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Rachida Dati
Rachida Dati dévoile progressivement son programme pour Paris, entre mobilité, finances et sécurité. Elle promet un rééquilibrage des déplacements, des économies massives et une refonte du périscolaire. Son projet sécuritaire, incluant l'armement de la police municipale, marque une ligne clairement assumée.
En parallèle de ses vidéos calibrées pour les réseaux sociaux, où elle promet de « tout changer » sans toujours entrer dans le détail, Rachida Dati a commencé à structurer un programme plus étoffé pour la mairie de Paris.
Investie par Les Républicains et soutenue par le MoDem, la candidate entend se poser en alternative à la majorité actuelle, qu'elle accuse d'avoir laissé une capitale « bloquée, fracturée et épuisée par une idéologie qui oppose les modes de déplacement ».
Armement de la police municipale
Sur la mobilité, elle plaide pour un « schéma global » et s'attaque à deux symboles forts : les quais de Seine et la rue de Rivoli. Sans prôner un retour de la voiture, elle propose de transformer les quais en « grand parc urbain patrimonial », en remplaçant les installations temporaires par un mobilier pérenne et plus esthétique.
Les quais bas seraient réservés aux piétons, tandis que les cyclistes seraient redirigés vers les quais hauts, afin de créer un espace de promenade continu, appelé à s'étendre au-delà de Paris. Rue de Rivoli, elle promet un « rééquilibrage » entre piétons, cyclistes et transports en commun, avec trottoirs élargis, piste cyclable sécurisée et rétablissement d'une voie de bus.
Très critique sur la gestion financière de la Ville, la maire du 7ᵉ arrondissement affirme pouvoir dégager entre 600 millions et un milliard d'euros d'économies sur la mandature. Elle avance plusieurs leviers : réduction du train de vie des élus, revue des subventions aux associations, arrêt de projets urbains jugés inutiles et limitation du recours à la préemption pour le logement social.
Sur le périscolaire, dans un contexte de tensions et de signalements d'agressions, Rachida Dati propose une refonte complète du système, avec un retour à la semaine de quatre jours et un mercredi consacré à des activités éducatives renforcées. Elle souhaite aussi relever le niveau de diplôme des animateurs et renforcer les contrôles lors des recrutements.
Enfin, sur la sécurité, elle défend l'armement de la police municipale et le doublement du nombre de caméras de vidéoprotection, assumant un positionnement sécuritaire clivant dans une campagne qui s'annonce très polarisée.