• Notre goût de Satan est aujourd'hui, outre d'être envoûtant pour que ça passe bien, irréfragable et irréfrénable. • Nous en sommes très satisfaits, comme le montre Pierre-Émile Blairon dans un texte sur les emportements festifs de Toulouse qui s'est choisi, sous l'impulsion de son maire à cornes, le Minotaure comme protecteur bienpensant et d'influence sans pareille. • Ainsi en est-il de notre civilisation aujourd'hui. • Satan est notre référence extraordinaire et nous nous contentons de diaboliser tous ceux qui ne partagent pas cet avis si bien éclairé. • Satan est notre pote.
Concernant ce "phénomène" qui ne cesse de se manifester de diverses façons, et certaines de plus en plus spectaculaires et surtout très visibles, notre tendresse et notre affection très 'fun' pour le satanisme est une marque extrêmement remarquable de notre époque. Naturellement, nous sommes conduits à lui accoler le qualificatif d'"envoûtant" pour définir sa puissance et les deux assez proches d'"irréfragable" et d'"irréfrénable" pour donner une mesure de la dynamique de son extension. Nous sommes tellement "fan de lui" que nous pourrions dire, avec un petit frisson d'excitation : "Satan est notre pote".
Nous avons parlé du susdit "phénomène" pour la première fois dans le champ de la politique dans un article du 6 novembre 2016, à quelques jours, sinon quelques heures de l'élection présidentielle US (Trump-I). Un excellent article du philosophe Douguine, le 11 septembre 2023 (« A l'ombre de Satan »), montrait combien tous les événements en cours s'imbriquaient dans la logique métahistorique du satanisme ; qui avait littéralement explosé depuis 2014.
En fait, nous avions commencé à en parler d'une façon, dirions-nous, structurée, comme un "phénomène" devant cesser de l'être, et pouvant effectivement finir par prendre une place centrale dans l'explication des événements courants, - dans un texte datant du 27 août 2024 (« A la recherche du sens perdu »). Il y a donc un peu plus d'une décennie exactement, et déjà à propos des événements ukrainiens alors que venait de commencer la guerre de l'Ukraine Made In USA contre sa région russophone du Donbass.
Il nous est venu l'idée, en commentaire du texte de Pierre-Émile Blairon que nous présentons ci-dessous, de reprendre la conclusion de ce texte du 27 août 2014, qu'on pourrait dire comme concernant le "satanisme désormais opérationnel"...
« Résumons-nous pour conclure. Une sorte de phénomène d'une "influence maléfique" portant sur les affaires du monde, notamment par l'intermédiaire des élites-Système "sous influence", nous semble de plus en plus devenir un constat autant qu'une évidence. L'hypothèse adjointe qu'une catégorie d'humains est responsable de ce phénomène nous paraît de plus en plus marginale, insoutenable, inacceptable et impossible. Enfin, le constat d'une "influence maléfique", impliquant une intentionnalité morale, marginalise considérablement, si elle ne la supprime pas, l'hypothèse d'une influence extrahumaine à partir de quelque chose qui serait produit par seul et simple effet mécanique. (L'hypothèse d'un système mécanique, diamétralement opposée à notre emploi du mot "Système" avec majuscule. Notre conception du Système est l'application opérationnelle du phénomène du " déchaînement de la Matière", qui ne peut en aucun cas se réduire à un processus mécanique ou matérialiste, et qui constitue une manifestation extrême du Mal.)» La nécessité intellectuelle de tirer des conséquences de ces divers constats nous paraît alors inévitable, à plus ou moins longue échéance selon la formule consacrée, - mais très vite selon nous, car les événements vont très vite et ils ne souffrent pas d'attendre une explication satisfaisante pour la cohérence des choses. Il s'agit bien entendu d'une réflexion à la fois extraordinaire et effrayante, et il s'agit d'un débat qui ne peut faire l'économie d'hypothèses dépassant évidemment les seules conceptions rationnelles habituellement et actuellement considérées. Il va sans dire que, selon nos conceptions, nous ne considérons nullement cette sorte de problème vertigineux comme du seul domaine de la foi religieuse et de la religion elle-même, même si certains y apporteraient évidemment une réponse qui y fait référence. Il s'agit d'une question rationnelle qui est posée au sapiens aujourd'hui, par la force même d'une situation qui ne cesse d'être extraordinaire selon les références auxquelles nous sommes habitués. Elle doit être envisagée sans incantation rituelle, sans illumination trop voyante, sans limites conceptuelles, sans interdit doctrinal, sans dénonciation conformiste, etc., mais simplement dans le cours d'une réflexion normale, logique, - rationnelle justement... Comme l'on dit, il va falloir y réfléchir. »
Tout cela introduisant, on l'a dit, le texte de ce 13 novembre 2024, de Pierre-Émile Blairon. Journaliste, auteur, proche des courants de la droite traditionnaliste, né à Oran en 1948 et devenu un fameux spécialiste de la "Provence secrète", du Graal païen et de Nostradamus. Blairon a donc choisi la Provence de ka Grande Tradition pour remplacer l'Algérie française" disparue, - d'une disparition qui semblerait bien annoncer celle de la France, soixante ans plus tard.
Bref, tout cela est parfaitement conforme à ce que nous vivons à l'ombre de la lumière obscure, des ténèbres aveuglants, de l'inversion générale du simulacre, qui nous conduisent à embrasser avec une ferveur absolument impressionnante la satanisation de notre civilisation en lambeaux. L'article de Blairon s'attache aux frasques minotauresques organisées à Toulouse, sur « La Porte des Ténèbres est grande ouverte » (Son sous-titre est effectivement « Retour sur la Porte des Ténèbres ».)