France-Soir, avec AFP
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Renforcement des sanctions pénales, développement de dispositifs d'alerte, formation des professionnels... Le gouvernement a annoncé ce vendredi 29 septembre un plan en 42 mesures pour "protéger les soignants" à l'hôpital comme en ville.
En France, "30.000 actes de violences" annuels sont décomptés dans les établissements de santé. Des chiffres "sous-estimés" car les professionnels signalent peu les violences.
"La sécurité des soignants est un enjeu majeur. Il est inacceptable que ceux qui nous soignent soient agressés. Ça ne doit pas être un frein à la volonté de certains de s'engager", a résumé la ministre déléguée chargée des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo.
Fruit d'un "travail collectif" avec les ministères de la Justice, de la Fonction publique et des Solidarités, le plan qui est envisagé comprend "trois grands axes" : prévention, sécurisation du cadre d'exercice, accompagnement des victimes.
"Nos concitoyens doivent comprendre que la tolérance zéro va être de mise" quel que soit le type d'agression. Les sanctions pénales vont être "renforcées", avec la création d'un "délit d'outrage" contre les professionnels libéraux — qui existe déjà pour les hospitaliers — ou la possibilité nouvelle pour un directeur d'établissement de se joindre à la plainte d'un agent.
Comme le rapporte l'AFP, l'exécutif veut aussi inciter à signaler et porter plainte, et améliorer l'accompagnement des victimes, par exemple en "systématisant" la prise de plainte dans l'établissement ou en cabinet.
Les soignants seront formés "à la gestion de l'agression", pour être capables "en amont, de déceler et prévenir une agressivité qui monte", dans le cadre des formations continue et initiale.
Mais la sécurité se joue aussi dans "l'arrangement des bâtiments", notamment dans les services d'urgences, parfois "mal conçus pour accueillir et gérer autant de flux, et gérer l'attente". L'exécutif veut donc "profiter" des investissements prévus lors du Ségur de la Santé pour intégrer ces préceptes dans les projets immobiliers, ou encore "inciter les collectivités" à déployer des caméras de vidéosurveillance ciblées.
Le gouvernement a aussi pour objectif de former 150.000 professionnels au "brevet de secourisme en santé mentale" en 2025, tout en mettant à disposition des soignants des systèmes d'alerte et de géolocalisation, tels que des bracelets.