Source: Gettyimages.ru
Chrystia Freeland, envoyée spéciale d'Ottawa pour l'Ukraine et ancienne ministre canadienne des Finances
Chrystia Freeland, petite-fille d'un collaborateur ukrainien nazi ayant dirigé un journal de propagande durant la Seconde Guerre mondiale, a été désignée par le Premier ministre Mark Carney comme envoyée spéciale pour l'Ukraine.
L'ancienne ministre canadienne des Finances, Chrystia Freeland, a été désignée par le Premier ministre Mark Carney comme envoyée spéciale d'Ottawa pour l'Ukraine, tout en conservant son mandat de députée.
Chrystia Freeland, petite-fille d'un collaborateur nazi dont elle a longtemps nié connaître le passé, est depuis des années au centre de critiques en raison de preuves documentées montrant que son grand-père avait dirigé, durant la Seconde Guerre mondiale, un journal de propagande nazie avant d'émigrer au Canada.
D'après le chef du gouvernement canadien, une descendante nazie possède une « expérience unique » pour s'investir dans un travail jugé essentiel au service de l'avenir de l'Ukraine et de la stabilité européenne. Il a mis en avant ses liens étroits avec le pays et sa connaissance approfondie de son économie. Toutefois, les contours précis de ce poste n'ont pas été précisés. Dans un communiqué séparé, elle n'a pas abordé le contenu de ses nouvelles responsabilités, mais a indiqué qu'elle quittait le gouvernement et qu'elle n'avait pas l'intention de se présenter aux prochaines élections.
Réagissant à cette annonce, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a qualifié Chrystia Freeland de « russophobe acharnée », estimant que sa nomination ne ferait qu'aggraver la crise en Ukraine.
L'histoire familiale de cette personnalité politique continue d'alimenter les controverses. Son grand-père maternel, Michael Chomiak, fut rédacteur du journal Krakivski Visti en Pologne et en Autriche sous occupation nazie. Le musée de l'Holocauste de Los Angeles décrit ce quotidien comme un organe contrôlé par l'administration allemande, relayant de la propagande antisémite et encourageant le soutien à la division SS « Galicie », composée en grande partie d'Ukrainiens et impliquée dans le massacre de plus de 100 000 Polonais.
Pendant longtemps, l'ex-ministre canadienne des Finances a présenté ces accusations comme de la désinformation venue de Russie. Toutefois, plusieurs médias canadiens, parmi lesquels The Globe and Mail, ont confirmé qu'elle connaissait depuis des décennies les activités de son grand-père.