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Le Parlement turc vote l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, le soir du 30 mars (image d'illustration).
Au terme d'un bref débat le soir du 31 mars, lors duquel ils ont reconnu les «légitimes préoccupations sécuritaires de la Finlande», le Parlement turc a voté à l'unanimité des 276 députés présents l'entrée de la Finlande dans l'OTAN, tandis que la Suède reste toujours à la porte.
Le secrétaire général de l'organisation militaire menée par Washington, Jens Stoltenberg, a salué cette ratification, estimant qu'elle rendrait «la famille de l'OTAN plus forte et plus sûre».
Le président finlandais Sauli Niinistö quant à lui a «remercié tous [les Etats membres] pour leur confiance et leur soutien», en souhaitant l'entrée «le plus vite possible» de la Suède.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé la levée de son veto le 17 mars en recevant à Ankara Sauli Niinistö, décision aussitôt saluée par l'Alliance atlantique. La commission parlementaire turque des Affaires étrangères avait approuvé cette adhésion la semaine dernière.
La Finlande n'a plus désormais qu'à envoyer ses «instruments de ratification» à Washington, où le traité de l'Alliance est conservé.
L'entrée de la Suède dans l'OTAN bloquée
Le parlement hongrois avait lui aussi approuvé, le 27 mars, l'adhésion de la Finlande mais bloque également celle de la Suède.
Les demandes d'adhésion des deux pays nordiques avaient été soumises de concert l'an dernier après le lancement de l'offensive russe en l'Ukraine, et nécessitaient l'unanimité des pays membres de l'OTAN pour être approuvées.
Le président finlandais avait exprimé son «espoir» d'une ratification avant les élections présidentielle et législatives turques prévues le 14 mai, le Parlement devant interrompre ses travaux environ un mois avant la tenue du double scrutin. «La chose la plus importante est que la Finlande et la Suède deviennent rapidement membres à part entière de l'OTAN, et non pas qu'elles adhèrent exactement en même temps», avait quant à lui estimé Jens Stoltenberg.
Or Recep Erdogan bloque toujours l'élargissement de l'OTAN à la Suède, en lui reprochant sa passivité face à la présence de «terroristes» kurdes accueillis sur son sol et réclame des extraditions sur lesquelles le gouvernement n'a pas le dernier mot.
De son côté, la Russie a fermement condamné ces dernières semaines la perspective de cette nouvelle expansion de l'Alliance atlantique à ses portes, et a annoncé qu'elle prendrait toutes les mesures de réciprocité qu'elle jugera nécessaires pour défendre ses intérêts.