La chute à son plus bas niveau depuis deux mois intervient après la déclaration du président russe sur les exportations ukrainiennes.
RT.com - 4 Juin, 2022
Les prix mondiaux des céréales sont tombés aux niveaux d'avril après la promesse du président russe Vladimir Poutine de garantir la sécurité des exportations de céréales ukrainiennes via les ports de la mer Noire contrôlés par la Russie.
Le blé s'échangeait à 10,4 dollars par boisseau (27,2 kg) vendredi, selon les données du Chicago Board of Trade. Il s'agit de son prix le plus bas depuis le 7 avril, lorsqu'il était coté à 10,2 dollars le boisseau, et d'une baisse de 10 % par rapport à son prix record de la mi-mai.
Les prix du maïs destiné à l'alimentation animale ont également baissé cette semaine, tombant à 7,27 dollars le boisseau.
Les prix des céréales ont augmenté le mois dernier en raison de la crainte que l'opération militaire russe en cours n'empêche les exportations de céréales de l'Ukraine d'atteindre les acheteurs. Les pays occidentaux ont accusé la Russie d'entraver les exportations, mais Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'était pas à blâmer et que les navires transportant les céréales ukrainiennes ne pouvaient pas quitter les ports en raison des mines placées dans la zone par les forces de Kiev. Vendredi, M. Poutine a de nouveau déclaré que la Russie n'était en aucun cas responsable du blocage des expéditions et a promis d'aider au passage des navires.
« En ce qui concerne l'exportation de céréales ukrainiennes, nous ne nous en mêlons pas... Ce n'est pas nous qui avons miné les passages vers les ports. C'est l'Ukraine qui les a minés. J'ai déjà dit à tous nos collègues à de nombreuses reprises : [L'Ukraine] devrait déminer et permettre aux navires transportant des céréales de quitter les ports. Nous garantissons un passage pacifique sans aucun problème », a déclaré M. Poutine lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision Rossiya 24. Il a également fait remarquer qu'il existe plusieurs autres moyens d'exporter des céréales, notamment via les ports de Berdyansk et de Mariupol, qui sont sous le contrôle de la Russie, ou via le Danube, en passant par la Hongrie, la Pologne ou le Belarus.
Les craintes concernant le sort des céréales ukrainiennes ont suscité des alertes à l'insécurité alimentaire et à la faim au cours des dernières semaines, notamment dans les pays les plus pauvres. Selon Coldiretti, l'association italienne représentant les producteurs agricoles, les navires ukrainiens doivent être autorisés à quitter les ports le plus rapidement possible, d'autant plus que les entrepôts du pays devront bientôt accueillir la nouvelle récolte.
« Le départ des navires des ports de la mer Noire signifie le vidage des entrepôts ukrainiens où sont stockées plus de 20 millions de tonnes de céréales, notamment du blé, de l'orge et du maïs destinés à l'exportation... Le blocus [des navires] soulève des risques d'émeutes et de famine », a déclaré la Coldiretti dans un communiqué publié vendredi sur son site internet.
L'Ukraine se classe au sixième rang des exportateurs de blé dans le monde. Ensemble, la Russie et l'Ukraine fournissent près de 30 % du blé exporté dans le monde. Selon la Coldiretti, des pays comme l'Égypte, la Turquie, le Bangladesh et l'Iran achètent plus de 60 % de leur blé à la Russie et à l'Ukraine, tandis que le Liban, la Tunisie, le Yémen, la Libye et le Pakistan sont également fortement tributaires de l'approvisionnement de ces deux pays.
Source: RT.com
Traduction Arretsurinfo.ch