La décision de département d'État américain d'ouvrir un Susbstack afin de publier des articles, est une excellente idée. Cette fois-ci, c'est Matthew Whitaker, le représentant permanent des USA à l'OTAN qui prend la plume.
Nous reviendrons ultérieurement dans une analyse sur ce qui est ressorti du dernier sommet de l'OTAN, qui à notre avis se résume par 5 + 5 = 0. L'administration Trump ne croit pas à l'article 5 du traité de l'OTAN, et les européens n'ont pas l'intention de consacrer 5% de leur PIB à la défense. L'OTAN sous sa forme actuelle est une catastrophe aboutie pour l'ensemble de ses membres, et aucune volonté de réforme n'a, pour le moment, été exprimée.
Vous remarquerez que Whitaker s'adresse aux Américains, ce qui illustre le peu d'appétence qu'ont nos amis d'outre-Atlantique à financer la défense des européens. D'ailleurs, pourquoi devraient-ils le faire ? Et vous remarquerez que «L'Europe», pour Whitaker n'est qu'un protectorat générant des emplois aux USA. Particulièrement pénible.
L'Éclaireur
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par Matthew Whitaker
Cette semaine, l'administration Trump a écrit une page d'histoire aux Pays-Bas, en renforçant l'OTAN, l'alliance la plus puissante au monde, face aux défis de demain.
Fondée par les États-Unis et leurs alliés au sortir des ravages de deux guerres mondiales, l'OTAN a préservé la paix pour ses membres pendant près de quatre-vingts ans.
À l'heure où le monde devient plus périlleux, confronté à l'essor de menaces et à l'instabilité aux frontières de l'Alliance, l'OTAN doit une nouvelle fois s'adapter pour relever ces enjeux.
Le sommet de La Haye a marqué un tournant décisif : après des décennies de sous-investissement dans leur défense et de dépendance envers les États-Unis, les alliés ont répondu à l'exhortation du président Trump en s'engageant à assumer une plus grande part de responsabilité pour leur sécurité.
En ma qualité de représentant des États-Unis auprès de l'OTAN, j'ai porté la vision du président Trump, qui exhorte chaque allié à consacrer 5% de son PIB à la défense. Loin d'être un simple symbole, cet engagement commun est le socle de la paix, garantissant notre capacité collective à dissuader toute agression dans une ère exigeant des investissements accrus.
Pour que l'OTAN prospère, elle doit incarner une alliance entre égaux. Comme l'a souligné le secrétaire Rubio, l'Europe a un rôle crucial à jouer pour préserver la paix sur son continent. Selon l'article 3 du Traité de l'Atlantique Nord, chaque allié se doit d'investir dans sa propre sécurité.
Cet effort englobe désormais une dissuasion globale : des forces conventionnelles, comme les missiles et les troupes, aux domaines stratégiques tels que la cybersécurité, les infrastructures et les technologies de pointe. En renforçant leurs investissements, les alliés européens et le Canada consolident la défense collective de l'OTAN tout en dynamisant l'industrie qui la sous-tend, largement enracinée dans les territoires américains.
Lorsque l'Europe investit dans sa propre défense, elle soutient directement les emplois américains, renforce notre base industrielle et consolide la sécurité collective de l'OTAN.
À l'image de l'évolution de l'environnement sécuritaire, nos méthodes de combat ont changé. Les conflits et crises d'aujourd'hui, comme ceux de demain, exigeront autant de technologies avancées que de puissance militaire traditionnelle.
En vérité, l'écart entre l'innovation américaine en manière de défense et celle du reste du monde est considérable. Pour que l'OTAN maintienne une dissuasion crédible, elle s'appuie sur la technologie américaine comme pilier de notre défense collective. Ce sont les entreprises technologiques américaines, développant des systèmes de fabrication pilotés par l'intelligence artificielle, des logiciels de défense de nouvelle génération et des plateformes de prototypage rapide, qui permettront à nos forces de rester à la pointe. Chaque euro investi par l'Europe dans la défense de l'OTAN crée des emplois dans les villes américaines où se développe la technologie de défense.
Alors que nous nous projetons au-delà du sommet de l'OTAN à La Haye, les engagements audacieux en faveur de l'investissement dans la défense doivent se traduire par des actions concrètes. La voie vers une OTAN plus forte ne commence pas à Bruxelles. Elle prend racine dans les territoires des États-Unis, où leadership, industrie et patriotisme s'unissent pour promouvoir la paix.
L'histoire de la fondation de l'OTAN nous le rappelle : la paix n'est pas un don, elle se gagne. Elle se construit par la détermination, l'investissement et la conviction inébranlable que la liberté doit être défendue. Poursuivons cet héritage ensemble, avec force et résolution.
source : Département d'État américain via L'Éclaireur