28/02/2025 reseauinternational.net  3min #270178

 Neuf pays forment un groupe pour combattre l'impunité d'Israël

Le président sud-africain Ramaphosa critique Trump et promet d'arrêter Netanyahou

par Nsango ya Bisu

Trump, «l'Amérique et notre proche allié Israël».

Au début du mois, le président américain Donald Trump a rétabli les sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), sanctions qui avaient été levées par le président Joe Biden. Ces sanctions dataient du premier mandat de Donald Trump qui avait puni la CPI pour, selon lui, «des affirmations illégitimes de juridiction sur le personnel des États-Unis et de certains de ses alliés». Trump craignait que la CPI ne cherche à arrêter et à poursuivre des Américains pour des «crimes de guerre» présumés commis en Afghanistan, même si les États-Unis ne sont pas partie au Statut de Rome qui établit la CPI. Mais, surtout, Trump, voulait protéger Israël et ses dirigeants.

Trump a rétabli les sanctions au cours de ce mois de février, évoquant «des actions illégitimes et sans fondement visant l'Amérique et notre proche allié Israël».

«Crimes de guerre» à Gaza

La CPI a émis en novembre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant pour «crimes de guerre» à Gaza.

Dans un article publié dans Foreign Policy, le président sud-africain Ramaphosa, et ses homologues de la Malaisie et de la Colombie, ainsi que le directeur du «Groupe de La Haye» ont écrit :

«Depuis plus de 500 jours, Israël, aidé par des nations puissantes qui lui fournissent une couverture diplomatique, du matériel militaire et un soutien politique, viole systématiquement le droit international à Gaza. Cette complicité porte un coup dévastateur à l'intégrité de la Charte des Nations unies et à ses principes fondamentaux que sont les droits de l'homme, l'égalité souveraine et l'interdiction du génocide. (...)

Pourtant, malgré ces décisions [de la Cour internationale de justice et de la CPI], les violations persistent, facilitées par des nations qui défient effrontément les plus hautes juridictions du monde - en imposant des sanctions à des fonctionnaires, des employés et des agents de la CPI et en défiant ouvertement les ordres de la Cour. (...)

Nos gouvernements se conformeront aux mandats d'arrêt émis par la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, en mettant l'accent sur des enquêtes et des poursuites appropriées, équitables et indépendantes au niveau national ou international ; nous empêcherons les navires transportant des fournitures militaires à destination d'Israël d'utiliser nos ports ; et nous empêcherons tous les transferts d'armes qui risquent de permettre de nouvelles violations du droit humanitaire».

Ramaphosa est cité comme auteur principal.

L'article paraît moins de deux semaines après que Trump a émis un décret par lequel il a interrompu l'aide à l'Afrique du Sud, citant parmi les raisons : le fait que «l'Afrique du Sud a adopté des positions agressives envers les États-Unis et leurs alliés, notamment en accusant Israël, et non le Hamas, de génocide devant la Cour internationale de justice».

source :  Médias-Presse-Info

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