Lors d'une manifestation anti-restrictions à Londres qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes, les forces de l'ordre ont procédé à plus de 150 interpellations. Des heurts ont également éclaté entre protestataires et forces de l'ordre.
Selon les médias britanniques, plus de 150 manifestants ont été interpellés, le 28 novembre 2020 à Londres, par la police lors d'une mobilisation en opposition aux vaccins anti-covid et autres mesures restrictives visant à endiguer la pandémie. Des heurts entre protestataires et forces de l'ordre ont sporadiquement éclaté, notamment à proximité de la gare de King's Cross.
«Arrêtez de nous contrôler», ont scandé des manifestants
Plusieurs centaines de manifestants, dont la plupart ne portaient pas de masque, ont ainsi enfreint les règles strictes interdisant les rassemblements de masse pour battre le pavé des rues de la capitale britannique. On a pu y entendre des cris comme «Liberté» et y voir des pancartes sur lesquelles étaient écrits des slogans comme «Arrêtez de nous contrôler», «Démasquez la vérité» ou encore «Plus de confinements».
Des heurts ont éclaté entre manifestants anti-restrictions et forces de l'ordre, qui ont usé de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule. Certains protestataires refusant de respecter les demandes de dispersion de la police ont été menottés et embarqués dans des fourgons de police.
Ces interpellations ont été effectuées pour «un certain nombre d'infractions», notamment pour «violation des restrictions contre le coronavirus» et agressions contre les forces de l'ordre, a fait savoir la police londonienne, qui avait appelé à ne pas prendre part à ces manifestations, interdites en raison du confinement en cours.
La police métropolitaine de Londres a par ailleurs déclaré, dans un communiqué cité par Reuters, que ses agents ont procédé à plusieurs «interventions anticipées» afin d'empêcher les protestataires de se rassembler et de les inciter à rentrer chez eux. Des autocars amenant des manifestants dans le centre de Londres ont également été contrôlés voire condamnés à des amendes par la police métropolitaine.
Du confinement général aux mesures restrictives imposées localement
Après quatre semaines d'un deuxième confinement, l'Angleterre doit revenir le 2 décembre prochain à un système de restrictions imposées localement en fonction de l'incidence du virus, selon un dispositif comportant trois niveaux d'alerte.
Les commerces non essentiels pourront par ailleurs rouvrir et la consigne de rester confiné chez soi sera levée. Le télétravail restera néanmoins recommandé dans tous les cas.
Cependant, dans les zones placées dans le niveau d'alerte le plus élevé, comme les villes de Birmingham, Manchester, Newcastle, Bristol et Leeds (23 millions de personnes au total), les pubs et restaurants resteront fermés, ne pouvant proposer que de la vente à emporter ou des livraisons. Il sera également interdit de rencontrer des personnes n'appartenant pas à son foyer, à l'intérieur comme à l'extérieur, sauf exceptions comme dans des parcs.
Avec plus de 57 000 morts (dans les 28 jours suivant un test positif), selon des chiffres cités par l'AFP, le Royaume-Uni est l'un des pays les plus durement touchés par la pandémie.
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