Les autorités sanitaires américaines ont validé, le 19 novembre, le principe d'une troisième dose de vaccin anti-Covid pour tous les adultes entièrement vaccinés il y a au moins six mois.
L'Agence américaine des médicaments (FDA) a indiqué que cette autorisation d'utilisation d'urgence accordée à Pfizer et Moderna contribuait «à fournir une protection continue contre le Covid-19, y compris contre les conséquences graves qui peuvent survenir, comme l'hospitalisation ou la mort».
«Cette autorisation d'utilisation d'urgence arrive à un moment critique, alors que nous entrons dans les mois d'hiver et que nous faisons face à une augmentation du nombre de cas de Covid-19 et d'hospitalisations à travers le pays», a déclaré le patron de Moderna, Stéphane Bancel.
Les personnes de 18 ans et plus ayant reçu le vaccin unidose de Johnson & Johnson aux Etats-Unis avaient déjà, elles, le droit à une deuxième dose, deux mois après leur injection.
Pour les personnes vaccinées avec Pfizer et Moderna, la troisième dose était auparavant réservée à certaines catégories de population seulement : les plus de 65 ans, les adultes risquant de développer une forme grave de la maladie, ou ceux fortement exposés au virus en raison par exemple de leur travail.
Cette annonce intervient dans un contexte de reprise épidémique aux Etats-Unis, avec en moyenne 85 000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19, contre environ 70 000 fin octobre, et environ 1 000 décès par jour.
«Mélanges» autorisés
Les Etats-Unis autorisent depuis fin octobre les «mélanges» de vaccins pour la dose de rappel : les Américains pourront donc choisir un vaccin différent de leur série initiale pour cette nouvelle injection.
En octobre, Pfizer avait communiqué les résultats d'un essai clinique réalisé sur 10 000 personnes, montrant qu'une dose de rappel du vaccin était efficace à 95,6% contre les formes symptomatiques de la maladie.
«Grâce aux rappels, davantage d'adultes auront désormais la possibilité d'aider à conserver un haut niveau de protection contre la maladie», a déclaré Albert Bourla, le patron de Pfizer. Pour Pfizer-BioNTech, le dosage pour le rappel est le même (30 microgrammes), tandis que pour Moderna, la dose de rappel est en réalité une demi-dose (50 microgrammes contre 100 pour les deux injections initiales).
En France, le débat n'est pas encore tranché : interrogé sur une éventuelle généralisation de la dose de rappel, Emmanuel Macron a déclaré à La Voix du Nord attendre «l'avis des autorités sanitaires» sur le sujet. La Haute autorité de santé a recommandé une dose de rappel à partir de 40 ans.
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