par Anna Bespalova
Les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) ont quitté la réunion du Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui se tenait à Lomé. C'est ce qu' a rapporté le portail malien Maliweb, citant la télévision nationale du Burkina Faso (RTB).
Les représentants du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont quitté la séance en réponse au refus de plusieurs États membres de l'Union d'approuver la candidature du Burkina Faso à la présidence du Conseil des ministres de l'UEMOA, et ce en dépit des dispositions du traité statutaire.
L'article 11 du traité de l'Union stipule que la présidence du Conseil des ministres revient, par rotation, à l'un des ministres des Finances des États membres pour une durée de deux ans. Après le Bénin, le poste devait revenir au Burkina Faso, conformément au principe de rotation établi.
Les représentants de l'AES ont qualifié ce refus de «discriminatoire» et de «violation du traité», affirmant qu'il reflète une volonté de marginaliser les pays de l'Alliance au sein des institutions régionales.
En janvier 2024, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO ; leur départ est devenu effectif le 29 janvier 2025. Le 6 juillet 2024, les dirigeants du «trio sahélien» ont annoncé la création de la Confédération de l'AES. Depuis le 29 janvier 2025, ces pays ont introduit de nouveaux passeports qui remplaceront les documents de la CEDEAO au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
source : African Initiative