par Faouzi Oki.
L'armée algérienne participe parmi 14 pays
Le ministère russe de la Défense a annoncé le 2 septembre que des détachements de navires de guerre russes et chinoises s'étaient rencontrés en mer du Japon, dans le cadre des exercices militaires « Vostok-2022 ». Les exercices conjoints « Vostok-2022 » se tiennent du 1er au 7 septembre. Ils se réunissent dans l'Extrême-Orient russe, au côté de troupes de la Fédération de Russie, 50 000 soldats venus de 14 pays dont la Chine, l'Inde, la Syrie et l'Algérie.
Le 2 septembre les équipages des deux nations se sont salués lors d'une cérémonie navale traditionnelle en mer du Japon. Les manœuvres militaires conjointes Vostok-2022 ont débuté le 1er septembre. Des éléments internationaux auxquels s'ajoutent « 5000 pièces d'armement et d'équipement militaires, dont 140 aéronefs et 60 navires de guerre et de soutien », a précisé la défense russe dans un communiqué.
« Nous sommes réunis non seulement par la nécessité de renforcer la sécurité militaire à proximité de nos frontières, mais également par de longues relations amicales entre nos pays, un passé héroïque commun laissé par les générations plus anciennes », a déclaré lors de de la cérémonie d'ouverture, le 31 août, le général Iounous-Bek Ievkourov, vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie. « Sur neuf terrains d'entraînement, en temps réel et selon un plan unique, des dizaines de milliers de militaires dotés de milliers de pièces d'équipement remplissent des missions d'entraînement au combat », a-t-il ajouté.
Lors de leurs discours respectifs au personnel militaire, les représentants des ministères de la Défense des États participant aux manœuvres ont souligné le caractère pacifique de cet exercice conjoint. Parmi les pays conviés par la Russie, cinq autres membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), à savoir l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Également présent, malgré le conflit du Haut-Karabakh qui l'a opposé à l'Arménie depuis l'automne 2020 : l'Azerbaïdjan. À leurs côtés, des soldats nicaraguayens, algériens, indiens et chinois ont effectué le déplacement dans cette province russe frontalière de la Corée du Nord et bordée par la mer du Japon.
La présence chinoise a été particulièrement remarquée, percevant d'un œil inquiet l'accélération du rapprochement opérationnel entre Pékin et Moscou ? signale-t-on. Les exercices Vostok 2022 sont différents de ceux de 2018 avec la participation d'autres alliés de la Russie. Les armées de l'air russe et chinoise lançaient des exercices conjoints au dessus de la mer du Japon et de Chine orientale, impliquant la participation de bombardiers stratégiques des deux pays. Quelques mois plus tôt, en janvier, des navires de combat russes et chinois s'unissaient à la flotte iranienne dans des manœuvres trilatérales dans le Golfe d'Oman et le nord de l'océan indien.
En septembre 2021, ce sont les soldats russes qui firent le déplacement en Chine, dans la région autonome du Níngxià, à l'occasion d'un exercice russo-chinois baptisé « Zapad 2021 ». La présence indienne est passée plus inaperçue en Occident. Ce n'est certes pas la première fois que les effectifs indiens participent à des exercices conjoints avec les forces russes, mais avec le conflit en Ukraine et le dossier taïwanais cela donne du vinaigre à l'outre-Atlantique.
Ces dernières années, les États-Unis ont mis l'accent sur le renforcement de leurs relations avec New Delhi. Interrogée sur de potentielles actions que Washington pourrait entreprendre à l'encontre de New Delhi pour sa participation à Vostok-2022, la porte-parole de la Maison-Blanche a hésité à critiquer.