• Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, a déclaré lors d'une visite au siège de l'OTAN que la guerre entre l'Ukraine et la Russie « [devait] cesser ». L'administration Trump s'attache désormais à sécuriser ses propres frontières et à prévenir l'expansion de la Chine.
Face au groupe de contact sur la défense de l'Ukraine, Pete Hegseth a également déclaré que les troupes européennes devraient être la première force à assurer la sécurité de l'Ukraine post-conflit - ce à quoi les GI's ne participeront pas. Le chef du Pentagone a aussi affirmé que « les États-Unis ne pensent pas que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN soit un résultat réaliste d'un règlement négocié. Au lieu de cela, toute garantie de sécurité doit être soutenue par des troupes européennes et non européennes compétentes. Si ces contingents sont déployés en tant que soldats de la paix en Ukraine à quelque moment que ce soit, ils devraient être déployés dans le cadre d'une mission non-OTAN. Et ils ne devraient pas être couverts par l'article 5. Il doit également y avoir un contrôle international rigoureux de la ligne de contact. »
• Scott Bessent, secrétaire US au Trésor, a rencontré le président ukrainien non élu, Volodymyr Zelensky, le 12 février. Quelques minutes avant l'entretien, une lettre du président Donald Trump avait été transmise à son homologue. Il y demandait le remboursement de 500 milliards de dollars, sans préciser comment une telle facture avait été dressée. L'autorisation d'exploiter des terres rares et des ressources énergétiques était envisagée pour payer cette addition.
Le cabinet de Zelensky a qualifié la demande états-unienne de « racket ».
☞ Contrairement à la présentation qu'en font les médias internationaux, le président Trump ne cherche pas à racketter l'Ukraine, mais transmet au président non élu Zelensky la réaction des États-Unis à ses agissements.
Volodymyr Zelensky avait suggéré au sénateur Lindsey Graham qu'en envahissant l'Ukraine, la Russie souhaitait uniquement s'emparer de ses terres rares. Celui-ci avait évalué leur valeur, le 9 juin 2024 lors d'une interview à « Face the nation » (CBSNews), à « 10 000 à 12 000 milliards de dollars ». Cependant, l'agence Bloomberg avait révélé, le 19 février 2025, que cette histoire n'était qu'une intoxication, l'Ukraine ne possédant pas ces minerais. Le président Donald Trump, se souvenant par ailleurs que Zelensky avait déjà fait alliance avec les hommes de Joe Biden pour qu'ils puissent mener une procédure de destitution lors de son premier mandat, lui a répondu en lui envoyant cette facture.
• Le 17 février, l'armée ukrainienne a attaqué des intérêts états-uniens et israéliens en Russie. Elle a bombardé des installations partiellement détenues par Chevron (15 %) et ExxonMobil (7,5 %). Une vingtaine de drones ont causé de graves dommages au Caspian Pipeline Consortium (CPC) à Krasnodar. Il alimente notamment Israël en pétrole russe.
• La délégation états-unienne aux pourparlers de paix en Ukraine était dirigée par Marco Rubio, secrétaire d'État. Elle comprenait Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche et Steve Witkoff, envoyé spécial du président Trump pour le Moyen-Orient.
Ils ont rencontré, le 18 février, au palais de Diriyah (Riyad) une délégation russe dirigée par Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères. Elle était composée de Iouri Ouchakov, ancien ambassadeur de Russie aux États-Unis, et de Kirill Dmitriev, conseiller spécial du président Poutine, et était en contact téléphonique direct avec le président Vladimir Poutine.
En aucun cas l'Ukraine ou l'UE ne participait à ces négociations. Le président ukrainien non élu, Volodymyr Zelensky, a annulé un voyage prévu de longue date en Arabie saoudite qui tombait au même moment.
• Les États-Unis envisagent, enfin, de respecter leur parole et de retirer leurs troupes de tous les pays ayant adhéré à l'OTAN après 1990. Selon le Financial Times, le président Trump s'apprêterait déjà à donner l'ordre de retrait des États baltes et de Pologne.
• Selon Bild, l'Italie s'inquiète de ce que deviendra le conflit créé par le Kosovo avec sa minorité serbe. Le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a notamment interdit l'usage du dinar serbe et imposé l'euro à toute sa population.
• Le président ukrainien non élu, Volodymyr Zelensky, a donné une conférence de presse, le 19 février, pour dénoncer l'impact de la désinformation russe sur l'administration Trump. C'est la raison pour laquelle, selon lui, il importe de fournir au général Keith Kellogg, envoyé spécial du président Trump, des statistiques précises sur l'état de l'opinion et de lui permettre de les vérifier en parcourant l'Ukraine.
☞ C'est précisément ce que dénonce la Russie : depuis dix ans, le régime de Kiev a progressivement interdit la totalité des médias et des partis politiques d'opposition. Il utilise une propagande absolue pour poursuivre une guerre totale contre la Russie. Exemple incontestable : les Ukrainiens sont aujourd'hui convaincus que la grande famine des années 1932-1933 était voulue par Moscou pour éradiquer les Ukrainiens et ils en ont convaincu les Occidentaux alors que cette famine a dévasté d'autres régions d'URSS.
☞ Le vice-président JD Vance a commenté au Daily Mail que l'attitude du président non élu Volodymyr Zelensky est « atroce ».
• Le 19 février, le président Donald Trump a déclaré à des journalistes : « Je suis vraiment déçu par ce qui s'est passé. Je regarde ça depuis trois ans... J'entends dire que, vous savez, ils [les Ukrainiens] sont contrariés de ne pas avoir été invités à Riyad. Eh bien, ils ont eu une place pendant trois ans et longtemps avant cela. »
Puis, il a publié un post sur 𝕏 TruthSocial : « Pensez-y, un comédien au succès modeste, Volodymyr Zelensky, a convaincu les États-Unis d'Amérique de dépenser 350 milliards de dollars pour entrer dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qui n'aurait jamais dû commencer, qu'il ne pourra jamais résoudre sans les États-Unis et « TRUMP ». Les États-Unis ont dépensé 200 milliards de dollars de plus que l'Europe, l'argent de l'Europe est garanti, tandis que les États-Unis ne recevront rien en retour. Pourquoi Joe Biden n'a-t-il pas exigé la péréquation, dans la mesure où cette guerre est bien plus importante pour l'Europe que pour nous - nous avons un grand et magnifique océan comme séparation. En plus de cela, Zelensky admet que la moitié de l'argent que nous lui avons envoyé a « DISPARU ». Il refuse d'organiser des élections, il est très bas dans les sondages ukrainiens, et la seule chose pour laquelle il était doué était de jouer du Biden « comme un violon ». Dictateur sans élections, Zelensky ferait mieux d'agir vite, sinon il ne pourra plus avoir de pays. En attendant, nous négocions avec succès la fin de la guerre avec la Russie, ce que tout le monde admet : seul « TRUMP » et l'administration Trump peuvent le faire. Biden n'a jamais essayé, l'Europe n'a pas réussi à apporter la paix, et Zelensky veut probablement continuer à faire tourner la machine. J'aime l'Ukraine, mais Zelensky a fait un travail terrifiant, son pays est brisé et des MILLIONS de personnes sont mortes inutilement - et ainsi de suite... »
Cet article est extrait du numéro 121 de "Voltaire, actualité internationale". Le monde change vite. Abonnez-vous à notre lettre confidentielle hebdomadaire ; une source exceptionnelle d'information sur la transition vers un monde multipolaire.