par Eric Margolis.
J'ai eu de nombreuses expériences étranges au cours de mes décennies à couvrir les affaires du renseignement. De l'invitation au QG du KGB à Moscou en passant par le renseignement chinois à Pékin, le renseignement américain en Virginie, le renseignement libyen à Tripoli, le renseignement sud-africain, et même le renseignement albanais à Tirana.
Mais rien n'a été plus étrange que le jour où j'ai été invité à déjeuner à New York avec le célèbre Jeffrey Epstein. Le golden boy de la société de Manhattan et Palm Beach est maintenant assis dans une cellule de prison sinistre, accusé d'avoir eu des rapports sexuels avec des mineures. Il le fait à la vue de tous depuis le début des années 1990 mais, jusqu'à récemment, il semblait à l'épreuve des balles.
Alors que je pénétrais dans l'entrée du manoir de Epstein, sur la 71e rue, la plus grande maison privée de la ville, un majordome m'a demandé : « Voulez-vous un massage intime, monsieur, par une jolie jeune fille ? » Cette offre m'a paru tellement déplacée et bizarre que j'ai rapidement refusé.
Plus important que l'indélicatesse, en tant que vieil observateur des affaires du renseignement, pour moi cette offre empestait le vieux piège à miel, une tactique pour piéger et faire chanter les gens qui était déjà vieille quand Babylone était jeune. Une salle discrète avec table de massage, lubrifiants et, sans aucun doute, des caméras se tenaient prêtes dans la pièce.
J'étais arrivé avec une importante journaliste canadienne qui était alors proche de la petite amie de Epstein, Ghislaine Maxwell et, disait-on, proxénète, ce que Maxwell nie. Bizarrement, Maxwell croyait que je pourrais obtenir que le centre du KGB de Moscou publie des photos satellites montrant le meurtre sur son yacht de son père, le baron de la presse Robert Maxwell, qui était un agent double connu pour Israël et le KGB, et un grand criminel.
L'avocat Alan Dershowitz, qui avait sauvé l'assassin présumé Claus von Bulow, ainsi qu'un géant de l'industrie immobilière new-yorkaise et diverses personnalités de la société juive élite de la ville, était également présent. Tous chantaient les louanges d'Israël.
Epstein aurait eu des liens avec Donald Trump, Bill Clinton, le prince Andrew de Grande-Bretagne et les aurait fait voyager à plusieurs reprises dans son jet privé, alias le « Lolita Express ». Tous les invités nient toute activité sexuelle. J'ai refusé de dîner avec le Prince Andrew.
La résidence de Epstein à Manhattan et à Palm Beach, que j'ai visitée, était remplie de jeunes masseuses. Toutes étaient des filles de la classe ouvrière qui gagnaient beaucoup d'argent dans leurs temps libres. Je n'ai vu aucune interaction entre ces filles et les invités.
Epstein et Maxwell sont devenus trop gros pour leur culotte. Ils ont fait étalage de leurs aventures sexuelles et se sont moqués de la société new-yorkaise. Tout le monde s'interrogeait sur la source des somptueux revenus de Epstein, mais personne n'en connaissait l'origine. Il prétendait être le gestionnaire exclusif d'un groupe de millionnaires secrets. Mais la seule personne identifiée était le milliardaire Leslie Wexner, propriétaire de Limited Brands et Victoria's Secret. Wexner a nié toute connaissance des crimes présumés de Epstein.
En plus des ébats sexuels, Epstein et Maxwell faisaient beaucoup de choses bizarres. Le FBI a trouvé des diamants, de l'argent en liquide et un faux passeport lors d'une descente dans son manoir et des documents évaluant sa fortune nette à 559 120 954 dollars. Les fiscalistes de l'IRS sont impatients d'examiner les sources de ces revenus.
Il semble probable qu'une influence politique ait été exercée sur l'avocat américain Alexander Acosta (il a démissionné sous le feu des critiques la semaine dernière) pour conclure un accord avec Epstein, qui avait été accusé par la Floride d'agression sur un enfant. Epstein s'en est tiré avec une peine d'emprisonnement symbolique de 13 mois qui lui permettait de travailler de son bureau une bonne partie de la journée.
Est-ce que Trump ou Clinton étaient impliqués ? À quel point ont-ils « fait la fête » avec Epstein et se sont délectés de son commerce de chair ? Il a été dit qu'une sorte d'enquête du « renseignement » sur l'affaire Epstein lui a épargné une lourde sentence.
Phil Giraldi, un ancien agent respecté de la CIA, est intervenu et a accusé Epstein d'être un agent d'influence israélien. Epstein a été libéré avec une tape sur la main lors de sa première accusation de maltraitance d'enfant en raison de ses liens puissants avec Israël, déclare Giraldi. Pour Giraldi et cet écrivain, l'opération « massage » de Epstein était une opération de renseignement classique destinée à faire chanter les hommes d'influence pour qu'ils obéissent aux ordres d'Israël. Clinton serait déjà tombé dans ce piège des années auparavant, alors qu'il était encore président.
Maintenant, regardez ce tas de corruption puant être vite camouflé. Il serait temps de drainer le marais.
Source: The Honey Trap On E 71 ST
traduit par Réseau International