par Feïza Ben Mohamed
Le chef de l'État s'exprimait à l'occasion du premier conseil des ministres du gouvernement de Sébastien Lecornu.
Le président français Emmanuel Macron a brandi, mardi en conseil des ministres, la menace d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale en cas d'adoption d'une motion de censure faisant chuter le gouvernement.
«Les motions de censure sont des motions de dissolution» a-t-il prévenu, dans un propos liminaire relayé en conférence de presse par la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
Selon le chef de l'État, la France traverse «une crise politique mais pas encore une crise de régime» qui nécessite «des compromis» afin d'œuvrer à une «stabilité institutionnelle».
Alors que le premier ministre Sébastien Lecornu doit prononcer son discours de politique générale dans l'après-midi, Maud Bregeon assure que le gouvernement est «capable de bouger» mais «ne fera pas n'importe quoi».
S'agissant du budget 2026 qui a été présenté aux ministres, l'Exécutif promet de «mettre à contribution les plus fortunés tout en soutenant la croissance et l'emploi».
Selon la porte-parole du gouvernement, le projet de budget fait «le choix de la protection des Français, de la maîtrise des dépenses sans abîmer nos services publics, le choix de mettre à contribution les grandes entreprises, les plus fortunés tout en soutenant la croissance et l'emploi».
Maud Bregeon appelle de fait les oppositions à contribuer aux débats.
«S'ils veulent censurer qu'ils le fassent, mais qu'ils le fassent sur la base d'un texte et des débats» a-t-elle lancé appelant à «ne pas s'enfermer dans une crise politique sans lendemain».
Au cours de ce conseil des ministres, deux projets phares ont été présentés, dont le budget 2026 et le financement de la sécurité sociale.
Alors que la menace d'une censure plane sur l'Exécutif, Maud Bregeon s'est refusée à répondre aux questions relatives à une éventuelle suspension de la réforme des retraites, condition posée par le PS (Parti socialiste) pour ne pas voter la censure.
Les Français devraient être fixés dans l'après-midi, tandis que les deux motions de censure déposées par LFI (La France insoumise) et le RN (Rassemblement national) seront débattues jeudi matin des 9 heures (heure locale).
source : Agence Anadolu