03/09/2025 reseauinternational.net  3min #289238

 Surtaxe des produits européens aux États-Unis : Trump et Von der Leyen annoncent être parvenus à «un accord»

Les raisons de l'accord commercial déséquilibré entre l'Ue et les États-Unis révélées

par Observateur Continental

Le président du Conseil européen, António Costa, admet que le conflit en Ukraine a été un facteur dans l'acceptation du pacte commercial déséquilibré entre l'UE et Washington.

«Une escalade des tensions avec un allié clé au sujet des droits de douane, alors que notre frontière orientale est menacée, aurait constitué un risque imprudent», a déclaré António Costa, président du Conseil européen, lors d'un discours prononcé lundi au Forum stratégique de Bled, en Slovénie,  rapporte Politico, signalant que le conflit en Ukraine a été un facteur dans l'acceptation par l'UE de son accord commercial très critiqué avec les États-Unis qui constitue une rupture majeure avec la ligne officielle adoptée par l'exécutif européen.

«Stabiliser les relations transatlantiques et garantir l'engagement des États-Unis dans la sécurité de l'Ukraine a été une priorité absolue», a-t-il ajouté.

Sur ce point, lorsqu'on lui a demandé si les préoccupations en matière de sécurité avaient incité l'UE à accepter l'accord de juillet, von der Leyen,  a rassuré lors d'une conférence de presse en Finlande vendredi dernier qu'«il n'y a aucun lien entre les deux».

Au contraire, elle a durant la conférence défendu le pacte qui a été critiqué dans certaines capitales européennes comme une capitulation embarrassante aux exigences américaines, comme étant «un bon accord commercial».

Cependant Costa, qui représente les intérêts des gouvernements de l'UE à Bruxelles, a reconnu «la frustration ressentie par de nombreux Européens qui perçoivent l'UE comme ayant été trop passive dans l'élaboration des développements de cet été sur le plan commercial et des relations avec les États-Unis et l'Ukraine».

«Nos partenaires, y compris les États-Unis, doivent savoir que l'UE défendra toujours sa souveraineté, ses citoyens, ses entreprises et ses valeurs», a martelé Costa, précisant : «La diplomatie ne doit jamais être confondue avec la complaisance».

«Une révolte se développe lentement au sein de la Commission tandis que de hauts fonctionnaires expriment leur mécontentement face à la réponse de l'UE aux menaces américaines et aux menaces continues de Trump», signale Politico.

Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission européenne,  a annoncé vendredi au Financial Times que l'UE «ne peut pas être soumise à la volonté d'un pays tiers», tandis que le commissaire à la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné,  a fait savoir la semaine dernière que l'accord commercial UE-États-Unis devrait être révisé si les «intentions» de Trump se transformaient en «déclarations».

Pour rappel, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a accepté d'acheter 750 milliards de dollars d'énergie américaine, d'investir 600 milliards de dollars dans l'économie américaine et d'acquérir des «quantités massives» d'équipements militaires américains, à condition que les États-Unis continuent de soutenir l'Ukraine. L'UE a fait des concessions aux États-Unis dans la guerre commerciale, acceptant des droits de douane de 15% et refusant les contre-mesures, en échange du soutien américain à l'Ukraine.

source :  Observateur Continental

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