuelle et celle de 2024. Une «erreur» suffisante pour l'écarter de la course à la présidence. Pourtant, selon la loi 370/2004, il lui reste 24 heures pour contester cette décision devant la Cour constitutionnelle. Une maigre consolation quand on sait que le système est conçu pour éliminer les indésirables.

Même Elon Musk, jamais avare en commentaires cinglants, a réagi avec stupeur sur X :

«C'est fou !». Un résumé parfait d'une situation qui rappelle davantage les pratiques des régimes autoritaires que celles d'un pays censé être démocratique.

This is crazy!  t.co

- Elon Musk (@elonmusk) 𝕏 March 9, 2025

Une Europe qui tremble devant le vote populaire

Soyons honnêtes : ce qui effraie les tenants du pouvoir, ce n'est pas une histoire de papiers mal remplis. C'est le fait que Georgescu puisse réellement gagner. Son discours critique vis-à-vis de l'Union européenne, sa popularité croissante et son positionnement hors du cadre imposé par Bruxelles sont autant de raisons qui le transforment en menace.

Le scénario est désormais bien rodé : quand un candidat n'entre pas dans le moule, on l'élimine avant même qu'il n'ait la possibilité de se mesurer au suffrage populaire. Peu importe si les citoyens veulent voter pour lui. La démocratie européenne fonctionne à une seule condition : que le résultat aille dans le «bon» sens.

Une colère qui monte dans la rue

Les partisans de Călin Georgescu n'ont pas tardé à réagir. Dimanche soir, des centaines de manifestants rassemblés devant le Bureau électoral central ont brisé les barrières de sécurité en scandant un mot qui en dit long : «Liberté !».

George Simion, leader du parti AUR, n'a pas mâché ses mots, qualifiant cette décision d'«abus» et de «continuation du coup d'État du 6 décembre». Ana Maria Gavrilă, du parti POT, a été encore plus directe : «Nous sommes dans une dictature».

«Amérique, nous demandons votre aide» C'est ce que scandent les manifestants en ce moment. Ils sont des milliers à manifester dans la rue devant l'institution qui vient de rejeter la candidature de Georgescu !

🇺🇸🇹🇩
"America, we ask for your help"

That s what the protesters are chanting right now. Hundreds are on the street in front of of the institution that just rejected Georgescu's candidacy!  pic.twitter.com/aJn2Yvq6xO

- Borza Bogdan (@borzabogdan1997) 𝕏 March 9, 2025

Face à la tension, la gendarmerie roumaine a répondu à sa manière : gaz lacrymogène et dispersion musclée. Une réaction qui en dit long sur la nervosité du pouvoir face à une colère populaire grandissante.

Vers un avenir verrouillé ?

Pendant que la Roumanie donne une leçon de «démocratie» en éliminant un candidat gênant, l'Union européenne observe en silence. Pas un mot de la part des grandes instances bruxelloises, toujours promptes à s'indigner dès qu'un gouvernement dévie de la ligne officielle.

En réalité, le message est clair : les peuples peuvent voter tant qu'ils choisissent les «bons» candidats. Sinon, la machine administrative se charge de rectifier le tir avant même que les urnes ne parlent.

La Roumanie, à l'image de l'Europe tout entière, s'avance à grands pas vers un avenir où la «démocratie» ne sera plus qu'un mot vide de sens. L'invalidation de Călin Georgescu n'est pas un fait isolé. C'est un symptôme d'une Union européenne qui a de plus en plus peur du peuple.

source :  Le Média en 4-4-2

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